L’aéroport de High River instaure l’information météo/trafic gratuite en vol

― Par Lionel St. Hilaire

Visant une entrée en service au début de 2022, High River exploitera la première station  au sol (à l’extérieur de l’Ontario) soutenant les services en vol de la CIFIB sur son territoire.

L’aéroport régional de High River à Cayley en Alberta est fier d’annoncer l’approbation et l’implantation du service de météo gratuite dans le poste de pilotage de l’Association canadienne de diffusion d’informations en vol (CIFIB) et de certains services de trafic (NemoScout et planeurs) aux pilotes en déplacement dans la zone de la station au sol de l’aéroport de High River (radiodiffusion par émetteur-récepteur à accès universel – UAT – à 978 MHz).

La CIFIB est une société à but non lucratif qui crée et gère le réseau de stations au sol fournissant des services météorologiques en vol et certains services de trafic aux pilotes de l’aviation générale (AG) en déplacement dans l’espace aérien intérieur canadien. Sa mission est d’améliorer la sécurité de l’AG en transmettant l’information météo et certaines informations de trafic aux pilotes en vol dans le but d’enrichir leur processus de prise de décision. Elle sensibilise également les pilotes à l’importance de se prévaloir de ces services.

La réception de la diffusion des informations de la CIFIB nécessite un récepteur ADS-B capable de décoder la radiodiffusion UAT à 978 MHz. Ces récepteurs sont courants et relativement abordables. Le récepteur ADS-B embarqué affichera également d’autres informations de trafic ADS-B/1090S, ainsi que les unités NemoScout (populaires auprès des écoles de pilotage). Le 1090 Mode C n’effectue pas le suivi pour le moment.

Pour plus d’informations sur ce projet, visitez le site Internet du CIFIB.

Le conseil d’Owen Sound approuve la vente de CYOS

Le 1er novembre 2021, le conseil d’Owen Sound a voté pour autoriser le maire et le personnel de la Ville à conclure la vente de l’aéroport régional Billy Bishop avec Clayton Smith : un passionné d’aviation ayant fait ses preuves dans l’exploitation de petits aéroports.

Après de nombreuses recherches et consultations publiques, le prix de vente de l’aéroport CYOS a été fixé à 1,5 million de dollars. La transaction devrait être conclue le 10 décembre prochain. Le conseil d’Owen Sound a fait remarquer que cette vente réduira ses coûts d’exploitation de 250 000 $ par an.

Le Conseil indique que les activités à l’aéroport se poursuivront sous la direction de M. Smith, y compris l’utilisation des installations par des services de transfert de patients tels que ORNGE.

Le conseil d’Owen Sound mentionne que l’aéroport nécessite des améliorations locatives, lesquelles seront entreprises par le nouveau propriétaire.

Investissement de 1,8 M$ : Le Groupe Aviatech sur une belle envolée

L’entreprise a été fondée en 2002 par Carl Duguay, qui en est toujours le président. (Photo: Julien B. Gauthier)

— By Julien B. Gauthier, Initiative de journalisme local, Le Lac St-Jean

L’entreprise d’usinage, de maintenance et de peinture d’aéronefs, le Groupe Aviatech, vient tout juste d’investir 1,8 M$ pour la construction d’un nouveau hangar. Ce nouveau bâtiment lui permettra d’accueillir de plus gros appareils.

Il s’agit du troisième projet d’agrandissement pour l’entreprise située dans le secteur de l’aéroport d’Alma. La superficie totale de l’entreprise passe ainsi de 10 800 pieds carrés à 19 800 pi². Les travaux devraient s’échelonner jusqu’en mars 2022.

Un deuxième hangar qui viendra donc se greffer au bâtiment actuel, qui abrite déjà des bureaux administratifs, un atelier d’usinage et un autre hangar.

Actuellement, le Groupe Aviatech loue un hangar auprès de la ville d’Alma, qui se trouve à environ 100 mètres de l’entreprise.

« Ça va nous permettre d’éviter de transporter constamment du matériel entre les deux endroits. De plus, on va pouvoir accueillir de plus gros appareils, dont ceux de Panorama Aviation, l’un de nos principaux clients. Ça nous permet aussi de faire une réorganisation au point de vue de la rentabilité et de la performance », avance Carl Duguay, président et fondateur du Groupe Aviatech.

Spécialités
Fondée en 2002, l’entreprise se spécialise dans quatre divisions. D’abord, la maintenance d’aéronefs. Elle effectue ainsi la mécanique, la reconstruction et la restauration d’hélicoptères et d’avions.

« On a surtout commencé dans la maintenance d’avions privés ultralégers. Par la suite, nous sommes allés chercher nos certifications en mécanique ».

Régulièrement, l’entreprise maintient et répare des avions de type Beechcraft 1900D, Pilatus PC-12, Cessna, Piper et les hélicoptères Astar 350 et Bell 206.

