Quand l’aviation rime avec frissons

Spooky downtown street

Avec l’arrivée de la saison de l’épouvante, les citrouilles et les fantômes sont dans tous les esprits – ce qui n’enlève rien à notre envie de prendre les airs! La COPA vous propose donc quelques suggestions pour vous faire vivre des sensations fortes tout en profitant de paysages spectaculaires… vus du ciel comme du sol.

Si vous cherchez un rassemblement d’aviation sur le thème de l’Halloween qui saura émerveiller les plus jeunes passagers de votre entourage, ne cherchez pas plus loin que l’événement Fly-in Trick-or-Treating organisé par le club de vol COPA 137 : le Camrose Flying Club. Jadene Mah, présidente du club, explique que l’idée lui est venue « en balayant des yeux les membres assemblés autour de la table lors d’une réunion du club; j’ai alors constaté que, même à la veille de mes 40 ans, j’étais la cadette du groupe ».

L’événement a pour but de compenser le vieillissement des membres du club en attirant de nouveaux passionnés d’aviation plus jeunes. C’est bien plus qu’un simple défilé de costumes ou un rassemblement d’aviation ordinaire. En effet, le club cherche à impliquer les jeunes dans l’aviation de manière concrète et leur permettre d’acquérir de nouvelles compétences. Ayant grandi dans l’univers de l’Aviation Générale, Mme Mah a ainsi imaginé un moyen de réunir les jeunes et les pilotes plus âgés – principalement des hommes – qui montent régulièrement à bord de leur appareil pour aller prendre un café avec d’autres pilotes, laissant souvent des sièges vides à bord. Elle a vu là une belle occasion de commencer à combler les écarts d’âge et de genre.

« J’ai vu là une occasion de confier aux jeunes la responsabilité d’organiser et d’animer l’événement eux-mêmes, le COPA 137 devenant ainsi l’hôte d’un nouveau rassemblement d’aviation », explique Mme Mah. « La philosophie de mon père était "de ne jamais laisser de siège arrière vide", et je constate que l’événement est devenu une excellente façon d’encourager les rassemblements familiaux, ainsi que la participation de la relève. Ce qui est vraiment gratifiant, c’est que ce sont les jeunes qui le gèrent, pour les jeunes. Ce sont eux qui achètent les friandises, qui préparent le café pour les pilotes le matin, tout le monde étant encouragé à se costumer. C’est un moment formidable pour tous. »

Le succès du Trick-or-Treat Fly-In ne doit rien au hasard. Le Camrose Flying Club organise déjà le plus grand et le plus ancien rassemblement-déjeuner du Canada, ce qui confère à l’événement une solide crédibilité. Le rassemblement d’aviation de l’Halloween de cette année, prévu pour le 26 octobre, sera la cinquième édition organisée par le club.

Encore plus de frissons

Toujours à la recherche de frissons? Le Canada compte de nombreux lieux sinistres à visiter, notamment des villes abandonnées, des sites historiques et des châteaux plus ou moins délabrés, parfois associés à des phénomènes paranormaux. Par exemple, si vous avez déjà visité l’hôtel Fairmont Banff Springs, vous avez peut-être aperçu le fantôme de Sam McAuley, qui était l’un des chefs chasseurs de l’établissement. Ou peut-être avez-vous rencontré le fantôme de Joan Dunsmuir, épouse de Robert Dunsmuir, au château de Craigdarroch, à Victoria, en C.-B. Le lieu n’est peut-être pas hanté, mais avez-vous visité le village fantôme de Val-Jalbert, au Québec, avec son usine de pâte à papier construit au pied des chutes de Ouiatchouan, qui sont d’une beauté saisissante? Autre option : Balaclava, en Ontario, qui comptait autrefois quelque 70 âmes. Aujourd’hui abandonnée et dans un état précaire, cette localité pourrait ne plus exister pour très longtemps encore.

Pour une aventure à la fois intrigante et un peu inquiétante, songez à mettre le cap sur Uranium City, en Saskatchewan (CYBE). Ville née de la guerre froide1 située sur la rive nord du lac Athabasca, elle possède une histoire unique et riche. Bien que la ville ne soit pas entièrement abandonnée, elle regorge de bâtiments désaffectés et condamnés, dont l’école secondaire Candu. Comptant aujourd’hui une population de moins de 70 personnes, la rue principale de la ville évoque une ville fantôme inoccupée, voire hantée.2

Les années 1950 ont marqué l’apogée d’Uranium City. À un moment donné, plus de 4 000 personnes résidaient dans cette ville animée, bénéficiant des diverses commodités que l’on retrouve généralement dans les grands centres, à seulement 50 km au sud de la frontière avec les Territoires du Nord-Ouest. Selon un documentaire de Felipe Gomez3, diffusé sur la chaîne CBC Saskatchewan, il ne reste que quelques dizaines de personnes à Uranium City même, la région englobant toutefois les communautés autochtones

Destinations effrayantes où mettre le cap:

Uranium City Aéroport d’Uranium City (CYBE) à 7,4 km à l’est de la ville proprement dite

Hébergement : Indian Head Fishing Lodge / Ena Lake Lodge / Aurora Lodge

Val Jalbert (Qc) : Aéroport de Roberval (YRJ/CYRJ) – 10 km; une ville de compagnie déserte abandonnée dans les années 1920. Aménagements : camping et hébergement haut de gamme sur place, restaurant, excursions.

Balaclava (Ont.) : Aéroport d’Arnprior (CNP3) – 60 km; une ville abandonnée « figée dans le temps » proposant de nombreuses toiles de fond pour des photos effrayantes! Hébergement et autres services à Arnprior et dans les environs.

Craigdarroch Castle (C.-B.) : une expérience authentique de manoir hanté accessible via Victoria International (CYYJ) – 28 km; gîtes touristiques et autres services à proximité.


1. Uranium City History

2. Uranium City History

3. Trek to Uranium City finds abandoned buildings and diehard residents.4