January 20, 2021

La COVID-19 en Ontario

admincopa

Le 12 janvier, le premier ministre Doug Ford a annoncé l’état d’urgence en Ontario en raison de la pandémie de COVID19, émettant un décret de maintien à domicile. Depuis le 14 janvier, tous les résidents de l’Ontario doivent rester chez eux, à l’exception des services essentiels.

L’objectif du premier ministre se veut de limiter les contacts de personne à personne, réduisant ainsi la propagation du coronavirus. L’ordre de maintien à domicile n’est pas un couvre-feu.

Du point de vue de l’aviation générale (AG), certaines unités de formation au pilotage ont mis leurs activités en veilleuse, réduisant ainsi l’instruction en vol. Les pilotes d’AG engagés dans des vols de services essentiels – comme pour le transport de fournitures médicales, les services pour Vols d’espoir et autres – peuvent continuer de voler sans violer le décret. Évidemment, ce privilège doit être utilisé avec discernement. Par exemple, un vol pour livrer un hamburger à 100 $ violerait le décret. Bien qu’il comporte un certain nombre d’exceptions, le décret recommande essentiellement de rester à la maison. Des sorties pourront être tolérées dans les cas d’exception d’approvisionnement en produits essentiels comme la nourriture et les fournitures médicales. En Ontario, la météo hivernale typique de janvier et février a tendance à se traduire par des vols aux instruments et du givrage pour les trajets en moyenne altitude, ce qui limite le nombre de jours de vol pour le pilote d’AG moyen.

Du point de vue de l’AG, nous pouvons choisir de faire voler notre aéronef pour des besoins de maintenance, comme le déplacer vers un atelier d’entretien pour son inspection annuelle, faire un essai en vol après maintenance, etc. En ce qui concerne le type de vol (VFR ou IFR), il demeure une certaine zone grise, où votre bon sens doit être mis à contribution. Il s’agit manifestement d’une situation complexe où les conséquences d’activité de vol d’un pilote (par exemple, un atterrissage hors de l’aéroport) pourraient obliger le personnel de première ligne des mesures d’urgence à délaisser d’autres situations prioritaires.

Christine Gervais, présidente et chef de la direction de la COPA, déclare : « nous devons faire tout ce que nous pouvons pour suivre et soutenir les lignes directrices provinciales de la santé publique. La formation professionnelle en vol et les vols d’entraînement en vue de l’obtention d’une licence ou d’une qualification, ainsi que les vols destinés à maintenir les compétences des pilotes en matière de pilotage et d’aéronefs peuvent se poursuivre. Cependant, les vols d’agrément ne devraient pas être effectués dans une province où le gouvernement a émis des restrictions de maintien à domicile ».

Clark Morawetz, directeur de la COPA et instructeur de vol indique que : « du point de vue de la compétence des pilotes, nous devons tenir compte de l’aspect sécurité aérienne à la sortie de l’épisode de COVID19. L’accès à des instructeurs qualifiés sera essentiel à la reprise des activités ».

Communiquez avec votre école de pilotage ou votre instructeur de vol indépendant pour savoir si les activités de formation se poursuivent pendant le décret de maintien à domicile. Si vous prévoyez de ne pas piloter votre avion au cours des prochains mois, vous pourriez envisager « d’immerger » votre moteur pour limiter la corrosion potentielle occasionnée par un arrêt prolongé. De nombreux pilotes/propriétaires et techniciens d’entretien d’aéronef ne recommandent pas de faire tourner le moteur de l’avion au sol pendant de longues périodes. Cela ne permettrait pas au moteur d’atteindre une température qui fera évaporer la vapeur d’eau de l’huile. Cette situation pourrait même avoir l’effet d’accélérer le processus de corrosion. Vérifiez auprès de votre atelier de maintenance pour obtenir les meilleurs conseils.

Les sanctions pour ceux qui contreviennent à la Loi sur la protection civile et la gestion des situations d’urgence ou à la Loi sur la réouverture de l’Ontario (mesures adaptables en réponse à la COVID-19) pourraient faire face à des amendes allant jusqu’à 100 000 $ et un an d’emprisonnement. Dans le cas d’un particulier qui est administrateur ou dirigeant d’une entreprise, l’amende maximale est fixée à 500 000 $ et un an d’emprisonnement. L’entreprise elle-même pourrait devoir acquitter une amende jusqu’à 10 M$. Pour tous les détails, vous pouvez consulter la Loi sur la protection civile et la gestion des situations d’urgence, L.R.O. 1990, chap. E. 9 (www.ontario.ca/fr/lois/loi/90e09) et la Loi sur la réouverture de l’Ontario (mesures adaptables en réponse à la COVID-19), 2020, L.O. 2020, chap. 17 (https://www.ontario.ca/fr/lois/loi/20r17).

Davantage d’information peut également être obtenue sur le site https://covid-19.ontario.ca/fr.