Phil Englishman reçoit un accueil mitigé à l’aéroport municipal de Saugeen

Peu de temps après que le pilote Phil Englishman ait apporté son avion à son hangar à l’aéroport municipal de Saugeen, il a reçu une contravention pour intrusion. (Photo : Pauline Kerr)

― Par Pauline Kerr, journaliste à l’Initiative de journalisme local, The Walkerton Herald Times

Le 19 novembre, Phil Englishman a appris qu’il pouvait payer ses frais d’accès à l’aéroport municipal de Saugeen (SMA) et reprendre possession de son hangar.

Nul besoin de préciser que le pilote était très heureux de pouvoir mettre son avion à l’abri avant l’arrivée de la neige. Deux jours plus tard, son avion était de retour dans son hangar. Néanmoins, le différend entre la commission de l’aéroport municipal de Saugeen (SMAC) et lui est malheureusement loin d’être réglé. Ce dernier se prépare à contester une contravention pour intrusion, et il fait circuler une pétition qu’il entend présenter au conseil municipal de Brockton.

En effet, on se rappelle que M. Englishman, un pilote de longue date, doit composer depuis un certain temps avec un différend qui l’oppose à la SMAC à la suite d’une accusation de vol de manière dangereuse (non soutenue par une enquête) et d’une accusation d’intrusion qui s’est soldée par un procès (dont il a complètement été disculpé). Conséquemment, l’accès à son hangar a été longtemps bloqué par quatre gros blocs de béton. Les chèques de M. Englishman n’ont pas été encaissés. Il a été contraint de se relocaliser dans d’autres aéroports – plus récemment celui de Kincardine – ce qui lui a occasionné des dépenses supplémentaires.

Beaucoup de son temps a dû être consacré à traiter avec des avocats, le privant de voler comme il l’aurait souhaité. En plus de son travail avec la Légion royale canadienne (filiale 102 Walkerton) où il est sergent d’armes, il est membre actif de la SMAC depuis plusieurs années. Il y a joué un rôle déterminant dans l’organisation de nombreux événements spéciaux, notamment des spectacles aériens et des apparitions de l’escadron de démonstration aérienne, les Snowbirds. Son travail avec le programme Young Eagles lui a valu une reconnaissance internationale.

Il n’était pas le seul à croire que l’aboutissement du procès mettrait fin au différend. Néanmoins, depuis l’été dernier, les choses n’ont qu’empiré. Une membre du conseil de West Gray, et ancienne membre de la SMAC, a même été censurée par le commissaire à l’intégrité pour son témoignage en faveur de M. Englishman – qui a été considéré comme une violation du code de conduite.

La question (controversée) des blocs de béton a été soulevée à plusieurs reprises au conseil de Brockton. Soulignons ici que le président de la Commission de l’aéroport municipal de Saugeen est Dan Gieruszak, lequel est également adjoint au maire de la municipalité et représentant du dossier au sein de la SMAC.

M. Englishman a décidé de payer ses droits d’accès au bureau municipal de Hanover – qui gère les livres de l’aéroport – pour s’assurer que tout était en ordre. Il a présenté un chèque certifié, lequel a cette fois été accepté, et il a planifié le déplacement de son avion depuis Kincardine.

L’accord prévoyait le retrait des blocs de béton dans les 24 heures, ce qui a été fait. Néanmoins, contrairement à l’accord, ils ont été déplacés de seulement quelques pieds, de sorte qu’ils puissent être facilement remis en place. M. Englishman avait demandé qu’ils soient retirés du site. Sa femme, Martha, et lui ont d’ailleurs déclaré que le nouvel emplacement des blocs continuait de « représenter un danger ».

M. Englishman s’est envolé de Kincardine dimanche matin (21 novembre) en remerciant chaleureusement les gens de l’endroit, affirmant avoir été traité avec respect et considération. « Mais l’aéroport SMA est ma maison. J’y ai investi beaucoup d’efforts et de temps, j’y possède un hangar et plusieurs de mes amis y sont établis », a-t-il fait valoir.

Le vent se levait et le ciel se couvrait lorsqu’il effectua un atterrissage parfait à l’aéroport, avant d’emprunter la voie de circulation pour stationner l’avion dans son hangar.

