Préjudice à l’égard des pilotes de plus de 70 ans

L’Association des propriétaires et pilotes d’aéronefs (AOPA) a récemment mené un sondage auprès des pilotes et des propriétaires d’aéronefs à travers les États-Unis, confirmant ce que l’Association a entendu en provenance de nombreux membres depuis plusieurs années : les pilotes de plus de 70 ans – qui ne sont pas plus à risque, autant à jour et aussi compétents que leurs homologues plus jeunes – continuent de voir leurs polices d’assurance non renouvelées, annulées ou devenir beaucoup plus chères.

Les membres de la l’Association canadienne des propriétaires et pilotes d’aéronefs (COPA) peuvent consulter – dans le numéro d’août 2021 du magazine COPA Flight – l’article de Steve Godfrey qui décrit ce problème au Canada, et qui propose des solutions pour les personnes de plus de 70 ans.

Le sondage de l’AOPA a été envoyée à plus de 30 000 pilotes et propriétaires d’aéronefs. Voici un aperçu des résultats obtenus :
• Les pilotes de plus de 70 ans ont volé en moyenne près de 70 heures au cours de l’année dernière (à noter qu’un précédent sondage réalisé récemment auprès des membres de l’AOPA révélait que plus de la moitié des pilotes volaient moins de 50 heures annuellement).
• Les répondants âgés de 70 ans ou plus n’étaient pas plus susceptibles d’avoir été impliqués dans un accident au cours des cinq dernières années que les pilotes plus jeunes.
• Plus de 75 % des pilotes de plus de 70 ans interrogés ont une qualification de vol aux instruments, comparativement à 66 % pour les moins de 70 ans.
• Plus de 50 % des pilotes de plus de 70 ans interrogés ont un brevet de pilote de ligne ou un brevet commercial, comparativement à 40 % pour les moins de 70 ans.

L’AOPA note que si les primes d’assurance ont continué de grimper et que les pilotes plus âgés ont plus de mal à demeurer couverts ou à souscrire à une police, l’industrie de l’aviation générale aux États-Unis vient de connaître son année la plus sécuritaire de son histoire, avec 29 % d’amélioration du taux d’accidents sur 12 mois.

« L’incapacité médicale continue d’être l’une des causes d’accident les plus rares », a fait valoir l’AOPA. Les pilotes plus âgés s’engagent activement pour rester compétents. Les personnes de 55 ans et plus représentent plus de 40 % de l’auditoire total des vidéos de sécurité de l’Air Safety Institute de l’AOPA sur YouTube.

« Nous avons examiné cette question sous de nombreux angles et avons étudié les dossiers d’accidents/incidents des assurés. Pour une raison quelconque, les compagnies d’assurance ne renouvellent pas les polices (ou proposent des primes exorbitantes) même aux pilotes affichant des dossiers de sécurité et de santé impeccables », a commenté Marc Boulanger, président de l’AOPA. « Ces décisions sont prises uniquement sur la base d’un âge arbitraire, ce qui n’a pas de sens. »

Skyservice prend de l’expansion aux États-Unis

Le 9 novembre, Skyservice Business Aviation a annoncé son projet d’agrandissement dans le nord-ouest du Pacifique aux États-Unis avec l’inauguration de quatre nouveaux emplacements. La société indique que cela lui permettra d’établir une présence physique importante aux États-Unis pour se concentrer, entre autres, sur ses activités commerciales, de maintenance et de gestion des aéronefs; ses vols nolisés; ainsi que ses services d’assistance au sol.

Leading Edge Jet Center (LEJC) rebaptisera sous la bannière Skyservice ses installations, services et équipes à l’aéroport international du comté de King (Boeing Field) à Seattle (Washington), à l’aéroport municipal de Redmond et à l’aéroport municipal de Bend (Oregon Centre), ainsi qu’à l’aéroport régional d’Helena à Helena (Montana).

