Air Creebec fête ses 40 ans

— Par Benjamin Powless, journaliste à l’Initiative de journalisme local, The Nation (Photo: Juke Schweizer)

Il y a quatre décennies, le premier ministre du Québec, René Lévesque, était sceptique à l’idée que les Cris dirigent leur propre compagnie aérienne, disant au regretté grand chef cri Billy Diamond que les compagnies aériennes desservaient déjà les communautés cries. Mais finalement, la province n’a pas eu son mot à dire : la Nation crie, utilisant les capitaux de la Convention de la Baie James et du Nord québécois (CBJNQ), a concrétisé le projet Air Creebec.

Aujourd’hui, la compagnie aérienne fête ses 40 ans. Tout a commencé par un partenariat avec l’entreprise familiale Austin Airways, dont les Cris possédaient 51 % des actions. En 1988, la Nation crie a racheté Austin Airways, et Air Creebec est depuis détenue à 100 % par des Cris.

Après la signature avec la CBJNQ en 1975, les Cris ont tenu une séance de planification sur la façon d’investir et de faire fructifier leur capital. « L’une des premières idées à faire surface a été la création d’une compagnie aérienne », indique le président actuel d’Air Creebec, Matthew Happyjack, insistant sur le fait que la plupart des communautés ne disposaient pas d’accès routier, et que le seul moyen de se rendre dans le sud était l’avion. Le chef Diamond connaissait la famille qui dirigeait Austin Airways, et il a négocié un accord avec elle. Le reste, comme on dit, appartient à l’histoire.

M. Happyjack soutient que le service aérien était un événement en soi avant que les routes ne relient la plupart des communautés. « Lorsque l’avion arrivait, tout le monde se rassemblait et le regardait », raconte-t-il. « Ils regardaient les gens monter à bord et partir. Même aujourd’hui, c’est toujours comme ça : les Anciens regardent toujours les avions arriver. »

La compagnie aérienne a fait ses débuts avec un Twin Otters, avant de passer à un Beechcraft 1900 (19 passagers) à turbopropulsion. Elle s’est ensuite tournée vers le Dash 8, pour finalement s’en constituer une flotte de 16 appareils, lesquels sont désormais utilisés pour tous ses services passagers.

« Ce sont des avions efficaces pour le Nord », fait valoir M. Happyjack, notant qu’ils s’accommodent des pistes plus courtes de cette région. La compagnie utilise également deux Hawker Siddeley HS 748 pour le fret.

Au début, Air Creebec exploitait un service strictement pour les passagers. Cependant, au cours des 25 dernières années, elle a diversifié son offre pour inclure le fret et les vols nolisés, en particulier pour les services médicaux et les sociétés minières. « Pendant la pandémie, la plupart de nos avions ont servi de navettes médicales », mentionne M. Happyjack.

Trois avions de la compagnie s’acquittent de rôles médicaux entre les communautés. Le hangar de Montréal – exploité à l’extérieur du terminal principal de Montréal – permet aux passagers d’éviter les longues files d’attente de sécurité à l’aéroport, ce qui, selon M. Happyjack, se révèle particulièrement utile pour les passagers médicaux.

Les 40 années de service ont démontré à la province les avantages que représente une compagnie aérienne appartenant à des Cris. Lors d’une récente présentation à un sommet sur l’aviation, M. Happyjack a déclaré que des représentants du gouvernement lui avaient dit qu’ils étaient heureux de voir Air Creebec prospérer, d’autant plus qu’elle dessert également des communautés non cries, notamment Val-d’Or, Rouyn-Noranda, Moosonee et Timmins.

Pour marquer cet anniversaire, M. Happyjack s’est joint à d’autres officiels pour visiter les communautés desservies par la compagnie aérienne (entre le 29 juin et le 7 juillet). « Nous étions là pour promouvoir les 40 ans d’Air Creebec et remercier les clients : les particuliers et les compagnies. Un goûter était servi, incluant un gâteau du 40e anniversaire. Un tirage au sort est aussi venu pimenter la fête », a fait remarquer M. Happyjack. Il estime qu’au moins 50 personnes étaient présentes à chacune des célébrations communautaires.