Il est allé au restaurant de l’aéroport prendre une tasse de café avec Martha et quelques amis, et on lui a demandé de partir. Peu de temps après, un officier de la Police provinciale de l’Ontario s’est présenté et a remis une contravention pour intrusion à M. Englishman.

Quant aux plans annoncés pour célébrer le 70e anniversaire de l’aéroport en 2022, Martha Englishman adresse une mise en garde soigneusement formulée. « Les prévisions pour 2022 semblent prometteuses, mais le succès de l’événement reposera sur une coopération et une camaraderie à rétablir. »

Changements dans le paysage à l’aéroport de Whitecourt

La zone à l’intérieur et à l’extérieur de la clôture ceinturant l’aéroport de Whitecourt est en cours de réaménagement. Les arbres dans cette zone ont été abattus par ordonnance de la cour et, tout récemment, le conseil du comté de Woodlands a voté pour autoriser le déboisement de la bordure adjacente à la piste. (Photo : Serena Lapointe)

― Par Serena Lapointe, journaliste à l’Initiative de journalisme local, Whitecourt Press

À la suite d’une ordonnance de la cour, le comté de Woodlands doit enlever tous les arbres qui se trouvent à l’intérieur de la zone délimitée par la clôture de l’aéroport.

Comme du personnel est actuellement affairé à la tâche de déboisement, les passants peuvent y voir de gros monticules de débris. En outre, pour empêcher le reboisement naturel, l’administration a proposé de défricher la terre et de l’ensemencer de culture fourragère. Comme cette mesure nécessite un déboursé, l’administration a proposé une idée pour l’atténuer. Lors d’une récente réunion du conseil du comté de Woodlands, le directeur des infrastructures, André Bachand, a souligné l’intérêt de couper une zone de forêt du comté de Woodlands en dehors des terres de l’aéroport.

« L’estimation conservatrice des revenus issus de tels travaux s’élèverait à 100 000 $. Quant aux dépenses, nous estimons les coûts pour défricher le terrain à 650 $/acre (pour un total d’environ 85 000 $). Les coûts pour brûler les tas de branches, les souches et les débris végétaux devraient quant à eux mobiliser 40 000 $. Nous sommes en attente d’un devis pour déchiqueter les débris et en faire des copeaux, afin que les résidus puissent être valorisés. Nous n’avons pas les chiffres pour le moment. »

Le conseiller Alan Deane a demandé pourquoi 40 000 $ devraient être dépensés pour brûler des tas de branches. « Je vous crois, mais qu’est-ce qui justifie ces coûts? » M. Bachand a expliqué que de l’équipement doit être dépêché sur les lieux au moment des feux. « Des excavatrices sont requises pour déplacer et rempiler les matériaux. On dénombre environ 120 piles, ça fait beaucoup de matériel à brûler. » Il a ensuite ajouté que s’ils ne se donnaient pas la peine de défricher, des arbres repousseraient bientôt et tout serait à recommencer. Pour se conformer à l’ordonnance de la cour, des mesures doivent être prises pour empêcher le reboisement naturel.

Le conseiller Jeremy Wilhelm a demandé comment ils sont arrivés au chiffre de 100 000 $ pour les revenus générés par l’activité de déboisement. « L’estimation est issue de la quantité de bois sur place multipliée par son prix sur le marché. En fait, les revenus réels dépasseront probablement ce montant. Nous avons voulu être prudents avec ce nombre. Lorsque nous lançons un appel d’offres, nous demandons un prix par tonne pour les différentes espèces d’arbres. Le meilleur soumissionnaire obtient le contrat », a répondu M. Bachand.

Le maire John Burrows a demandé si des conversations avaient eu lieu avec les Trailblazers de Whitecourt quant à l’impact de ce défrichement à l’extérieur de la clôture de l’aéroport sur leur réseau de sentiers. M. Bachand a indiqué qu’il ne leur avait pas parlé, mais qu’il n’était pas sûr si un tel réseau de sentiers existait dans cette zone. Le maire Burrows a confirmé qu’il y en avait bel et bien un.