« Nous sommes ravis de pouvoir offrir la sécurité et le service primé de Skyservice à nos clients du nord-ouest du Pacifique, alors que LEJC commence la construction d’un nouveau hangar à faible émission de carbone de 70 000 pieds carrés et d’un terminal d’affaires à l’aéroport international du comté de King », a déclaré Benjamin Murray, président et chef de la direction de Skyservice. « Nous nous efforçons d’offrir une expérience client exceptionnelle et sur mesure sur l’ensemble de notre plateforme, et nous nous engageons à tendre vers l’excellence et la durabilité dans tout ce que nous faisons. Nous sommes impatients de servir encore plus de clients, de partenaires et de communautés avec notre proposition de valeur distinctive, alors que nous accélérons la croissance de notre entreprise. »

Plus tôt cette année, Skyservice a célébré son 35e anniversaire. Son lancement à Montréal en 1986 a été motivé par l’offre de services commerciaux régionaux. Pour célébrer cette étape importante et pour soutenir les régions touchées par les incendies de forêt au Canada, Skyservice a fait un don à l’organisme One Tree Planted pour aider à reboiser l’habitat perdu en Colombie-Britannique. Le 6 octobre dernier, l’entreprise a également invité 35 de ses employés à planter des arbres dans la communauté.

Le même jour, Skyservice a renforcé son engagement envers les activités respectueuses de l’environnement en devenant la première compagnie d’aviation privée au Canada à offrir du carburant d’aviation durable (SAF) à ses clients. AirSprint devait devenir le premier client de Skyservice à utiliser du SAF. Skyservice a annoncé son objectif d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

(Photo: Skyservice now provides Sustainable Aviation Fuel)

La saga entre la SMAC et un pilote local se poursuit

― Par Pauline Kerr, journaliste à l’Initiative de journalisme local, The Walkerton Herald Times

Le différend opposant la Commission de l’aéroport municipal de Saugeen (SMAC) et le pilote Phil Englishman a connu de multiples rebondissements ces dernières semaines.

M. Englishman a écrit une lettre au maire et au conseil de Brockton stipulant que son examen des documents judiciaires avait révélé que la municipalité de Brockton s’avérait le demandeur dans l’affaire d’accusation d’intrusion avec laquelle il était aux prises. Ce faisant, des responsabilités juridiques incombaient à la municipalité.

Il est à noter que la décision de la Cour a complètement disculpé M. Englishman.

Le 9 novembre, le maire de Brockton, Chris Peabody, a déclaré qu’il avait communiqué avec les tribunaux, et que ceux-ci lui avaient dit que le document auquel M. Englishman faisait référence contenait une erreur d’écriture. On aurait dû lire la Couronne contre M. Englishman, et non la Ville de Brockton contre M. Englishman.

Ce sujet impliquant l’aéroport a été soulevé à maintes reprises aux réunions du conseil de Brockton. Récemment, un membre du conseil a demandé la liste des dépenses juridiques de la SMAC sur ce dossier au cours de la dernière année.

Le cas a également impliqué une autre municipalité. Le 9 juillet 2021, une plainte a été déposée par le président de la SMAC – Dan Gieruszak, adjoint au maire de Brockton – au commissaire à l’intégrité contre la conseillère de West Grey, Rébecca Hergert.

La plainte alléguait que « l’intimé (Mme Hergert) a continué à communiquer avec un individu (ou son avocat) impliqué dans un différend pouvant entraîner un litige avec l’aéroport municipal de Saugeen (SMA), malgré la décision et l’instruction explicite de la SMAC que toute communication avec cette partie soit acheminée à l’avocat de la SMA par l’intermédiaire de son président ».

À ce moment-là, Mme Hergert était la personne nommée à la SMAC par le conseil de West Grey.

Le 4 septembre 2021, une lettre a été envoyée à tous les membres de la SMAC pour leur interdire de communiquer directement avec M. Englishman et/ou son avocat. Le commissaire à l’intégrité, après avoir constaté que Mme Hergert continuait malgré tout à communiquer avec le pilote et/ou son avocat, a statué qu’il y avait eu violation du code de conduite, et il a recommandé de mettre fin à sa fonction de représentante de West Gray auprès de la SMAC.

Entre-temps, M. Peabody a examiné le règlement qui régit l’aéroport municipal de Saugeen. Il en a déduit que le règlement était « un gâchis complet… et qu’il devait être entièrement remodelé ».