En ce qui concerne l’avenir d’Air Creebec, M. Happyjack est d’avis que la compagnie aérienne ira là où se trouve la demande, comme elle l’a toujours fait. « Les 15 premières années ont été davantage axées sur les passagers. Ensuite, des demandes pour des vols nolisés sont venues diversifier notre offre », explique M. Happyjack. Pour mieux répondre à la demande, nous avons acheté plus de Dash 8. Il est plus facile d’investir quand la demande est là. C’est également dans cette optique que le hangar à Montréal fut construit. »

Comme toutes les compagnies aériennes, Air Creebec a été durement touchée par la pandémie. La compagnie estime que cinq ans seront probablement nécessaires pour revenir au niveau de 2019. Néanmoins, M. Happyjack demeure optimiste, soulignant que la compagnie aérienne accueille à son bord davantage de passagers chaque mois. L’entreprise espère revenir bientôt à son offre de service six jours par semaine. Tout dépendra de la demande.

Portes ouvertes des Warbirds de Waterloo

— Par Gustavo Corujo

Les Warbirds de Waterloo ont organisé leur deuxième journée portes ouvertes de l’année le samedi 6 août. L’événement a eu lieu au Hangar 9 de l’aéroport international de la région de Waterloo de 12 h à 16 h. Le prix d’entrée avait pris la forme de dons à la porte.

Le but de l’organisation Waterloo Warbirds est de préserver, d’entretenir et de faire voler les avions à réaction militaires de l’époque de la guerre froide. La collection d’aéronefs militaires d’époque se compose d’un Mig 15, d’un Aero L29 Delfin, d’un Silver Star T33, d’un de Havilland Vampire et d’un North American Harvard.

Les participants ont pu jeter un coup d’œil à l’avion, rencontrer l’équipe et récupérer de la marchandise.

Pour vivre l’événement en images, visitez le site Gusair.com.

Hartzell constitue une nouvelle maison mère

Tailwind Technologies inc. – qui fait partie du portefeuille des frères James et Joseph Brown – a constitué la société Hartzell Aviation : une nouvelle raison sociale dont les racines baignent dans l’aviation générale. Parmi les marques légendaires faisant maintenant partie du groupe Hartzell Aviation, mentionnons Hartzell Propeller, Hartzell Aerospace Welding et Hartzell Engine Tech.

« Les compagnies indépendantes et les produits fabriqués sous la bannière Hartzell Aviation perpétueront une tradition forte et riche, dont l’histoire remonte aux frères Wright lorsqu’Orville a encouragé son voisin, Robert N. Hartzell, à commencer à fabriquer des hélices d’avion », a déclaré James Brown.

La société phare d’Hartzell Aviation est assurément Hartzell Propeller : une société spécialisée dans la conception et la fabrication d’hélices d’avion au service de clients d’affaires, commerciaux et gouvernementaux. Le président de cette division – qui exploite son siège social à Piqua en Ohio – est JJ ​​Frigge.

Hartzell Aerospace Welding possède quant à elle des compétences fondamentales en soudage certifié, en usinage de précision et en fabrication de tôles. Cette division établie à Eagan dans le Minnesota est présidée par Ryan Latham. Lors de l’EAA AirVenture 2022, la famille d’Hartzell Aerospace Welding s’est agrandie avec l’acquisition d’Acorn Welding basée à Edmonton en Alberta.

Finalement, Hartzell Engine Tech – anciennement Hartzell Engine Technologies – propose un ensemble de produits composé de Janitrol Aero, Fuelcraft, Plane-Power, Sky-Tec et les turbocompresseurs AeroForce.

(Photo : Hartzell, Diamond Aircraft)

EAA AirVenture 2022 bat tous les records

Un nombre record de visiteurs ont assisté à l’exposition EAA AirVenture 2022 qui s’est tenue du 25 au 31 juillet à Oshkosh dans le Wisconsin. C’est un événement sans précédent !

Jack Pelton, PDG et président d’EAA, a fait valoir qu’une série de facteurs ont été responsables de l’achalandage exceptionnel de cette année, dont un spectacle aérien pour commémorer le 75e anniversaire de l’US Air Force et le retour de visiteurs internationaux plus nombreux.

