Prochaines intronisations au Temple de la renommée de l’aviation du Canada

Harvey Friesen, ancien PDG de Bearskin Airlines (décédé en 2014). (Photo : Wings, ATAC)

Quatre personnes et un commandement opérationnel de l’Aviation royale canadienne (ARC) seront intronisés au Temple de la renommée de l’aviation du Canada (CAHF) en 2023.

Voici les lauréats annoncés : Harvey Friesen, ancien propriétaire de Bearskin Airlines; le Dr Gary Gray; Keith Hopkinson de Hopkinson Aircraft Sales; et le pilote de la Seconde Guerre mondiale Ken Lett.

La 1re Division aérienne du Canada de l’ARC a été nommée lauréate du prix d’excellence de la ceinture d’Orion 2023. La cérémonie d’intronisation – qui marquera le 50e anniversaire du CAHF – aura lieu le 14 septembre 2023 chez Sunwest Aviation à Calgary. Au cours de ses cinq décennies d’existence, la CAHF a honoré les réalisations de 248 personnes et 26 organisations représentant le meilleur de l’aviation et de l’aérospatiale canadiennes.

La CAHF a également annoncé que le colonel Chris Hadfield serait le conférencier principal pour l’événement du 50e anniversaire. À la fois astronaute, ingénieur, pilote de chasse, musicien et auteur réputé, M. Hadfield a été intronisé au Temple de la renommée de l’aviation du Canada en 2005.

Les hélices Voyager d’Hartzell pour d’autres moteurs du Cessna Skywagon

Hartzell Propeller a étendu l’utilisation de son hélice Voyager en aluminium à trois pales, laquelle, aux dires de l’entreprise, est populaire auprès des pilotes de brousse. Le modèle Voyager était jusqu’à présent approuvé pour les avions Cessna 180/182/185/206 propulsés par les moteurs Continental 520 et 550. Il est désormais homologué STC pour les avions Cessna 180 propulsés par les moteurs Continental 470-A (S/N 41000 et au-delà) -J, -R et -S. Cela inclut les modèles 180 et les modèles C – J équipés de moteurs standard.

« Inspirés par la réponse positive des clients depuis que nous avons lancé l’hélice Voyager en 2019, nous poursuivons nos efforts pour accroître sa disponibilité sur d’autres modèles », a commenté JJ Frigge, président d’Hartzell Propeller.

Hartzell indique que l’hélice Voyager – conçue sur mesure – offre des performances supérieures permettant d’atteindre des vitesses de croisière identiques ou supérieures, une accélération au décollage accrue et un taux de montée exceptionnel. La compagnie fait valoir que ses pales en aluminium cimeterre balayées ont été spécialement conçues pour optimiser le rendement de ces avions.

Hartzell propose l’hélice Voyager de 86 pouces de diamètre pour 16 561 $ US, y compris le cône poli et toute la documentation STC. Le temps entre révisions (TBO) de l’hélice Voyager est établi à 2400 heures sur six ans.

(Photo : Hartzell Propeller)

Dale Nielsen reçoit le prix DCAM 2022 – instructeur de vol

Dale Nielsen a reçu le Prix commémoratif David Charles Abramson (DCAM) pour l’instructeur de vol – sécurité aérienne lors de la récente conférence de l’Association du transport aérien du Canada (ATAC) qui s’est tenue à Vancouver en Colombie-Britannique.

L’expertise de M. Nielsen est mise à contribution dans la division à voilure fixe de Chinook Helicopters basée à Abbotsford (C.-B.). C’est Adam Wright qui lui a remis son prix.

Les organisateurs du DCAM font valoir que M. Nielsen a contribué et redonné à l’industrie aéronautique canadienne au cours d’une carrière de plus de 50 ans totalisant plus de 19 000 heures de vol. En plus de son rôle d’instructeur de vol, il a œuvré dans l’Aviation royale canadienne, a effectué des missions commerciales, a agi comme personne responsable de la maintenance, et a réalisé des vols nolisés pour l’évacuation médicale avec les exploitants 703, 704 et 705.

Nielsen a écrit des chroniques sur la sécurité aérienne pendant de nombreuses années pour le magazine COPA Flight, et il a réalisé une série de manuels de formation, tout en servant de mentor aux nouvelles générations de pilotes.

Voici les commanditaires et partisans du prix DCAM 2022 : l’Association du transport aérien du Canada, Essential Turbines, FlightSafety Canada, Montres Hamilton/Swatch Group Canada, Helicopters magazine, Seneca College, Wings Magazine, Lost Aviator Coffee, Snowbirds des Forces canadiennes, COPA et Aviation Solutions.

