Plaidoyer pour l'heure avancée : Le point de vue d'un pilote sur les changements d'heure
Écrit par: Christopher Ball
Avec l'aimable autorisation de Thomas Merlin
Cet article est un article d'opinion et reflète les vues personnelles de l'auteur. Il ne représente pas nécessairement la position officielle de l'Association canadiemme des pilotes et propriétaires d'aéronefs, de sa direction ou de son personnel.
De plus en plus de provinces canadiennes (et plus récemment le Québec) envisagent d'abandonner le changement d'heure bisannuel pour passer de l'heure normale à l'heure d'été et vice-versa. Depuis de nombreuses années, on s'inquiète des effets négatifs de ce changement sur la santé, ainsi que de l'augmentation du nombre d'accidents de la route. Dès que nous entendons des rumeurs à ce sujet dans nos régions respectives, nous devons, en tant que pilotes de loisir, aller voir nos représentants provinciaux et plaider vigoureusement en faveur du maintien permanent de l'heure d'été et non de l'heure normale. Je m'explique.
Lorsque nous passons à l'heure normale à l'automne, nous « gagnons » une heure de lumière le matin, mais nous « perdons » une heure de lumière le soir. L'inverse est vrai lorsque nous avançons l'heure. En réalité, il ne s'agit que de sémantique, car le soleil continue à faire son travail, c'est juste que nous ajustons nos horloges. Cependant, l'impact est ressenti par ceux d'entre nous qui travaillent ou qui ont un emploi du temps diurne qui doit s'aligner sur celui des autres. Si vous êtes à la retraite et que vous prenez l'avion, cela ne change rien, mais si vous travaillez et que vous prenez l'avion, l'impact sera important si l'heure normale est choisie tout au long de l'année. Pour la plupart d'entre nous, les vols ont lieu le week-end ou, lorsque c'est possible, après le travail.
Actuellement, avec l'heure d'été, le soleil se couche jusqu'à 21h30, voire plus tard pour certains d'entre nous. Comme beaucoup d'entre nous ne peuvent pas rentrer chez eux après une journée de travail avant 6 ou 7 heures, il nous reste deux heures et demie de temps de vol utilisable dans notre journée ! Si l'heure normale devient la norme, nous perdons immédiatement une heure. Pendant les saisons intermédiaires, lorsque le soleil commence à se coucher vers 20 heures, voire 19 heures, nos chances de rentrer chez nous après une journée de travail et de bénéficier d'un beau vol de soirée diminuent considérablement. Cela ne s'applique pas seulement aux pilotes, mais aussi à tous ceux qui font du bateau, du sport, de la randonnée, de la natation, etc. Les soirées plus tardives en hiver ne sont pas aussi importantes qu'en été. Le passage à l'heure normale en hiver a également un impact négatif sur les accidents de la route, parce qu'il commence à faire nuit très tôt à l'heure de pointe de fin de journée, lorsque les gens sont fatigués, de sorte qu'il y a toujours un pic considérable d'accidents en soirée lors du changement de « retour ». Il y a donc toujours une forte augmentation des accidents en soirée lors du changement « d'automne ». Il y a moins d'accidents lors du changement « d'avant printemps ».
Pilotes du Québec, contactez votre gouvernement dès maintenant ! Autres pilotes, restez à l'écoute des plans de changement d'heure de votre province.
Christopher Ball
Membre de la COPA