La situation a été exacerbée par le fait qu’une offre d’achat de l’aéroport a été déposée à Hanover. Bien que l’offre ait été rejetée, elle a soulevé la question du règlement. « Nous devons impérativement revoir ce règlement qui détermine les parties qui ont voix au chapitre relativement aux actifs », a indiqué M. Peabody. Il a ajouté que l’aéroport est une propriété de grande valeur. « Advenant le dépôt d’une offre valable, nous devons clarifier le règlement pour faciliter les choses. »

Pendant tout ce temps, M. Englishman a été empêché d’accéder à son hangar à l’aéroport par des blocs de béton déposés devant sa porte. Il commence à s’impatienter, réclamant que la situation soit résolue avant l’arrivée de l’hiver.

Dans sa lettre adressée à la municipalité de Brockton, il écrit : « Vous dites que la SMAC est un organisme complètement indépendant de la municipalité et qu’il n’est pas sous votre contrôle. Puis-je suggérer que vous obteniez une sorte de contrôle sur cet organisme/commission en ordonnant à votre personnel de voirie de se rendre à l’aéroport et d’enlever les quatre blocs de béton devant mon hangar, lesquels entravent l’entrée et la sortie de mon avion ».

Webinaire sur les rudiments de la taxe de luxe

Dans son budget d’avril 2021, le gouvernement fédéral canadien a proposé une taxe de luxe sur les aéronefs, les bateaux et les automobiles, laquelle entrerait en vigueur le 1er janvier 2022. Ottawa prévoit d’imposer sa taxe de luxe sur les voitures neuves et les aéronefs personnels de plus de 100 000 $, ainsi que les bateaux de plus de 250 000 $ utilisés à des fins personnelles.

Après le succès des élections surprises de septembre 2021, la taxe proposée continue de figurer sur la liste du gouvernement fédéral. En fait, l’élection a créé plus de confusion autour de la taxe de luxe, car elle s’est tenue quelques jours seulement avant le 30 septembre 2021 : la date limite pour recevoir les commentaires des individus et des entreprises sur la question.

La taxe proposée est passée inaperçue pour plusieurs. Néanmoins, si elle est adoptée, elle aura un impact considérable sur l’industrie canadienne de l’aviation.

Le 30 novembre prochain, le magazine Wings – partenaire éditorial de la COPA – organise un webinaire gratuit d’une heure avec l’avocat-fiscaliste Steven Sitcoff spécialisé dans le domaine de l’aviation et partenaire au cabinet d’avocats national McMillan LLP. Ce webinaire fera un survol sur la taxe de luxe proposée en matière d’impacts sur les entreprises et d’investissements pour se procurer un aéronef.

M. Sitcoff s’avère un avocat très expérimenté dont la pratique vise principalement à fournir aux sociétés nationales et internationales des solutions de planification fiscale proactives et pratiques pour les aider à atteindre leurs objectifs commerciaux. Il possède une expertise combinée unique en matière de fiscalité et d’aviation privée, et il est fréquemment sollicité par des clients et des entreprises de services aéronautiques à travers le Canada pour donner des conseils sur les structures d’acquisition et de propriété fiscalement avantageuses pour les aéronefs, pour examiner les structures de propriété des aéronefs et les politiques d’utilisation en matière de risque fiscal, et pour présenter les audits liés aux aéronefs.

Stan Kuliavas, vice-président des ventes et du développement commercial chez Levaero Aviation, commencera le webinaire en dressant le portait de la réaction actuelle du secteur de l’aviation d’affaires relativement à la taxe de luxe proposée.

Chaque jour où des Harvard volent, c’est le jour du Souvenir

― Par Calvi Leon, journaliste à l’Initiative de journalisme local, London Free Press (Photo : Gustavo Corujo)

Des avions d’entraînement Harvard de la Seconde Guerre mondiale cloués au sol depuis des lunes peuvent retourner faire des prouesses dans le ciel grâce à des passionnés d’aviation.

15 heures de maintenance pour 1 heure de vol, plus de 10 000 pièces et 50 jours consacrés aux réparations : voilà quelques chiffres qui traduisent à peine le labeur des passionnés qui se dévouent à la restauration de ces avions patrimoniaux.

« Ces avions, c’est notre histoire », fait valoir Shane Clayton, directeur technique et président du musée et des archives de la Canadian Harvard Aircraft Association, à propos des aéronefs Harvard. « Pour les gens qui sont restés chez eux pendant la guerre, et dans les années 1950, ici au Canada, c’est la guerre qu’ils ont vue. Ils ont assurément vu des avions Harvard voler. »

Constituée de bénévoles dévoués, l’Association de Tillsonburg (au sud-est de London) redonne vie à ces avions du patrimoine canadien depuis 1985.

