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Le RVA de la Tortue remplira l’estomac vide d’enfants à l’école

— Texte et photos de Jean-Pierre Bonin

Lac-à-la-Tortue est un aéroport (CSL3) et une hydrobase (CSU7). C’est aussi là que le premier vol commercial a été effectué en 1919 avec La Vigilance, a flying boat Curtiss HS-2L. (Maintenant, les gens du Manitoba diront qu’ils étaient les premiers en 1920, mais le leur était le premier vol commercial avec passagers.)

Ainsi, le RVA a attiré des aéronefs sur terre et sur le lac. Une quarantaine de pilotes avec leurs passagers sont venus pour un hot-dog cordial, soit une trentaine d’avions, 4 gyrocoptères et une demi-douzaine d’hydravions.

Alors que je conduisais direction est vers Lac-à-la-Tortue sur l’autoroute 40, les conditions étaient brumeuses! Et en arrivant sur le site, la couverture nuageuse était de 1 100 pieds avec quelques « trous » permettant aux personnes volant VFR au-dessus de la couche (OTT), de se faufiler pour un atterrissage. Une meilleure météo aurait peut-être quelque peu augmenté le nombre, mais l’événement a tout de même été un succès

L’argent reçu pour des hot-dogs, de l’eau/des boissons gazeuses ou un sac de croustilles à un dollar chacun ou des T-shirts à 20 $, s’élève finalement à 1 500 $. Ce montant sera utilisé par une école locale pour que des enfants prennent leur petit-déjeuner et n’entrent pas en classe l’estomac vide.

Merci Aero Atelier et Bel Air Aviation pour l’organisation de cet événement et bien sûr un grand merci à tous les bénévoles, pilotes et passagers !

L’aéroport de Tillsonburg accueille un rendez-vous aérien en hommage au PEACB

― Par Gus et Clara Corujo

Un rendez-vous aérien commémorant le Programme d’entraînement aérien du Commonwealth britannique (PEACB) s’est tenu à l’aéroport régional de Tillsonburg du 24 au 25 juin 2023, coïncidant avec la célébration du 80e anniversaire de l’aéroport de Tillsonburg.

La fin de semaine a débuté dans l’incertitude, alors que les conditions météorologiques ont forcé l’immobilisation temporaire des aéronefs au début de la première journée. Heureusement, le temps s’est amélioré en après-midi, culminant avec l’arrivée d’un avion d’entraînement CT-156 Harvard II de l’Aviation royale canadienne en provenance de la 15e Escadre Moose Jaw. L’avion était commandé par Ed Soye, ex-pilote de la CHAA, avec Leo Fletcher comme copilote.

Une conférence spéciale a été donnée le 24 juin par l’auteur et historien Ted Barris, qui a offert une présentation instructive et émouvante sur l’opération Chastise et l’escadron des Dambusters .

L’événement comprenait également une exposition préparée à partir des collections de l’équipe de récupération d’aéronefs de la CHAA, du club d’histoire militaire de Tillsonburg et du PEACB. Une zone réservée aux enfants avait été aménagée à l’intérieur d’un hangar, en plus d’un espace extérieur. Des camions-restaurants étaient sur place tout au long de la fin de semaine.

Le 2e jour de l’événement a notamment vu l’arrivée de Dave Hewitt avec son Beech C45 Expeditor, de Steve Gray accompagné de son petit-fils dans son Fleet PT-26A Cornell et de Paul Marot au volant de son DH 82C Tiger Moth.

Plus de 1,3 million de postes en aviation à combler d’ici 2032, selon CAE

Le 20 juin dernier, dans le cadre du Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris-Le Bourget (SIAE), CAE a dévoilé ses Prévisions des talents en aviation 2023, un rapport qui prévoit que 1,3 million de nouveaux professionnels de l’aviation devront être recrutés partout dans le monde au cours des 10 prochaines années pour combler des postes de pilotes, de techniciens de maintenance et de membres d’équipage de cabine et soutenir la croissance prévue des marchés de l’aviation commerciale et de l’aviation d’affaires.

L’étude exhaustive sur 10 ans estime qu’afin de pourvoir les postes vacants en raison des départs à la retraite, de l’attrition et de l’expansion de l’industrie de l’aviation, il faudra recruter et former 1,18 million de nouvelles personnes dans le secteur de l’aviation commerciale et 106 000 personnes en aviation d’affaires.

