May 20, 2021
L’aéroport de South Shore va de nouveau pouvoir offrir du carburant
admincopa
— Par Kevin McBain, journaliste de l’Initiative de journalisme local, Lighthousenow Progress Bulletin
Cela fait plus de 10 ans que l’aéroport régional de South Shore à Greenfield en Nouvelle-Écosse ne dispose plus de système d’alimentation en carburant pour ravitailler les avions privés qui y atterrissent/décollent. Bonne nouvelle : la situation est sur le point de changer!
La municipalité régionale de Queens (RQM) a attribué une somme de 50 000 $ dans son budget 2021-2022 pour l’achat/installation d’un nouveau système d’alimentation en carburant hors sol. Les travaux devraient se dérouler plus tard cette année.
RQM est le propriétaire de l’aéroport, mais ce dernier est géré par le South Shore Flying Club (SSFC). « Le conseil de la RQM croit en l’importance de cette infrastructure », a déclaré la mairesse de la municipalité, Darlene Norman. « Les gens peuvent déménager ici et exploiter une entreprise mondiale à partir de leur domicile. Nous disposons de liaisons de transport rapide vers toutes les régions du Canada atlantique, et aussi vers Toronto. »
La mairesse a indiqué que lors d’une discussion avec le président du SSFC, Glenn Parlee, il a été établi qu’une fois le système d’alimentation en carburant installé, un petit avion d’affaires en provenance de Toronto pourrait atterrir à Greenfield, faire le plein, et retourner chez lui sans avoir besoin de se ravitailler à nouveau.
« Le transport s’avère un atout important de notre économie et de notre industrie. Traditionnellement, en Nouvelle-Écosse, nous avons souvent été pénalisés par des liaisons de transport déficientes », a commenté Mme Norman en pointant le traversier de la Nouvelle-Écosse au Maine en cale sèche. « Disposer d’une liaison aérienne établie vers et depuis South Shore jusqu’à Toronto se révèle très important pour l’avenir de notre économie », a ajouté la mairesse.
Peter Gow, vice-président du SSFC, a pour sa part fait savoir que l’obtention d’un système d’alimentation en carburant constitue une étape importante pour l’établissement. « L’aéroclub essaie de faire en sorte que cela se produise depuis quelques années déjà. Il semble que le projet va enfin pouvoir se concrétiser. »
Le site Internet du SSFC rappelle comment le projet d’aéroport du comté de Queens a vu le jour en 1965 lorsque « sur les recommandations de la chambre de commerce du sud de Queens, une commission a été formée avec la coopération de la Ville de Liverpool et de la municipalité de Queens. Le ministère des Transports a aidé à sélectionner le site de l’aéroport de 68,8 hectares, une piste d’atterrissage en gravier de 914,4 m a été construite et son exploitation a été autorisée ».
Les premiers vols de routine à destination et en provenance du nouvel aéroport ont commencé à l’été 1970. Le club note que le comté, la ville et les industries locales ont tous contribué aux coûts des besoins de base de l’aéroport et, à la suite de négociations financières avec le ministère des Transports et le gouvernement provincial, un programme de pavage a été entrepris.
Le 12 avril 1978, des cadres et ingénieurs de Transports Canada sont arrivés en avion depuis Moncton au Nouveau-Brunswick à bord d’un DC-3 pour discuter des futurs plans de l’aéroport, démontrant qu’un avion d’une capacité de plus de 30 passagers pouvait facilement se poser à l’aéroport.
De 1974 à 1984, l’aéroport est devenu la base aéroportuaire du Liverpool Flying Club – composé de 38 membres – qui offrait de la formation au pilotage et de la location d’aéronefs à ses membres.
À l’automne 1979, Liverpool Air Services a commencé à administrer la formation au pilotage de l’aéroclub, fournissant deux appareils supplémentaires pour la location, des services d’affrètement et une aire d’entretien pour les avions légers.
À l’été 1984, des travaux supplémentaires sur l’aéroport ont été achevés grâce à une subvention du ministère des Transports. Des améliorations ont été apportées au tablier de piste, et cette dernière a été prolongée de ses 914,4 m initiaux à 1200 m.
L’aire de stationnement des avions a été agrandie, et toute la zone de manœuvre des aéronefs a été recouverte d’une nouvelle couche d’asphalte plus épaisse. « Avec un tablier de piste de plus grande capacité, nous pouvons désormais accueillir des aéronefs plus volumineux, jusqu’au Hercules C130. Les avions à réaction légers haute performance d’aujourd’hui peuvent également atterrir et décoller de la piste de CYAU, comme le bimoteur Otter DHC-6, le Pilatus PC-12, le King Air 350 Citation, le Mustang Phenom 300 et le Piaggio P-180, pour n’en nommer que quelques-uns », a rapporté l’aéroclub.
À un moment donné, un groupe de pilotes a formé une compagnie appelée VFR Aviators Limited, laquelle a acheté un Cessna 172 1976. Les pilotes pouvaient ainsi se partager les coûts de possession, de vol et d’entretien de l’avion. Cependant, lorsque les pilotes de la compagnie ont atteint le nombre de 10, l’assureur les a considérés comme un aéroclub, faisant ainsi grimper les primes à un niveau prohibitif.
En 2010, le groupe a vendu l’avion et s’est dissous. À peu près à la même époque, le système d’approvisionnement en essence d’aviation (Avgas) de l’aéroport a développé une petite fuite, et l’ensemble du système a été retiré pour éviter tout dommage environnemental. Avec moins d’atterrissages pour approvisionnement en carburant, plus d’aéroclub et moins d’avions stationnés à l’aéroport, les activités ont immanquablement diminué.
Le SSFC s’est formé en 2015. Un an plus tard, il a conclu un accord avec la RQM pour gérer les installations aéroportuaires pendant les 13 années suivantes. En décembre 2017, il a signé deux baux supplémentaires avec la municipalité : le premier pour l’utilisation du terminal comme pavillon et le second pour la construction de hangars à l’aéroport.
« Dans l’objectif de faire prospérer l’aéroport, nous sommes convaincus que nous devons encourager les gens à utiliser les installations. Nous espérons que cette démarche marquera le début d’une période de prospérité », a exprimé M. Gow en parlant du système de carburant proposé.
L’aéroport abrite également le Greenfield Dragway – qui fait partie de la Nova Scotia Drag Racers Association – et accueille le South Shore Remote Control Flying Club.