« Nous avons choisi le slogan « Unlike Anything Else » (sans précédent) cette année, et le rendez-vous aérien de 2022 a bien reflété cette intention de se démarquer de tout le reste », a déclaré M. Pelton. « Nous avons eu sept jours de météo presque parfaite. Ajoutez à cela des activités et des programmes captivants, il n’en fallait pas plus pour faire sortir les gens et les avions pour battre nos chiffres d’assistance précédents. »

Voici quelques chiffres :

― Assistance
Environ 650 000 personnes se sont présentées : un record ! Le chiffre le plus près avait été atteint en 2019 avec 642 000 participants. Il s’agit d’une hausse de 7 % par rapport au chiffre de l’an dernier (608 000).

― Nombre d’aéronefs
Plus de 10 000 aéronefs ont atterri à l’aéroport régional de Wittman à Oshkosh (et dans d’autres aéroports du centre-est du Wisconsin). Rien qu’à Wittman, il y a eu pas moins de 18 684 mouvements aériens au cours de la période de 11 jours comprises entre les 21 et 31 juillet. Ce nombre représente une moyenne de 121 décollages/atterrissages par heure lorsque l’aéroport était ouvert.

― Panoplie de modèles
3226 aéronefs classiques se sont enregistrés, dont 1375 étaient exposés dans le stationnement d’appareils d’époque. On y a reçu 1156 aéronefs de construction artisanale (une hausse de 6 % par rapport à 2021), 369 Warbirds (5 % de plus qu’en 2021), 137 ultralégers, 87 hydravions, 77 aéronefs de voltige et 25 giravions.

― Camping
Plus de 12 000 sites ont été mis à la disposition des avions et des voitures, pour un total d’environ 40 000 campeurs.

― Bénévoles
Plus de 5000 personnes ont cumulé plus de 250 000 heures de bénévolat.

― Exposants commerciaux
803

― Forums, ateliers et présentations
Plus de 1400 séances se sont déroulées au cours de la semaine.

― Réseaux sociaux, Internet et cellulaire
Plus de 10,6 millions de personnes ont été jointes par les médias sociaux utilisés par EAA AirVenture. 1,1 million de personnes ont signifié leur intérêt pour l’événement. Plus de 83 000 heures de clips vidéo ont été comptabilisées par EAA pendant l’événement.

― Invités internationaux
Les participants sont venus de 92 pays (en dehors des États-Unis) – il s’agit d’un seul pays de moins que le record enregistré en 2019.

(Photo : Adobestock)

Calendrier mis à jour pour le mandat de l’ADS-B au Canada

Le 2 août, NAV Canada a confirmé qu’en raison des impacts sur la chaîne d’approvisionnement liés à la pandémie de COVID, les dates de mise en œuvre annoncées précédemment pour le mandat de « performance de la surveillance dépendante automatique en mode diffusion (ADS-B) – émission » ont été changées pour les espaces aériens de classes A et B.

En coordination avec Transports Canada (TC), NAV Canada explique que de nouvelles dates ont été établies en partie sur la base des commentaires des clients concernant les contraintes de la chaîne d’approvisionnement et des délais requis pour obtenir et installer le transpondeur approprié (ainsi que la disponibilité actuelle des appareils dans chaque classe d’espace aérien).

Par conséquent, le mandat entrera en vigueur comme suit : espace aérien canadien de classe A, le 10 août 2023; espace aérien canadien de classe B, le 16 mai 2024; classes C, D et E, au plus tôt en 2026 (à déterminer après évaluation plus approfondie).

En février 2022, NAV Canada a annoncé le plan canadien visant à mettre en œuvre le mandat de l’ADS-B émission pour améliorer les activités aériennes dans l’espace aérien intérieur – obligeant les exploitants d’aéronefs qui circulent dans certains espaces aériens intérieurs à respecter les exigences de performance de l’ADS-B émission.