Le modèle Harvard était l’avion monomoteur de pointe sur lequel plus de 130 000 équipages ont été formés au Canada pendant la Seconde Guerre mondiale dans le cadre du plan d’entraînement aérien du Commonwealth britannique : un programme d’entraînement militaire conjoint avec les nations alliées. « Les instructeurs étaient littéralement des héros méconnus », déclare M. Clayton.

« Le programme de formation s’est avéré la plus grande contribution du Canada à la Seconde Guerre mondiale parce qu’il n’a pas seulement été mis à parti par les pilotes canadiens, mais aussi par des pilotes britanniques, américains, de la Nouvelle-Zélande, de l’Australie, de l’Indonésie, de la Jamaïque et de l’Inde. Tout le monde venait ici pour recevoir sa formation », poursuit-il.

Piloté pour la première fois en 1938, le Harvard a été utilisé comme avion d’entraînement de 1939 à 1965. L’Association abrite huit de ces avions d’époque, ce qui en constitue la plus grande flotte en Amérique du Nord. Trois d’entre eux sont entrés en service en 1941, tandis que les cinq autres ont pris leur envol en 1952.

Reconnu pour son rugissement de moteur distinctif et sa roue de queue robuste, le Harvard n’était pas un avion facile à piloter, principalement en raison de son atterrissage difficile, indique M. Clayton. « Comme le Harvard était plutôt difficile à piloter, lorsque vous le maîtrisiez, vous pouviez pratiquement piloter n’importe quoi. »

Il estime que plus de 1000 pilotes sont décédés à la suite d’accidents survenus pendant des séances d’entraînement sur un Harvard : soit en raison de contraintes météorologiques ou de problèmes mécaniques.

Mesurant près de 9 m de long, près de 13 m d’envergure et plus de 3 m de haut, cet avion comporte un habitacle en tube d’acier, tandis que son cône de queue et ses ailes sont en aluminium monocoque. Les surfaces de commande sont recouvertes de tissu. L’avion peut voler jusqu’à quatre heures à 120 kn/h (222 km/h). « Ces avions sont essentiellement construits comme une bécosse en brique », exprime M. Clayton à la blague. « Ils sont faits pour être battus par les pilotes et résister aux dommages. »

Sous un manteau jaune vif se trouve un moteur Pratt et Whitney Wasp de 600 HP, connu sous le nom abrégé de Wasp. C’est le même moteur qui a propulsé d’autres avions de certains pilotes de légende, dont le Lockheed 10 d’Amelia Earhart.

« Aujourd’hui, il reste moins de 100 avions Harvard au Canada, dont plusieurs séjournent dans des musées. On estime que 40 à 50 de ces avions d’entraînement pourraient être restaurés pour reprendre le vol », fait remarquer M. Clayton.

Le sud-ouest de l’Ontario abritait plus de 20 écoles de pilotage pendant la Seconde Guerre mondiale, précise-t-il. À Tillsonburg, l’héritage de ces avions historiques se poursuit grâce à une quinzaine de pilotes certifiés et près de 50 bénévoles. Parmi les différentes équipes se trouvent celles chargées des activités de restauration et de maintenance, lesquelles révisent et réparent les quelque 10 000 pièces nécessaires au vol. Par exemple, chaque aile compte 107 boulons. La majeure partie de l’entretien, y compris les inspections annuelles et les révisions, se déroule l’hiver lorsque les avions sont entreposés dans les hangars.

Le coût pour piloter un Harvard est d’environ 600 $ de l’heure, fait savoir M. Clayton. Les frais de restauration, de conservation, d’exposition et de pilotage de l’avion sont assumés par les dons des membres et des visiteurs. Une grande partie du financement de l’organisme à but non lucratif provient des vols en avion offerts au public entre avril et le jour du Souvenir.

Cette année, cette journée du 11 novembre sera soulignée par le vol de trois Harvard de l’Association au-dessus du cénotaphe de l’ancien hôtel de ville de Toronto la semaine prochaine. Néanmoins, c’est chaque jour que le Harvard rend hommage aux anciens combattants canadiens qui ont servi pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. « Le beau de ces avions en vol, c’est que chaque fois que vous le voyez, c’est le jour du Souvenir », souligne fièrement M. Clayton.