Le groupe Aviatech se spécialise aussi dans la peinture d’aéronefs, incluant le décapage et l’apprêt, l’usinage ainsi que plan et design.

Clientèle
L’entreprise possède une clientèle panquébécoise. Outre Panorama Aviation, qui est située à Alma, elle fait affaire avec Cargair (Saint-Honoré), Max Aviation (Saint-Hubert), Groupe Gilbert (Chicoutimi), Propair (Rouyn-Noranda) ou encore Kudlik Aviation (L’Ancienne-Lorette).

Selon Carl Duguay, la pandémie a eu des effets bénéfiques sur les activités de l’entreprise. « Dans les deux, trois premiers mois, tout était arrêté. Par la suite, les entreprises d’aviation en ont profité pour faire maintenir, réparer et restaurer leurs appareils ».

Le Groupe Aviatech compte actuellement 26 employés.

Comment les pilotes peuvent améliorer le processus de certificat médical

— Par COPA

De nombreux pilotes connaissent des retards dans le traitement de leur nouveau certificat médical ou de leur renouvellement. Bien qu’il puisse être frustrant d’attendre son certificat, il est important de comprendre comment et d’où proviennent ces retards, et quelles mesures vous pouvez prendre, en tant que pilote, pour vous assurer que votre certificat médical initial ou votre renouvellement de certificat médical est traité aussi efficacement que possible.

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, l’équipe médicale de l’aviation civile de Transports Canada a continué à fonctionner. En prévision de la pandémie, des exemptions ont été rédigées avant l’arrêt des activités en mars 2020, afin de permettre aux pilotes de continuer à voler. Tous les pilotes ont bénéficié d’une prolongation de trois mois. En outre, les renouvellements par attestations et par télémédecine ont été introduits. Toutefois, la pandémie a entraîné des retards, car le personnel perdu en raison de l’attrition habituelle n’a pas pu être immédiatement remplacé.

Si vous êtes un futur étudiant, cherchant à commencer une formation au pilotage, le délai standard de traitement d’un dossier standard est de 40 jours ouvrables à partir du moment où le dossier est reçu par Transports Canada. Plus tôt vous commencerez le processus, plus tôt vous pourrez recevoir votre certificat. De plus, il existe des exemptions permettant de commencer la formation en utilisant un appareil médical de catégorie 4, en attendant de recevoir votre certificat. Voir l’exemption RCN-014-2021 ici.

Si vous cherchez à renouveler un certificat médical actuel, envisagez un rendez-vous par télémédecine, si cela s’applique à vous.  Si le médecin examinateur de l’aviation civile détermine que vous êtes apte, vous pouvez être admissible à un renouvellement immédiat avec un rendez-vous de renouvellement par télémédecine ou en personne. Vous trouverez de plus amples informations sur le lien suivant.

Avant la pandémie, environ 5 % des médecins examinateurs de l’aviation civile (MEAC) soumettaient des dossiers par le biais du rapport d’examen médical électronique (eMER). Les dossiers papier envoyés aux bureaux régionaux sont sujets à des retards de la part de Postes Canada et nécessitent beaucoup de manipulation et de traitement supplémentaires dans les bureaux de Transports Canada. Grâce à l’encouragement de Transports Canada, l’adoption des soumissions numériques a augmenté à une moyenne de 80 %. Pour éviter des délais excessifs, assurez-vous que votre MEAC utilise eMER. En soumettant par voie électronique, un certain nombre d’étapes seront éliminées, comme le temps d’attente du courrier et le traitement du dossier papier par Transports Canada. De plus, l’eMER ne permettra pas une soumission avec des informations incomplètes ou manquantes, ce qui signifie que lorsque le dossier sera prêt à être examiné, toutes les informations requises seront disponibles. Étant donné que Transports Canada s’efforce d’accroître le nombre de soumissions numériques, il est également important que les pilotes fournissent une adresse électronique à jour sur leur demande. Transports Canada utilisera ce courriel pour communiquer avec le pilote si d’autres documents sont requis.

Il ne faut pas oublier que si votre dossier médical est compliqué ou si votre MEAC a décidé de ne pas le renouveler sur la base de nouvelles informations médicales, il faudra plus de temps pour que le système fonctionne. Ces dossiers peuvent prendre du temps et peuvent nécessiter des demandes de tests ou de documents supplémentaires.

Regard sur le ciel : gérer la circulation aérienne au Canada

Les visiteurs du Musée de l’aviation et de l’espace du Canada peuvent maintenant découvrir s’ils ont ce qu’il faut pour gérer la circulation aérienne dans notre ciel grâce à la nouvelle exposition Les yeux vers le ciel : Gérer la circulation aérienne au Canada. Élaborée en collaboration avec NAV CANADA, l’exposition se plonge dans l’évolution rapide de la gestion de la circulation aérienne, en explorant les systèmes, les gens et les technologies qui assurent la sécurité dans le ciel canadien.