« Face au besoin de recruter et de former 1,3 million de professionnels d’ici 2032, le rapport Prévisions des talents en aviation de CAE se veut un appel à l’action pour que l’industrie fasse la promotion des carrières en aviation auprès de la prochaine génération et des communautés sous-représentées et élabore des programmes de soutien innovateurs afin d’élargir le bassin de talents nécessaires à la croissance soutenue et à la sécurité de notre industrie », affirme Nick Leontidis, président du groupe Aviation civile chez CAE. « Alors que l’aviation commerciale est presque complètement rétablie et que l’aviation d’affaires dépasse les niveaux d’avant la pandémie, ces prévisions montrent que la demande de professionnels en aviation continuera d’augmenter et que l’industrie devra s’unir pour trouver des moyens créatifs d’assurer un bassin constant de personnel hautement qualifié au cours des dix prochaines années et au-delà. »

CAE explique que son rapport Prévision des talents en aviation est un outil destiné aux parties prenantes de l’écosystème de l’aviation qui analyse la demande future de pilotes et, pour la première fois dans ce rapport, de techniciens de maintenance et de membres d’équipage de cabine dans le monde entier. Il s’intéresse non seulement au nombre de personnes dont on aura besoin dans chaque région au cours de la prochaine décennie, mais aussi aux raisons de la forte demande et à ce que l’industrie peut faire pour attirer les talents.

Le rapport offre également des perspectives intéressantes sur la transformation du secteur par le biais d’une formation avancée, de pratiques durables et de l’acquisition de talents diversifiés. En plus de prévoir la demande en professionnels de l’aviation, il met en évidence le rôle de la technologie dans l’évolution du secteur, l’importance du développement durable et l’impact de la diversité dans le recrutement des talents.

Lisez le rapport Prévisions des talents en aviation 2023 de CAE.

(Photo : CAE)

Rendez-vous aérien à l’aérodrome de Flamborough

― Par Gustavo et Clara Corujo

Le 21 juin 2023 était une soirée des plus savoureuses à l’aérodrome de Flamborough. En effet, l’aérodrome a accueilli un barbecue communautaire organisé par un groupe de passionnés d’aviation afin de célébrer le jour le plus long de l’année.

Les participants ont eu l’occasion d’assister au passage de nombreux avions tout au long d’une magnifique soirée couronnée par un coucher du soleil où la lueur rouge et le ciel brumeux ont créé une ambiance douce et captivante.

L’occasion était belle pour renouer avec de vieux amis et faire de nouvelles rencontres, s’adonner à des conversations stimulantes et savourer de délicieux plats.

Des expéditions qui donnent des ailes à l’espoir

Par Phil Lightstone (Photos : Ed Johnston)

En 2023, l’organisme Vols d’espoir a lancé le programme Give Hope Wings avec trois expéditions aériennes uniques dans l’Ouest canadien, les Prairies et l’Est du Canada.

L’objectif de Give Hope Wings (L’espoir donne des ailes) est de recueillir des fonds et de faire connaître Vols d’espoir. Ces expéditions s’arrêtent dans les grands aéroports urbains, les communautés de patients qui profitent des services de Vols d’espoir et les communautés emblématiques de l’aviation. Des clichés de vues aériennes uniques au Canada, d’interactions avec des patients de Vols d’espoir en cours de route et d’événements communautaires en milieu urbain et rural viennent documenter les expéditions.

L’expédition Give Hope Wings pour l’Est du Canada a eu lieu durant la semaine du 5 juin 2023, rassemblant 13 aéronefs, 17 pilotes et 3 passagers. Avant l’expédition, des activités de financement ont été organisées aux aéroports de Brantford (CYFD), St Thomas (CYQS) et Chatham-Kent (CYCK). Ces trois rendez-vous/barbecues aériens ont permis d’amasser plus de 18 000 $ en dons. Notamment, le rendez-vous aérien de Brantford en soutien à Vols d’espoir a attiré 60 aéronefs, 200 participants et 18 bénévoles.

Les plans pour l’expédition de l’Est ont dû être ajustés quotidiennement en raison de la fumée des feux de forêt en Ontario et au Québec affectant les conditions IMC. Selon Ed Johnston, un des chefs de l’expédition de l’Est, « Même avec une grande maîtrise de l’air et beaucoup de collaboration, il devenait de plus en plus difficile de voler à mesure que l’expédition se déplaçait vers l’est, en raison de la mauvaise visibilité.