Les mises en candidature pour l’édition 2023 du prix DCAM peuvent être déposées à tout moment sur le site Internet du programme.

(Photo : Adam Wright, DCAM)

La foresterie étend l’utilisation des drones

― Par Sandi Krasowski, journaliste à l’Initiative de journalisme local, The Chronicle-Journal

Resolute Forest Products a élargi son utilisation de la technologie des drones pour inclure la cartographie et l’ensemencement aérien dans ses opérations forestières en Ontario.

Seth Kursman, vice-président des communications d’entreprise, de la durabilité et des affaires gouvernementales chez Resolute Forest Products fait remarquer qu’il ne s’agit encore d’un effleurement de la technologie, compte tenu de la multitude d’applications qu’elle peut servir dans l’industrie forestière, chaque nouvelle utilisation générant encore plus d’idées. « Voilà toutefois une démonstration concluante que l’industrie forestière tire profit des nouveaux équipements et technologies disponibles pour améliorer l’intendance et la durabilité des ressources sur lesquelles nous comptons », a-t-il fait valoir.

« C’est aussi une façon de se concentrer encore plus dans notre travail et de réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES) au passage. Il s’agit, évidemment, d’un élément clé de la stratégie globale de développement durable de Resolute », a-t-il ajouté.

L’industrie forestière utilise des drones depuis des années pour effectuer des inspections aériennes rapides ou pour évaluer l’accessibilité de zones sans accès routier. La technologie en développement a permis de fabriquer les plus récentes versions de drones, lesquels s’avèrent plus gros, plus rapides et plus sophistiqués que n’importe lequel des 12 autres drones utilisés par Resolute en Ontario.

M. Kursman indique que le Wingtra One à voilure fixe – le petit dernier de la flotte de Resolure – se révèle un multicoptère robuste qui vole comme un hélicoptère, et qui sera utilisé pour l’ensemencement. Il a été acheté à Four Rivers Group de Thunder Bay, qui s’avère le premier concessionnaire autochtone de Wingtra.

« L’ensemencement aérien est d’une importance cruciale pour nous assurer une régénération à 100 % de la forêt récoltée », a-t-il mentionné. « Nous allons dans certaines zones et plantons des millions de jeunes arbres chaque année, mais l’ensemencement aérien joue également un rôle très important dans le processus de régénération. »

M. Kursman précise que le drone peut immédiatement commencer l’ensemencement aérien après la récolte d’une zone, permettant aux graines de germer avec d’autres espèces. « Ce drone vole comme un avion, mais il peut décoller et atterrir à la verticale. Il est équipé d’une caméra haute résolution qui fournit une image détaillée de la zone, ce qui est nécessaire avant que l’ensemencement puisse commencer. » Le Wingtra One peut effectuer des circuits parallèles précis, lesquels sont ensuite fusionnés pour générer une photographie détaillée.

M. Kursman fait savoir que les tâches du Wingra One sont traditionnellement confiées à des avions et des hélicoptères. Évidemment, l’utilisation de ces aéronefs s’avère coûteuse et laisse une empreinte carbone plus importante. Comme les drones aident à réduire les émissions de GES et parce que cette initiative fait entrer la technologie dans l’industrie des produits forestiers, Resolute était admissible à un financement partiel pour l’acquisition de drones par l’intermédiaire du Centre de recherche et d’innovation en bioéconomie (CRIBE). « En bonus, ces nouvelles technologies que nous intégrons dans notre travail sont admissibles à des dollars destinés à encourager ce type d’innovation », a-t-il souligné.

(Photo : Wingtra)

La ville de Woodstock et la WFA finalisent un protocole d’entente

La Woodstock Flying Association et la ville ont signé un protocole d’entente pour exploiter l’aéroport de Woodstock. (Photo : Jim Dumville)

― Par Jim Dumville, journaliste à l’Initiative de journalisme local, River Valley Sun

Après une longue attente, le conseil a finalement approuvé le protocole d’entente (PE) de l’aéroport de Woodstock entre la ville et la Woodstock Flying Association (WFA). Lors de la séance ordinaire du 8 novembre dernier, le maire Art Slipp a salué l’approbation du conseil, précisant que les retards dans la finalisation du document n’impliquaient pas de gros enjeux. Néanmoins, les deux parties voulaient clarifier tous les détails.

