April 22, 2021

Limites du principe voir et éviter

admincopa

Information fournie par la COPA :

L’espace aérien consacré à la formation au pilotage devenant de plus en plus achalandé, et les activités d’aviation générale reprenant leur niveau élevé malgré la pandémie de COVID-19, on doit examiner et revoir la séparation du trafic en vol à vue (VFR) en vertu du principe voir et éviter.

Au cours des dernières années, le Bureau de la sécurité des transports (BST) a publié de nombreux rapports sur des collisions survenues en mode VFR où les limites du principe voir et éviter ont été mises en évidence.

En guise de rappel, le BST a inclus le libellé suivant dans l’enquête de sécurité A20O0053 :

« Lorsqu’ils volent en mode VFR – ou IFR mais en conditions météorologiques à vue (VMC) – les pilotes sont les seuls responsables de voir et d’éviter les autres aéronefs. La vigilance auditive et visuelle est requise pour améliorer la sécurité des vols à proximité des aérodromes non contrôlés.

« Le principe voir et éviter s’avère la méthode de base d’évitement des collisions pour les vols VFR qui reposent sur un balayage actif et sur la capacité de détecter les aéronefs en conflit potentiel avec notre route. Des mesures appropriées doivent être prises pour les éviter. »

De plus, la FAA a publié ce qui suit à ce sujet : Rôle des pilotes dans l’évitement des collisions AC 90-48D CHG 1, faa.gov (en anglais).

Bien que les documents et informations contenus dans le rapport ci-dessus font état des limites du principe voir et éviter, et recommandent l’utilisation d’un système anticollision, voici un petit geste très simple que tous les pilotes en vol VFR peuvent poser pour augmenter la visibilité de leur avion : ALLUMER LES PHARES D’ATTERRISSAGE.

Voir le reflet d’un phare d’atterrissage arrivant en direction opposée ou de travers peut vous donner la seconde supplémentaire nécessaire pour éviter une collision. Le Manuel d’information aéronautique de Transports Canada traite également de la question dans les sections RAC et AIM. Il s’agit d’un moyen simple et efficace d’augmenter la visibilité des aéronefs de jour comme de nuit, ainsi que dans des conditions météorologiques qui ne satisfont que les exigences des vols VFR.

Les sections RAC 4.1 Généralité et AIR 4.5 Évitement des collisions traitent toutes deux de l’efficacité de l’utilisation des phares d’atterrissage pour accroître la visibilité. Plusieurs pilotes allument déjà, et depuis un certain temps, leurs phares d’atterrissage lorsqu’ils volent à basse altitude et dans les zones aéroportuaires, tant de jour que de nuit. Ces pilotes ont confirmé que l’utilisation des phares d’atterrissage augmente considérablement la probabilité que l’aéronef soit vu. Un autre avantage non négligeable de cette pratique est que les oiseaux semblent mieux voir les aéronefs aux phares allumés, leur donnant le temps de les éviter. À la lumière de ces faits, il est fortement recommandé que tous les aéronefs utilisent leurs phares d’atterrissage – dans la mesure où ils en sont équipés – pendant les manoeuvres de décollage et d’atterrissage, ainsi que lorsqu’ils volent à moins de 2000 pi AGL. D’ailleurs, tous les véhicules routiers canadiens sont aujourd’hui tenus d’allumer leurs feux de jour pour faciliter leur repérage sur les routes et les autoroutes. L’aviation devrait faire de même, surtout maintenant que plus aéronefs s’avèrent équipés de phares d’atterrissage à DEL écoénergétiques.

(Photo : Maksym Dragunov, AdobeStock)