Le conseiller Deane a confirmé cette affirmation. « Oui, de tels sentiers existent. La plupart des sentiers longent ce que j’appellerais la clôture de la frontière nord, puis contournent le lot pour poursuivre leur route. Je ne pense pas que les travaux vont les préoccuper, mais communiquer avec eux se révélerait assurément une pratique de bon voisinage. »

Il a ensuite demandé pourquoi ces sections précises avaient été choisies pour le déboisement, et pourquoi la configuration était en dents de scie. « Quand je regarde la carte, je constate qu’il y a d’autres zones boisées. Je suis sûr qu’il y a une bonne raison, mais je suis juste curieux », a commenté le conseiller Deane. M. Bachand a fait valoir qu’une grande partie de la démarcation suivait la ligne de la propriété, mais que l’emplacement de la crête avait aussi été un critère de sélection. « Bien que nous soyons autorisés à tout déboiser, nous avons pensé qu’il serait préférable, d’un point de vie environnemental, de conserver une zone boisée en bordure de la crête. »

Le conseiller Wilhelm a demandé si un déboisement adjacent à l’aéroport aurait une influence sur la protection naturelle contre le vent dans la zone de l’aéroport. « Est-ce que cela aurait un impact négatif ? » M. Bachand a signalé avoir eu des discussions à ce propos avec Nav Canada. « Ils ont demandé que nous procédions à ce déboisement dans les années passées à des fins de visibilité. Il est possible que la piste reçoive plus de vent ou de poudrerie, mais nous sommes en mesure de gérer cela. » M. Bachand a précisé que dans environ cinq ans, la repousse végétative dans la zone se trouvant à l’extérieur de la clôture, près de la piste, atténuerait un peu le vent.

« Mais ils ne pensent pas que cela aura un effet négatif sur les manœuvres d’atterrissage ou de décollage », a interrogé M. Wilhelm. À cette question, M. Bachand a répondu qu’il n’avait pas été question de l’impact sur les aéronefs. Le maire Burrows, en tant que pilote, s’interrogeait sur la nécessité d’avoir cette discussion. « Je recommanderais que cette question soit abordée. Nous pouvons, soit reporter ce point jusqu’à ce que nous ayons eu cette conversation, soit voter contre. Les sections déboisées en bordure de l’autoroute 32 subissent l’effet du vent au point de la transformer en véritable patinoire par moments. Je ne voudrais pas que notre aéroport soit déserté parce que nous avons coupé des arbres. »

Le conseiller Bruce Prestidge n’était pas d’avis que le problème pourrait prendre cette ampleur. « Je ne crois pas que la coupe des arbres influencera autant les conditions. L’aéroport d’Edmonton ne compte pas un seul arbre à des kilomètres à la ronde. Si c’est correct de couper tous les arbres d’un côté, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas les couper de l’autre côté. »

Le conseiller Deane partageait cet avis. « C’est la même situation pour Regina ou Medicine Hat, deux endroits très venteux. Cela dit, je précise que je ne suis pas pilote et que je n’ai jamais fait atterrir d’avion. Je ne peux donc pas parler sur une base d’expérience. »

Le Conseil a voté pour demander à l’administration de lancer un appel d’offres pour le déboisement des terrains de l’aéroport, et de figurer les revenus et dépenses dans le budget d’exploitation 2022.

Développement aéroportuaire : plus de 140 000 $ d’investissements

— By Julien B. Gauthier, Initiative de journalisme local, Le Lac-Saint-Jean

Le conseil municipal d’Alma a adopté lundi soir des résolutions qui permettent l’octroi de plusieurs subventions totalisant 143 748,08 $ dans le secteur aéroportuaire de la ville, incluant le projet de construction du site d’essais de drones Qualia.

Ainsi, ce sont 106 855,05 $ qui ont été octroyés au Centre d’excellence sur les drones (CED) d’Alma afin de déployer le futur centre de préqualification de système de drones (projet Qualia). Cette somme a été prise à même le surplus de la ville. Elle fait partie des 800 000 $ déjà promis par Ville d’Alma pour la mise en place du projet.

Selon le conseiller municipal Alain Fortin et président du CED, les travaux entourant le site du projet Qualia, situé à l’aéroport d’Alma, devraient achever au printemps 2022. Rappelons que ceux-ci ont débuté en novembre 2020.

Le projet total est de l’ordre de 2,4 M$, dont 1,6 M$ proviennent des gouvernements québécois et fédéral.

Infrastructures
D’autres montants ont été alloués pour la réfection et l’achat d’infrastructures aéroportuaires. 9 815 ,71 $ ont été versés à la Corporation d’innovation et développement Alma – Lac-Saint-Jean-Est (CIDAL) pour l’acquisition d’un phare rotatif.