« J’ai fait plusieurs allers-retours avec Matt McLatchy, président de la WFA », a indiqué le maire. « C’est lui qui sera l’agent de liaison avec la ville. » Le conseil de Woodstock nommera également un agent de liaison.

Les frais de hangar perçus par la ville faisaient partie des détails à finaliser. M. Slipp a déclaré que les tarifs de la ville s’élevaient à 20 cents du pied carré en 2022. En 2023, il a été convenu que ces frais passent à 30 cents du pi ca. En outre, la ville révisera les frais de hangar chaque année. Elle utilisera les fonds recueillis pour réaliser les améliorations prévues dans le plan d’aménagement. En vertu de l’entente, la ville entretiendra les terrains de l’aéroport selon les besoins, y compris la piste, l’aire de trafic, le stationnement et les terrains. L’Association aéronautique entretiendra et exploitera le pavillon, en veillant à ce qu’il soit accessible au public aviateur.

La ville travaillera avec le conseil d’administration de la WFA pour créer des plans de développement, dont un pour l’aéroport. La ville maintiendra une assurance responsabilité civile et paiera les taxes. Les responsabilités de la WFA consistent à organiser des événements liés à l’aviation et à s’assurer qu’ils se déroulent conformément à la réglementation. Elle doit également s’assurer de respecter les réglementations de la ville et de répondre aux demandes du public concernant l’aéroport (par courriels ou via les réseaux sociaux).

Finalement, par l’intermédiaire de sa liaison, la WFA doit fournir des données exactes à la publication de Nav Canada et émettre des NOTAMS (avis aux navigateurs aériens) au besoin.

Un concessionnaire d’avions cherche à étendre ses activités

― Par Sandi Krasowski, journaliste à l’Initiative de journalisme local, The Chronicle-Journal

Au cours de ses 25 années d’évolution, Levaero Aviation a connu une croissance commerciale, des changements de propriétés, des défis pandémiques, des pénuries de main-d’œuvre et des difficultés d’approvisionnement.

Steve Davey, vice-président principal et chef de l’exploitation, affirme qu’à travers tout cela, Levaero s’efforce de maintenir le cap et d’améliorer la qualité de ses services. « Nous venons d’agrandir considérablement notre service d’entretien avec l’ouverture d’une nouvelle installation à Thunder Bay ainsi qu’une autre installation dans le sud de l’Ontario », a-t-il fait valoir. « Maintenant que nous avons les briques et le mortier, il est temps d’augmenter notre main-d’œuvre et nos projets en regardant, entre autres, au-delà des frontières canadiennes et même nord-américaines. »

Comme de nombreuses autres entreprises, Levaero Aviation subit les répercussions de la pandémie de COVID-19 ainsi que les pénuries de main-d’œuvre et d’approvisionnement. M. Davey indique que ces situations rendent Levaero « un peu plus créatif » dans son processus d’embauche : rechercher des employés qualifiés dans d’autres industries, susciter leur intérêt et les former selon les normes de leur industrie. Membre du comité consultatif d’entretien des aéronefs au Confederation College, M. Davey mentionne que Levaero travaille en étroite collaboration avec le Collège.

« Chaque année, nous embauchons un certain nombre de diplômés du Collège ainsi que des étudiants de première année à temps partiel », a-t-il déclaré. « Nos efforts commencent à la polyvalente. En effet, nous travaillons en étroite collaboration avec le Lakehead Public School Board pour initier les élèves de secondaire IV à l’aviation et à l’entretien des aéronefs. Ainsi, lorsqu’ils arriveront en secondaire V et qu’ils choisiront un programme d’alternance travail-études, nous espérons en intéresser quelques-uns à se joindre à nous. » Il précise d’ailleurs que « bon nombre » de leurs employés sont passés par les programmes travail-études d’aviation offerts à la polyvalente.

Tout a commencé en 1997 lorsqu’un nouvel avion de fabrication suisse appelé Pilatus a fait son entrée sur le marché mondial. L’entrepreneur Frank Kelner savait que cet aéronef était parfait pour l’espace aérien canadien. S’installant à Thunder Bay, il a fondé le V. Kelner Pilatus Centre et a embauché Robert Arnone et Steve Davey. En 2006, M. Kelner a remis les rênes à MM. Arnone et Davey. En 2011, l’accord d’achat de la société a été conclu.

