Profil d’un membre : Emilie Perron

Emilie

Émilie Perron, une femme avec une fascination inébranlable pour le ciel, les avions et le vol, a toujours rêvé de devenir pilote et peut-être même astronaute. Pourtant, elle considérait cette aspiration comme audacieuse, presque inaccessible. À l’âge de 16 ans, un vol inattendu dans un Piper Super Cub avec Ron Miller, membre du club de vol 23 de la COPA, a mis son voyage en route.

Mme Perron se souvient de ce jour de septembre 2020 comme si c’était hier : L’invitation impromptue, l’arrivée à l’aéroport en uniforme d’écolière, n’ayant pas prévu de vol ce jour-là, et Miller qui l’a emmenée pour son pre- mier vol. Cette expérience a allumé une étincelle en elle et l’a propulsée sur le chemin de la formation de pilote. Elle a commencé sa formation en 2021 et a passé son examen de licence de pilote privé un an plus tard, en août 2022.

Qu’est-ce qui a permis à Perron de s’embarquer dans ce voyage qui a changé sa vie ? Elle a reçu la bourse Ab-Initio Neil J. Armstrong du COPA. Peu après ses premiers vols, M. Miller et son collègue pilote Bill Carswell ont vu l’étincelle dans ses yeux. Ils ont recon- nu son habileté avec les commandes et son désir d’en apprendre davantage au cours de ses vols de familiarisation. Ils l’ont encouragée et l’ont aidée à remplir le formulaire de demande de bourse. Lorsqu’elle a appris qu’elle avait gagné, elle était folle de joie, mais n’arrivait pas à y croire. “J’ai appelé pour m’assurer que je n’étais pas seulement finaliste.

“Je ne sais pas à quoi ma vie aurait ressemblé sans la COPA ou l’aviation”, PHOTO: AL RIVET
se souvient Mme Perron. “Sans la con- fiance de Bill et de Ron en mes capacités, je ne serais jamais devenu pilote. J’ai rapidement découvert tout ce que la COPA avait à offrir et je suis très fière d’être membre d’un club avec un groupe de personnes aussi accueillantes."

Alors que Perron savait qu’elle voulait voler, le fait de devenir pilote a cimenté son objectif de carrière dans l’aviation. “En tant que lycéenne à l’époque, j’étais un peu perdue et je cherchais une voie à suivre pour mes études postsecondaires”, a-t-elle poursuivi. “En recevant la bourse et en obtenant mon PPL, il était clair pour moi que je m’orienterais vers l’ingénierie aérospatiale”.

À l’aube de sa troisième année à Polytechnique Montréal, Mme Perron continue de faire du bénévolat à la COPA, partageant ses expériences avec ses amis et ses camarades de classe, participant à des événements à l’aéroport et contribuant à une équipe de son école qui construit des avions-cargos télécommandés. Originaire de North Bay, en Ontario, elle travaille pour financer ses études d’ingénieur, ce qui témoigne de sa ténacité. Sa participation active aux sports, en particulier au hockey, au football et au football américain, dominés par les hommes, lui a appris à surmonter l’adversité. Au fur et à mesure qu’elle progressait dans le programme d’entraînement des pilotes, la persévérance et le courage de Mme Perron n’ont fait que se renforcer. “Voler m’a permis de devenir une toute nou- velle personne”, souligne-t-elle. “Après ce premier vol, ma vie a pris une autre direction et j’ai su que je voulais travailler dans l’aviation et, avec un peu de chance, construire un jour mes propres avions. L’été dernier, elle est retournée chez elle, à North Bay, pour voler. Cette année, elle prévoit de poursuivre son voyage en avion à Montréal.

Le soutien et l’altruisme des membres de la COPA ont laissé une impression indélébile sur Mme Perron, une impression qui la pousse à défendre l’aviation. “J’ai bénéficié d’un soutien immense de la part de pilotes dans ma vie - dont beaucoup sont membres de la COPA - et ils n’ont jamais rien de- mandé en retour. En tant que future ingénieure et pilote, j’espère trouver des moyens d’influencer et de moderniser l’aviation dans mon travail, et de con- tinuer à transmettre mon expérience à la prochaine génération. Faire partie de l’histoire de la réussite de quelqu’un d’autre serait incroyable”, conclut-elle.

Pour ce qui est de l’avenir, l’aviation est une évidence, mais Mme Perron a également développé un vif intérêt pour les SATP (système d’aéronefs té), qui, selon elle, constituent un excellent moyen de s’initier à l’aviation pour les personnes qui ont des problèmes de santé et qui n’ont ni le temps ni l’argent nécessaires pour obtenir leur PPL.