« Comme nous étions préoccupés par la sécurité des pilotes et des aéronefs, deux pilotes en VFR se sont arrêtés autour de Sudbury en raison de la faible visibilité causée par la fumée », a poursuivi M. Johnston. « Cela dit, un autre pilote en VFR a pu se rendre jusqu’à l’aéroport de Gatineau (CYND). »

L’Est du Canada étant aux prises avec un système dépressionnaire causant du givrage à aussi peu que 3000 pieds, la décision a été prise à Gatineau de retirer les Maritimes de la route en raison du mauvais temps. Les organisateurs ont sagement décidé de suspendre l’expédition, couronnant le tout par une étape finale vers Kingston avant de rentrer à la maison.

Parmi les impacts de la fumée générée par les feux de forêt, une fine cendre recouvrait les avions. Les pilotes craignaient que ces cendres se retrouvent dans leur moteur et nuisent à la longévité de leur aéronef, sans parler du risque de panne du moteur pendant le vol. Ces préoccupations les ont amenés à ajuster l’itinéraire pour éviter la fumée et s’assurer qu’ils ne passent pas plus d’une heure dans la fumée et en condition de visibilité réduite. Évidemment, les appareils auront besoin d’un bon nettoyage une fois à la maison.

Des réceptions ont été organisées aux aéroports de Goderich (CYGD), Sudbury (CYSB) et Kingston (CYGK). À Sudbury, trois paliers de gouvernement ont participé au barbecue à l’aéroport. Le soutien et l’hospitalité de la communauté aéronautique, de la population locale et des gouvernements ont créé un esprit de collaboration qui a grandement contribué à la réussite des activités de collecte de fonds.

Plusieurs ont rapporté que l’aéroclub COPA Flight 45 de Goderich a organisé un barbecue mémorable. À Kingston, la réception a eu lieu au restaurant Milestones de l’ancien magasin S&R, dans un bâtiment historique en pierre calcaire. Le repas barbecue a eu lieu dans le hangar de Northern Aviation. À chaque arrêt, environ 60 à 70 personnes participaient à l’événement. Les événements de Sudbury et Goderich ont généré un peu plus de 10 000 $ en dons.

Give Hope Wings 2023 s’est poursuivi dans l’Ouest canadien du 10 au 18 juin et dans les Prairies du 18 au 23 juin. Consultez le site Web au https://support.hopeair.ca/give-hope-wings/ pour plus de détails, y compris les activités communautaires.

Le pavage de l’aéroport d’Erickson ira de l’avant cet été

― Par Miranda Leybourne, journaliste à l’Initiative de journalisme local, Brandon Sun (Image: Wikipedia)

Après de nombreux rebondissements, des travaux de remise en état seront bientôt en cours à l’aéroport d’Erickson pour assurer la sécurité et l’efficacité des déplacements dans la région de Clanwilliam-Erickson. En effet, le conseil municipal de cette localité située à 80 km au nord de Brandon, au Manitoba, a annoncé avoir approuvé un contrat de construction avec l’entreprise Maple Leaf Construction de Winnipeg.

L’aéroport, qui dessert les résidents, les entreprises et les visiteurs de Clanwilliam-Erickson et ses environs, est une plaque tournante essentielle pour le transport dans la région, affirme Iain Edye, directeur administratif de la municipalité. En plus d’être un moteur de croissance économique, il s’agit d’une infrastructure importante pour l’industrie touristique et les services d’urgence comme le service d’ambulance aérienne STARS (Shock Trauma Air Rescue Service).

Dès 2018, le projet avait été identifié comme une priorité par le conseil municipal de Clanwilliam-Erickson après qu’une inspection de l’état de la chaussée ait révélé que l’ensemble des surfaces pavées étaient en fin de vie et représentaient un risque de dommages pour les aéronefs.

Malgré les efforts de l’aéroclub d’Erickson pour entretenir la piste, la présence de pierres et de fissures représente un danger pour la sécurité des avions à l’atterrissage, rapporte Barry Sloane, membre de l’aéroclub. Dans une entrevue précédente, M. Sloane a expliqué au Sun que le dernier pavage de la piste remonte aux années 1980. « La piste est plutôt cahoteuse. C’est comme conduire sur une route accidentée. Le danger avec les pierres, ce sont les dommages causés par des corps étrangers et les dommages aux hélices. »

Avoir une surface pavée est important, en particulier pour le décollage et l’atterrissage des aéronefs, selon Dave Creighton, directeur général de l’école de pilotage Brandon Flight Centre. Les pilotes font souvent le voyage entre Brandon et Erickson. « Avec une surface pavée, vous n’avez pas à craindre que des petites collines viennent affecter votre conduite à un moment critique », explique M. Creighton. « Si vous êtes sur une piste de gravier ou une autre surface du genre, c’est plus dur pour l’avion et pour l’hélice. »