« L’exposition Les yeux vers le ciel met en lumière cet aspect complexe de l’aviation à l’aide d’éléments interactifs intéressants et amusants. Il s’agit d’un aperçu des contributions essentielles que les Canadiens ont faites dans le domaine de la navigation aérienne, dont la gestion des 18 millions de kilomètres carrés d’espace aérien du Canada pour assurer la sécurité dans notre ciel. » Chris Kitzan, directeur général du Musée de l’aviation et de l’espace du Canada

Grâce à une variété d’expériences hautement interactives qui mettent les compétences des visiteurs à l’épreuve, et d’un mélange de contenu historique et contemporain, Les yeux vers le ciel présente aux visiteurs le système de navigation aérienne du Canada et comment on gère la circulation aérienne de façon sécuritaire et efficace, un rôle essentiel de l’industrie de l’aviation.

Les yeux vers le ciel démystifie les idées complexes, qu’il s’agisse des impacts de genre et de langue ou du fonctionnement des radars. L’exposition met en lumière les gens qui sont au cœur de la gestion de la circulation aérienne au Canada et explore comment les systèmes, les procédures et les technologies de navigation ont évolué au fil des décennies. Grâce au jeu, les visiteurs, en établissant des liens avec leurs propres expériences en tant que voyageurs, découvriront des expériences visuelles et audiovisuelles intenses.

De plus, une exposition itinérante Les yeux vers le ciel a commencé sa tournée dans des musées d’un océan à l’autre pour permettre aux Canadiens partout au pays de découvrir les contributions importantes que nous avons faites, et continuons de faire, pour gérer la circulation aérienne.

« Tout en honorant les hommes et les femmes qui rendent le service de navigation aérienne du Canada parmi le plus sécuritaire au monde, Les yeux vers le ciel offre une vitrine sur une partie de l’industrie aérienne que la plupart des Canadiens ne voient pas. Notre industrie évolue rapidement et nous espérons que cette exposition inspirera les gens à songer à de nouveaux parcours de carrière pour aider à façonner l’avenir de l’aviation au Canada. » said Raymon Bohn, président et chef de la direction chez NAV CANADA.

(Photo: Pierre Martin, Ingenium)

Rapport du BST soulignant les risques inhérents au dégivrage

Vue aérienne du lieu de l’événement (Source : Gendarmerie royale du Canada, avec annotations du BST)

Le 28 octobre, le Bureau de la sécurité des transports (BST) du Canada a publié son rapport d’enquête (A17C0146) et a déterminé que le manque d’équipement de dégivrage adéquat et la pratique consistant à décoller sans effectuer de dégivrage ont mené à l’accident mortel de décembre 2017 mettant en cause un aéronef ATR-42 de West Wind Aviation sur le territoire de la Première Nation Denesųłiné de Fond Du Lac (Saskatchewan).

Le BST explique que le 13 décembre 2017, un aéronef ATR 42-320 exploité par West Wind Aviation sous le numéro de vol WEW282 a quitté l’aéroport de Fond-du-Lac (Saskatchewan) à destination de Stony Rapids (Saskatchewan). Peu après le décollage, poursuit le BST, l’aéronef a percuté des arbres et le relief à environ 450 m à l’ouest de l’extrémité départ de la piste 28. L’aéronef a été détruit. Les 22 passagers et trois membres d’équipage à bord ont été blessés, dont dix grièvement. Un passager est décédé après quelques jours.

Tôt dans l’enquête, le BST a déterminé que l’aéronef avait décollé de l’aéroport de Fond‑du‑Lac avec une contamination par le givre sur ses surfaces critiques. L’exploitant disposait d’équipement de dégivrage dans l’aérogare mais, ajoute-t-il, ce dernier ne convenait pas pour le dégivrage d’un ATR 42.

En 2018, le BST a émis deux recommandations à la suite de l’événement. La première visait à assurer la disponibilité de l’équipement de dégivrage et d’antigivrage adéquat pour les exploitants qui en ont besoin (A18-02). La deuxième pressait Transports Canada (TC) de prendre des mesures pour améliorer la conformité à la réglementation afin de réduire la probabilité que les équipages décollent avec des surfaces contaminées par la neige ou la glace (A18-03).

« Même si Transports Canada a déclaré être d’accord avec les recommandations et que certaines mesures ont été prises, il y a encore du travail à faire », a déclaré Kathy Fox, présidente du BST. « Les entreprises doivent s’assurer que l’équipement de dégivrage et d’antigivrage est de meilleure qualité et disponible en plus grand nombre. TC doit également augmenter la fréquence de ses inspections ciblées. Jusqu’à ce que les recommandations du BST soient pleinement mises en œuvre. Ce qui est arrivé durant ce vol pourrait encore arriver pendant d’autres vols effectués dans les aéroports éloignés et nordiques du Canada. »