August 27, 2020
Les Snowbirds rentrent chez eux
admincopa
L’Aviation royale canadienne a autorisé son célèbre escadron de démonstration aérienne à retourner à sa base de Moose Jaw, en Saskatchewan, après avoir été interdit de vol, en mai dernier, à la suite de l’écrasement de l’un de ses aéronefs au cours d’un spectacle aérien en Colombie-Britannique.
Le CT-114 Tutor de Canadair, qui s’est écrasé quelques instants après le décollage de Kamloops, transportait l’officière des affaires publiques du 431e Escadron de démonstration aérienne, la capitaine Jennifer Casey, qui a péri dans l’accident. Le Tutor était piloté par le capitaine Richard MacDougall, qui a subi de graves blessures. Les deux occupants s’étaient éjectés de l’avion, mais leurs parachutes n’ont pu se déployer complètement avant d’entrer en contact avec le sol.

L’ARC a annulé les autres performances prévues des Snowbirds pour le reste de la saison 2020.
Une semaine après l’accident, le capitaine MacDougall, originaire du Nouveau-Brunswick, est rentré chez lui de l’hôpital Royal Inland de Kamloops, pour poursuivre ce qui devait être un rétablissement complet.
L’enquête sur la cause de l’accident est toujours en cours, mais les premières hypothèses indiquent que le moteur de l’avion est tombé en panne suite à l’ingestion d’un oiseau par l’une des deux prises d’air de l’unique réacteur.
L’accent est également mis sur l’état des sièges éjectables du Tutor, d’autant plus que des anomalies ont été signalées une première fois après l’éjection d’un pilote de Snowbirds au-dessus de l’Etat américain de Géorgie en octobre 2019. Des problèmes avec le système de sièges éjectables ont déjà conduit la flotte de Tutor à une suspension opérationnelle temporaire il y a près de 11 ans.
Le premier prototype du Tutor a effectué son vol inaugural le 13 janvier 1960. Quelques années plus tard, le CT-114 est entré en production, pour devenir le principal avion d’entraînement à réaction de l’ARC et ce, jusqu’en 2000. Des questions continuent toutefois d’être posées sur l’avenir de ces appareils.
« Avec chaque année qui passe, le risque technique, sécuritaire et financier associé à la prolongation des services du Tutor dans sa cinquième décennie et au-delà, va s’intensifier », selon une étude interne du ministère de la Défense nationale obtenue et rapportée par La Presse canadienne en août 2003. « Ces risques sont importants; cependant, ils ne sont pas faciles à quantifier. »
Photo du haut par Steve Drinkwater