Un montant de 8 461,25 $ a aussi été octroyé pour acquitter divers travaux réalisés à la porte du hangar Miskam de l’aéroport.

12 000 $ ont aussi été versés à la CIDAL pour défrayer les coûts relatifs à des travaux d’électricité pour la fourniture d’un manche à vent.

Enfin, une somme de 6 616,07 $ a été défrayée pour un audit comptable externe pour l’aéroport d’Alma, qui a duré de trois ans.

Toutes ces sommes ont été prises à même le surplus accumulé de la ville ainsi qu’aux disponibilités financières prévues dans le programme triennal d’immobilisation pour l’année 2021.

Tecnam obtient une certification diesel pour son P2010 TDI

Le 24 novembre, Tecnam a annoncé avoir obtenu de la Federal Aviation Administration (FAA) un certificat de type complet pour son aéronef P2010 TDI (numéro A00066CE) en ce qui concerne la partie 23 de la réglementation.

L’entreprise décrit la cellule de son P2010 – avec sa conception de fuselage large en composite ainsi que ses ailes et stabilisateurs entièrement métalliques – comme une « plateforme parfaitement adaptée » aux capacités et performances du moteur diesel. Au confort amélioré, à l’accessibilité des sièges arrière par une troisième porte, à la sécurité et à la fiabilité du P2010 s’ajoutent désormais les avantages du carburant diesel/JetA1.

Les performances du moteur Continental diesel turbocompressé de 170 HP dans un P2010 s’apparentent à celles d’un groupe motopropulseur à l’Avgas/Mogas de 180 HP et à l’Avgas de 215 HP. Tecnam explique que ce nouveau moteur offre une économie d’utilisation et des performances élevées. En effet, elle précise que le groupe motopropulseur du turbo diesel/JetA1 consomme de 4,5 USG/h ou 17 l/h (55 % de puissance) à 7 USG/h ou 27 l/h (75 % de puissance). La compagnie indique que ce rendement est constant jusqu’à 8000 pi, avec un plafond de 18 000 pi.

Tecnam signale que les réservoirs de carburant standard du P2010 offrent une autonomie supérieure à 1000 NM et une portée jusqu’à 12 h. L’aéronef est équipé de l’ensemble d’avionique G1000Nxi de Garmin. Tecnam et Continental travaillent également sur la plus récente version de carburant d’aviation durable.

« L’ajout d’un moteur diesel Continental sur le P2010 est une preuve supplémentaire que Tecnam va au-devant des besoins de l’aviation générale en procurant des avions sécuritaires, efficaces et innovants aux pilotes d’aujourd’hui », a déclaré David Copeland, directeur des ventes chez Tecnam.

(Photo : Tecnam)

Nouveau PDG de l’Association canadienne de l’hélicoptère

Lors de sa conférence annuelle – tenue virtuellement du 22 au 24 novembre – l’Association canadienne de l’hélicoptère (ACH) a présenté Trevor Mitchell comme son nouveau président et chef de la direction, prenant le relais de Fred Jones en poste depuis 2008.

« M. Trevor apporte une vaste expérience dans l’industrie canadienne de l’hélicoptère, notamment comme pilote de ligne, consultant en héliports, gestionnaire de l’exploitation et consultant en aviation », a écrit Jacob Foreman, président du conseil d’administration de l’ACH dans un message adressé aux membres.

MM. Jones et Mitchell ont profité de la conférence pour discuter avec les membres (pendant plus d’une heure) des priorités de l’ACH, y compris les plans stratégiques des comités sectoriels qui étaient sur la table avant la pandémie.

M. Mitchell a récemment occupé le poste de planificateur d’héliport chez WSP de Regina en Saskatchewan, tout en dirigeant son cabinet-conseil spécialisé dans les activités et l’infrastructure des voilures tournantes. Il a également été directeur de l’exploitation à l’aéroport international de Regina (YQR) pour Strategic Aviation et directeur de base chez Stars à Regina.

En 2013, M. Mitchell a été pilote de ligne pour le service de police de Winnipeg, après avoir passé plus de sept ans avec Arrow Helicopters, y compris au poste de directeur de l’exploitation. Il a également été pilote de base chez Kokanee Helicopters en 2004 et 2005.