En 2021, la municipalité a reçu une subvention du Programme d’infrastructure fédéral-provincial Investir dans le Canada (PIIC), couvrant 93,3 % du budget initial de 1 417 565 $. Les 6,7 % restants devaient être financés par des emprunts municipaux. Un appel d’offres a été lancé à l’automne 2022, où le prix le moins élevé proposé était de 2,28 millions de dollars. Sans financement supplémentaire disponible, la municipalité a décidé de réduire les coûts en raccourcissant la piste et en retirant la voie de circulation et l’aire de trafic du projet. Devant cette portée réduite, l’entrepreneur a choisi de retirer son offre et la municipalité a été forcée de relancer le projet à l’hiver 2023, raconte M. Edye.

Récemment, le gouvernement fédéral a informé la municipalité que, comme de nombreux projets subventionnés par le PIIC avaient de la difficulté à aller de l’avant en raison de l’inflation, il était désormais possible d’utiliser le Fonds pour le développement des collectivités du Canada (FDCC), anciennement connu sous le nom de Fonds de la taxe sur l’essence fédéral, pour augmenter la contribution fédérale au-delà du montant de la subvention du PIIC.

La flexibilité offerte par le financement fédéral a permis au conseil municipal d’aller de l’avant avec le projet malgré les embûches, a déclaré Victor Baraniuk, maire de Clanwilliam-Erickson.

« Les grands travaux d’infrastructure comme celui-ci ne sont jamais gratuits, mais jamais nous n’aurions pu financer le projet sans le FDCC. Cela aurait été vraiment dommage de gaspiller l’occasion unique offerte par la subvention du PIIC. »

Événement de formation réussi pour les pilotes de Trojan T28

― Text et photos par Gus et Clara Corujo

Le rendez-vous de formation pour pilotes d’avion T-28 Trojan, organisé du 15 au 17 juin, s’est avéré un bel exemple de détermination malgré quelques complications initiales. Initialement prévue du 14 au 18 juin, la clinique de formation de Brantford a dû être annulée en raison d’une pénurie d’essence d’aviation. Malgré tout, les organisateurs du rendez-vous Trojan T28 n’ont pas baissé les bras et ont décidé de maintenir leur événement.

Les pilotes d’appareils T-28 Trojan se sont réunis à l’aéroport de Tillsonburg et sur un terrain privé à Fort Érié, en Ontario, pour profiter de cette rare occasion de suivre un entraînement spécialisé et de développer de leurs compétences en vol en formation.

Avant et après chaque vol, les pilotes avaient droit à des breffages et débreffages complets. De par sa nature, le vol en formation est particulièrement exigeant pour les pilotes, mais les efforts investis pour les pilotes pour atteindre ce niveau d’expertise ont porté fruit.

Malgré des conditions météorologiques instables lors des deux premières journées, le rendez-vous s’est avéré un franc succès. Tout au long de l’événement, les participants ont pris part à une variété d’activités de formation et ont pu repartir avec des souvenirs inoubliables et le sentiment du devoir accompli. Les participants étaient ravis de pouvoir échanger avec d’autres pilotes et de partager leurs expériences.

L’événement a aussi été l’occasion de prendre de nombreux clichés mettant en valeur l’enthousiasme et l’énergie des participants, que vous pouvez consulter ci-dessous.

La formation pour T-28 Trojan témoigne bien du dévouement et de la persévérance de ses pilotes participants. Malgré des obstacles au départ, l’événement s’est avéré une belle occasion de mettre en valeur leurs compétences et d’améliorer leur expertise, en plus de souligner l’importance de la formation continue et de son impact sur la communauté aéronautique dans son ensemble.

La planification va bon train pour l’édition 2023 de Thunder Run

― Par Mike Davenport (Photo : BC Aero, 2022)

Le 5 juin dernier, Shaun Heaps, président de BC Aero, avec le soutien de Sigmund Sort, Georgina Munro et Ian Kangas, a animé une réunion Zoom pour préciser l’organisation de l’édition 2023 de Thunder Run. Le volet canadien de l’exercice transfrontalier se tiendra aux installations de BC Aero à l’aéroport de Langley (CYNJ).