« Les précieux commentaires que nous avons reçus des parties prenantes et de nos partenaires sur le mandat de l’ADS-B canadien confirment la pertinence de reporter les dates de mise en œuvre, étant donné que l’industrie continue à composer avec les impacts de la pandémie sur la chaîne d’approvisionnement », a déclaré Jeff Dawson, vice-président adjoint au soutien opérationnel. « Nous prenons ces mesures pour nous assurer que les clients disposent de suffisamment de temps pour se procurer et installer l’équipement requis par le mandat. »

« Ce que nous observons actuellement en matière d’équipement nous encourage. En effet, l’espace aérien de classe A en est équipé à 95 %, tandis l’espace aérien de classe B dépasse les 88 % (et en hausse) », a-t-il précisé.

Pour répondre aux exigences du mandat lié à l’ADS-B, les aéronefs devront :

• Être équipés d’un transpondeur adapté, doté des capacités d’ADS-B émission et offrant des performances conformes à la norme DO-260B, « Minimum Operational Performance Standards » (normes de performance opérationnelle minimale) de la Radio Technical Commission for Aeronautics (RTCA), ou à une norme plus récente.

• Être équipés d’antennes capables d’émettre sur la fréquence 1090 MHz (squitter long) vers les récepteurs ADS-B satellitaires. Cette exigence peut être satisfaite, soit par la diversité des antennes (utilisation d’une antenne supérieure et d’une antenne inférieure), soit par une antenne unique capable d’émettre à la fois vers le sol et vers les satellites.

(Photo : NAV Canada)

Exposition de voitures et d’avions classiques à CNC3

— By Gustavo and Clara Courjo

L’aéroport de Brampton-Caledon a organisé un rassemblement dans ses installations le jeudi 28 juillet sur le thème des voitures et avions classiques.

De nombreuses personnes se sont déplacées pour venir voir le nombre impressionnant de véhicules exposés. L’événement de début de soirée a commencé à 17 heures, et il s’est poursuivi jusqu’au crépuscule. En plus d’une météo parfaite, de la musique en direct et une tombola ont contribué à son grand succès.

L’aéroport de Brampton-Caledon est détenu et exploité par l’aéroclub Brampton, lequel exploite ses activités depuis 1946.

Des images de cet événement peuvent être visionnées au gusair.com.

L’aéroport de Pincher Creek a besoin de 125 000 $ de plus

― Par Sean Oliver, journaliste à l’Initiative de journalisme local, Shootin’ the Breeze

L’une des nouvelles qui font souvent la manchette en 2022 est l’augmentation du coût de la vie en raison de l’inflation grandissante et de problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement. Les particuliers, les entreprises et les gouvernements ont dû ajuster leurs budgets pour faire face à des coûts qui n’avaient peut-être pas été anticipés.

Le conseil du district municipal (DM) de Pincher Creek a approuvé la majoration de 125 000 $ pour le remplacement du système d’éclairage de l’aérodrome albertain lors de la réunion ordinaire du 12 juillet. Projet adopté à la réunion du 18 mai dernier au coût de 917 000 $, les appels d’offres déposées en juin excédaient néanmoins tous ce montant – le montant de 125 000 $ représentant la plus faible hausse par rapport à l’estimation initiale du DM.

Il est possible que tous les fonds ne soient pas utilisés, étant donné que 100 000 $ seront nécessaires pour moderniser la piste de 5000 pi à sa nouvelle longueur de 6600 pi. Soulignons que le DM n’était responsable que d’une partie du prix initial de 917 000 $, comme 585 000 $ provenaient du Programme stratégique d’infrastructure de transport du gouvernement de l’Alberta.

Près du tiers des 332 000 $ à la charge du DM repose sur le prolongement de la piste, 72 000 $ étant destinés à la peinture des lignes et 25 000 $ à la mise à jour des cartes de vol.

Le projet vise le remplacement de l’infrastructure électrique de l’aéroport, laquelle compte plus de 40 ans d’âge et se compose des éléments suivant : l’éclairage en bordure de la voie de circulation et de l’aire de trafic, les indicateurs de trajectoire d’approche de précision, la signalisation directionnelle de l’aérodrome et le centre de commande d’éclairage d’aéroport.

(Image : Wikipedia)