May 27, 2021

Owen Sound CYOS toujours aux prises avec la direction de la ville

admincopa

— Par Peter Campbell (Photo : @saveowensoundairport, Facebook)

Imaginez posséder votre propre aéroport, que vous pouvez presque toujours avoir pour vous tout seul après 17 h 00 lorsque le personnel de direction est rentré chez lui. Complètement fou? Pas du tout, mes amis! Un tel aéroport existe bel et bien, et on le trouve chez Billy Bishop Regional CYOS. C’est l’aéroport où les pilotes NE VEULENT PAS aller. Je suis sûr que le célèbre héros de la Première Guerre mondiale se retournerait dans sa tombe s’il savait comment son homonyme est devenu si impopulaire en raison d’une décision des propriétaires de l’aéroport.

Pour être honnête, il est presque inimaginable qu’une piste de 4000 pieds (VFR/IFR) bien située près de la baie Georgienne passe la majeure partie de la journée sans trafic aérien. Qu’est-ce qui a bien pu provoquer ce revers de fortune? Malgré ce que pensent certains conseillers de la ville d’Owen Sound, la pandémie de COVID-19 n’a rien à voir là-dedans.

NAV CANADA a confirmé que le trafic de l’aviation générale (AG), en particulier dans le sud de l’Ontario, a repris son achalandage du début de 2020. En fait, la cause de ce manque flagrant d’activités n’est pas si mystérieuse que cela. Il suffit d’imposer des frais d’atterrissage, malgré les avertissements que ce geste ferait fuir les pilotes. En effet, la direction a décidé de facturer des frais de 35 $ par utilisation/atterrissage à TOUT le trafic d’AG qui visite son aéroport, même pour les pilotes résidents – en s’assurant que le personnel effectue la collecte pendant les heures d’ouverture.

Plus tôt cette année, un groupe d’aviateurs concernés – membres de COPA Flights d’Owen Sound et des environs – se sont réunis pour s’entretenir avec le personnel de direction de l’aéroport d’Owen Sound et le comité d’exploitation pour discuter d’une structure de frais d’atterrissage proposée pour CYOS qui commencerait en mars, à un taux initial de 35 $ par atterrissage. Ces frais s’appliqueraient aux aéronefs locaux et à tous les vols transitoires. En outre, ces frais seraient majorés à plus de 50 $ dans les années suivantes, et ce, pour tous les aéronefs légers de l’AG. Aucun autre aéroport ou aérodrome dans la région de la baie Georgienne n’exige de tels frais.

Les conseillers municipaux ont reçu l’étude d’impact économique de la COPA, qui a réussi à convaincre de nombreuses organisations sceptiques que les aéroports ne constituent pas un passif. Ils ont répondu que pour eux, les droits d’atterrissage n’étaient pas si élevés que ça, et qu’ils représentaient le seul moyen dont ils disposaient pour autofinancer l’aéroport. À titre d’information, très peu de petits aéroports canadiens équilibrent leurs revenus avec leurs dépenses ou, mieux, génèrent des profits. La COPA et d’autres joueurs de l’industrie ont informé la communauté d’AG de la décision de la ville. Les conséquences étaient prévisibles.

Depuis mars, Gordon Price – qui gère le groupe Facebook local « Save Owen Sound Airport » – a mis de l’avant l’idée qu’il existait des solutions de rechange pour générer des revenus et créer des activités à l’aéroport – autres que les frais d’atterrissage – lesquelles permettraient à la fois à la ville et aux utilisateurs de parvenir à un résultat gagnant-gagnant.

Malheureusement, les dirigeants de la ville se sont montrés moins que transparents. Ils ont entendu, mais ils n’ont pas écouté. Les récentes réunions auxquelles M. Price devait participer ont dans certains cas été annulées. Dans certains autres cas, on lui a refusé l’accès aux réunions décisionnelles du conseil municipal. L’obscurantisme semble être le mode de communication actuel de la ville d’Owen Sound. Les dirigeants de la ville discutent à huis clos et gardent intentionnellement le grand public et les propriétaires de hangar locaux dans l’ignorance à l’égard de l’intention des propriétaires de l’aéroport.

La COPA veut savoir ce qui se passe à Billy Bishop Regional CYOS. A-t-il un avenir? Qu’en est-il des propriétaires de hangar qui consacrent leur temps et leur argent à un endroit où voler et dont ils peuvent être fiers? Pourquoi la ville d’Owen Sound est-elle convaincue que l’aéroport est un passif? Il y a des centaines d’histoires de réussite dans ce pays où les communautés soutiennent et font la promotion de leurs aérodromes et aéroports parce qu’elles SAVENT QUE LES AÉROPORTS SONT UN ACTIF. Monsieur le maire, montez à bord avec nous tous.