L’édition de cette année aura lieu le samedi 8 juillet et mobilisera plus d’une douzaine de pilotes et d’avions pour transporter 16 000 livres de denrées alimentaires vers l’État de Washington, dans le cadre d’une simulation d’intervention en cas de catastrophe. Un exercice similaire a été organisé en février, au cour duquel 220 000 masques médicaux ont été transportés à l’aéroport de Langley à partir d’Arlington, dans l’État de Washington.

Pour plus d’informations ou pour participer, consultez le bcaero.org ou communiquez avec Shaun Heaps à shaun.heaps@bcaero.org.

L’aéroport de Buttonville annonce sa fermeture définitive

Le journaliste aéronautique et pilote Phil Lightstone volant vers l’aéroport municipal Toronto/Buttonville. (Photo : Phil Lightstone)

― Par Phil Lightstone

Le 31 mai 2023, la direction de l’aéroport municipal de Toronto/Buttonville (CYKZ) a annoncé que l’aéroport fermera définitivement ses portes à partir du 30 novembre 2023. Situé à la jonction des autoroutes 404, 407 et 7, l’aéroport de Buttonville est exploité à titre d’aérodrome privé depuis l’ouverture d’une première piste gazonnée par Fred Gilles en 1953. CYKZ a été officiellement reconnu comme aéroport en 1963.

Actuellement, l’aéroport de Buttonville se concentre surtout sur les activités commerciales, d’aviation générale (AG) et d’aviation d’affaires (AA). En fait, Buttonville est particulièrement adaptée pour l’AG, accueillant notamment les activités de l’aéroclub de Buttonville (COPA Flight 44).

En 2009, la famille Sifton, propriétaire de l’aéroport, a annoncé son intention de réaménager le terrain de l’aéroport pour un usage mixte incluant des projets résidentiels, commerciaux et de vente au détail. En 2010, les terrains de l’aéroport sont passés aux mains d’une coentreprise immobilière. Depuis, les locataires de l’aéroport vivent dans l’incertitude, l’entreprise ayant annoncé, puis reporté ses plans de fermeture à une date indéterminée.

Suite aux améliorations apportées à l’aéroport par la direction en 2023, plusieurs ont cru que fermeture de l’aéroport attendrait encore trois à cinq ans. Sans être une surprise totale, l’annonce d’une date de fermeture ferme était donc inattendue.

Cette fermeture n’affecte pas uniquement les propriétaires qui stationnent leurs appareils à CYKZ. De grands locataires comme Canadian Flyers (une école de pilotage), le service aérien de la police régionale de York et des ateliers d’entretien comme Air Partners, Aviation Unlimited et Leggat’s devront prendre des décisions difficiles au cours des prochaines semaines.

Suite à la première annonce de fermeture, Aviation Unlimited a construit un grand hangar à l’aéroport municipal d’Oshawa afin d’y déplacer ses ventes, son hangar d’avions et ses ressources administratives. Les aéronefs itinérants qui se rendent à Buttonville pour des réunions d’affaires, des vacances, du tourisme et d’autres activités commerciales devront ajuster leurs plans vers d’autres aéroports de la région du Grand Toronto.

L’exploitant de l’aéroport de Buttonville, TorontoAir Inc., aurait actuellement au moins 178 contrats de location en vigueur. Certains contrats concernent plusieurs avions, comme celui de l’école de pilotage qui exploite 10 avions. On estime qu’il pourrait y avoir au moins 300 avions à Buttonville. Le rapport Impacts économiques de l’aviation générale au Canada (2017) révèle qu’au Canada, un aéronef d’aviation générale vole en moyenne 21 heures par année.

Compte tenu du phénomène du vieillissement au sein de la communauté des pilotes, cette fermeture risque de pousser plusieurs propriétaires/pilotes d’aéronefs à vendre leurs appareils. Certains avancent que la proportion d’appareils mis en vente pourrait atteindre 20 %. On compte sept aéroports situés à moins d’une heure de route de CYKZ (CYYZ, CYTZ, CYOO, CNC3, CZBA, CLA4 et CPB9). Une recherche rapide nous a permis de constater que plusieurs hangars et points d’arrimage y sont encore disponibles. À CYTZ, un hangar chauffé pour un avion de la taille d’un Piper Cherokee coûte 1 750 $ par mois, plus le stationnement automobile (250 $ par mois), les frais d’atterrissage et les taxes. À CYKZ, ce même Piper Cherokee pouvait être entreposé dans un hangar réfrigéré pour 650 $ par mois. Il n’y a pas de hangar réfrigéré offert à CYTZ.