Après plusieurs changements de nom, l’entreprise a été rebaptisée Levaero Aviation en 2015. Elle continue de fournir des avions Pilatus aux clients d’entreprises indépendantes de la Police provinciale de l’Ontario (OPP). Aujourd’hui, cet avion – en provenance de Thunder Bay – est considéré comme le turbopropulseur le plus demandé de sa catégorie dans le monde.

« Il y avait un produit disponible et un pays qui convenait à sa distribution », a commenté Robert Arnone, PDG de Levaero Aviation ainsi que copropriétaire avec Steve Davey et les actionnaires Stan Kuliavas et Shaun Appell. « Le Canada, qui n’avait pas de concessionnaire à l’époque, était un choix parfait. Nous avons sauté sur cette occasion, et nos 25 ans d’activité à Thunder Bay témoignent que nous avons fait le bon choix. »

M. Arnone précise que chaque année a eu quelque chose de spectaculaire. « L’évolution du produit a fait toute la différence. Ce produit fabriqué en Suisse s’est constamment amélioré, et plusieurs nouveaux modèles ont été lancés. »

Levaero Aviation vend, loue, répare et entretient les turbopropulseurs Pilatus et les biréacteurs PC 24 pour leurs propriétaires à travers le Canada. De nombreux employés travaillent dans l’entreprise depuis plus de 20 ans. « Nos gens sont extraordinaires », s’enthousiasme M. Arnone. « Nous avons certains des meilleurs ingénieurs d’entretien d’aéronefs au monde. En outre, avec notre expérience du produit, nous sommes vraiment devenus une destination internationale pour la maintenance d’avions lourds. » M. Arnone souligne à quel point il est important que Thunder Bay soit reconnue pour sa capacité à accueillir une telle entreprise qu’il qualifie de « classe mondiale ».

Stan Kuliavas, actionnaire et vice-président des ventes, estime que plus de personnes ont joint le secteur de l’aviation privée que jamais auparavant dans l’histoire de l’industrie, et que la demande reste forte. « Une partie du défi est que l’offre s’avère également la plus basse de l’histoire de notre industrie. Évidemment, cela a un impact sur tout. Plus de 60 % du métal utilisé dans la fabrication des moteurs d’avion provenait de la Russie. Avec la guerre non justifiée que le pays fait à l’Ukraine, les fabricants ne veulent pas faire des affaires avec un ″État terroriste″. Ils ont donc dû se tourner vers d’autres fournisseurs pour ces matériaux, ce qui n’a pas été sans défis. »

Plus tôt en novembre, Levaero Aviation a célébré son quart de siècle d’existence avec des employés et des clients qui sont venus de partout au pays. « Nos employés sont le meilleur actif de notre entreprise », a affirmé M. Kuliavas. « Sans nos employés qui sont indispensables, nous n’avons pas de clients… et sans clients, nous ne sommes plus dans les affaires. »

(Photo : Pilatus Aircraft)

Un drone à technologie unique

Par Luc Boily 

Le 24 novembre 2022, le quotidien La Presse a publié un article sur le drone AirDX-SM de la firme DroneXperts de Québec soulignant qu’elle a développé une technologie permettant d’utiliser simultanément trois méthodes d’échantillonnage visant à déterminer la qualité de l’air. Aux dires de l’entreprise, il s’agit d’une première mondiale. Destiné aux grandes industries qui veulent mesurer les émissions de leurs installations – notamment les usines de pâtes et papiers, les sites d’enfouissement sanitaire et les entreprises pétrolières – l’AirDX-SM est « en mesure d’aller échantillonner dans des endroits où un humain ne peut pas se rendre », a fait valoir à La Presse Patrick Chatelle, directeur Environnement et Recherche chez DroneXperts. Pesant 4,5 kg et disposant d’une autonomie d’une quinzaine de minutes, ce drone pourrait géolocaliser et détecter en temps réel jusqu’à sept gaz différents, dont des gaz à effet de serre (GES).

Selon l’article, la conception de l’AirDX-SM a mobilisé une quinzaine d’experts à partir de 2015, provenant notamment du Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) et du Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec (CEAEQ). Depuis mars 2022, l’équipe se concentre sur l’obtention des certifications et la démonstration de la conformité réglementaire de l’AirDX-SM. La compagnie estime que les premières unités devraient être livrées en janvier 2023. Elles seront entièrement fabriquées dans les installations de DroneXperts à Québec, lesquelles comptent une trentaine d’employés. Dans un premier temps, la compagnie vise les marchés nord-américain et européen, mais aucune porte n’est fermée.

(Photo : DroneXperts)