« Les aéroports d’aviation générale comme Buttonville sont un moteur de réussite économique pour la région et le Canada en général », a déclaré Mark van Berkel, président et chef de la direction de l’Association canadienne des propriétaires et pilotes d’aéronefs (COPA). « Je crois que la population ne réalise pas l’impact qu’un aéroport comme Buttonville peut avoir sur l’emploi et l’économie d’une région. Cela m’attriste d’assister à la fermeture d’un autre aéroport, c’est une partie de quelque chose de formidable qui disparait. »

Seul le temps nous dira quel sera l’impact de cette annonce sur la communauté aéronautique du Grand Toronto. Assisterons-nous à un exode massif d’avions vers les États-Unis ou d’autres régions du Canada? Cadillac Fairview reportera-t-elle la fermeture du 30 novembre jusqu’aux premières pelletées de terre pour développer les terrains pour l’industrie légère et la vente au détail? Plusieurs pilotes conservent un mince espoir, tout en se préparant au pire.

 

Première sortie de l’année pour le club aéronautique Trillium Aviators

— Text et photo par Phil Lightstone

C’est le 31 mai 2023 qu’avait lieu le premier rendez-vous aérien de la saison 2023 du club aéronautique Trillium Aviators. Les conditions météorologiques étaient propices au vol à vue (VFR), avec des plafonds signalés à plus de 7 500 m et une visibilité de plus de 24 km. La veille de l’événement, Ivan Kristensen, fondateur et organisateur principal de Trillium Aviators, a indiqué qu’un total de 43 personnes, soit 30 aéronefs et 13 passagers additionnels, prévoyait se poser à l’aéroport de Kincardine (CYKM).

La direction de l’aéroport et le camion-restaurant Cheesy Monkii (camion de restauration) étaient sur place pour accueillir les participants, qui ont pu savourer café et beignets à partir de 9h00 et profiter d’un bon repas entre 11h00 et 13h00. Conscients que leurs 30 aéronefs représentaient un trafic inhabituel pour l’aéroport habituellement calme de Kincardine, les membres de l’aéroclub ont gardé un œil vigilant sur les aéronefs rejoignant le circuit (la piste 31 est un circuit à droite).

La plupart des pilotes (sinon tous) ont fait leurs premiers appels radio à 10 NM du terrain, sur la fréquence unicom (122.8). Ivan Kristensen s’est adressé aux pilotes comme suit : « Comme il y aura beaucoup d’avions à l’arrivée, veuillez rester vigilants et maintenir une écoute attentive sur les fréquences appropriées. Effectuez votre premier appel sur la fréquence unicom 122,8 de CYKM à 10 NM, puis à nouveau à 5 NM. Il est important que les entrées dans le circuit et les appels radio soient effectués dans les règles de l’art afin que nous soyons tous sur la même longueur d’onde. N’oubliez pas que la piste RWY 31 est un circuit à droite (vérifiez les NOTAM). »

Steve Rouse, directeur de l’aéroport de Kincardine, a mis sur pied une équipe de bénévoles pour s’assurer de répondre à tous les besoins des pilotes de l’aéroclub pendant l’événement. Des bénévoles étaient sur place pour diriger la circulation vers le stationnement et vers la pompe offrant de l’essence 100LL à 2,82 $, taxes incluses. Un nouveau système AWOS était en fonction afin de fournir des informations météorologiques sur la fréquence 122.55.

Lauren Morris, propriétaire et exploitante du camion-restaurant Cheesy Monkii, avait prévu un menu spécial pour les membres de Trillium Aviators, qui pouvaient savourer un repas de sandwichs au porc ou de hot-dog avec frites et boisson pour un prix spécial de 13 $, plus taxes. Le menu d’été complet était également accessible pour les pilotes et passagers désirant faire d’autres choix.

Grâce au dévouement d’Ivan Kristensen, l’aéroclub Trillium Aviators entame sa cinquième saison d’activités invitant les pilotes et amateurs d’aviation pour des vols en semaine vers des destinations du sud de l’Ontario. Les activités varient de rendez-vous informels du type « apportez votre chaise et votre pique-nique » à de délicieux barbecues organisé par les chapitres locaux de la COPA. M. Kristensen a fondé le club Trillium Aviators en 2020 en réaction à la pandémie de Covid-19, s’inspirant de vols aériens auxquels il avait pris part durant ses vacances en Floride. La liste de diffusion de M. Kristensen compte désormais plus de 310 noms. Les personnes intéressées peuvent lui écrire à ivankris10@gmail.com pour être ajoutées à la liste.