Bien que les longues heures investies dans ces aéronefs puissent sembler un prix fort élevé pour les maintenir en état de marche, pour lui, on ne peut pas mettre un prix sur un héritage à partager avec les gens. « Parfois pendant l’hiver, alors que vous travaillez sur ces appareils et que les travaux ne semblent pas avancer assez vite, vous vous dites : pourquoi diable suis-je en train de faire ça? », raconte M. Clayton. Puis arrive le printemps. Les avions prennent leur envol et exécutent des prouesses devant des dizaines de milliers de personnes. Tout le monde arrête ce qu’il fait pour les regarder. « J’ai aidé à rendre tout ça possible. Voilà où se trouve la récompense. »

Le taxi volant de Sergei Mjatelski ravit les communautés du Dehcho

La compagnie Goose Flying Service est formée de Sergei Mjatelski et de son Cessna 170. (Photo : Claudia Bittner)

— Par Sarah Sibley, journaliste à l’Initiative de journalisme local, Cabin Radio

C’est un oiseau, c’est un avion… Depuis mars, Goose Flying Service a transporté des résidents et des fournitures dans les petites communautés de la région du Dehcho des Territoires du Nord-Ouest.

Sergei Mjatelski, propriétaire et exploitant de l’entreprise, vit à Fort Simpson depuis six ans. Il déclare que le service qu’il offre – une exploitation à un seul homme – est un « taxi du ciel » comblant le vide de transport dans la région par des vols nolisés accommodant une ou deux personnes.

Les communautés du Dehcho, dont certaines comptent moins d’une centaine d’habitants, sont parfois difficilement accessibles. Au printemps et à l’automne, la formation et la rupture des glaces empêchent les traversiers de circuler, et les routes de glace ne sont pas stables, isolant même parfois le centre régional de Fort Simpson.

D’autres communautés ne disposent même d’aucun accès routier en été lorsque les routes de glace ont fondu. Ce faisant, M. Mjatelski est d’avis que les vols nolisés ont un rôle important à jouer pour aider les gens à continuer leur vie, qu’il s’agisse de se rendre au travail, d’assister à des rendez-vous médicaux ou d’aller chercher des marchandises.

« Je me dévoue à un petit marché », a commenté le pilote. « Si une seule personne doit être déplacée, il est plus abordable de voler avec moi. S’il s’agit d’un groupe, une compagnie aérienne structurée pour ce marché convient mieux. »

M. Mjatelski est bien conscient des risques de démarrer une entreprise pendant la pandémie de COVID-19, mais il ajoute aimer relever des défis.

« Au moins, je peux tirer parti du fait qu’il s’agit d’un service essentiel – voler – ça doit continuer », a-t-il fait valoir. « Les personnes des communautés concernées doivent continuer d’aller et venir malgré la COVID qui persiste. »

Jusqu’à présent, la communauté qu’il visite le plus fréquemment est Sambaa K’e, à l’est de Fort Liard et à environ 100 km de toute autoroute toutes saisons. Les quelque 90 habitants de Sambaa K’e n’ont aucun accès routier en été.

Dennis Deneron, un habitant de Sambaa K’e qui travaille à l’usine de traitement d’eau locale, a volé plusieurs fois avec M. Mjatelski. M. Deneron dit qu’un avion plus petit signifie des coûts moindres par rapport aux autres options.

Il a déclaré à Cabin Radio que ce service a facilité les livraisons et le courrier : un geste de routine pour la plupart des Canadiens, mais moins évident lorsqu’il n’y a pas de route près de chez vous.

«M. Mjatelski possède un bel avion et c’est agréable de voler avec lui. Nous le connaissons depuis un bon moment », a commenté M. Deneron.

« C’est notre banquier, notre livreur… il est tout pour nous! Vous pouvez simplement lui donner une enveloppe et il la déposera à la banque ou là où elle doit aller. C’est un bon service! »

M. Mjatelski souhaite garder son entreprise petite. Il s’occupe personnellement de toutes les tâches associées à la gestion d’une compagnie aérienne à une seule personne : du pilotage de l’avion à la réalisation de la paperasse.

La seule raison qui pourrait changer la done, conclut-il, c’est le retour du tourisme sur le territoire, ce qui apporterait un mouvement de visiteurs et des demandes accrues au Dehcho. Pour l’instant, on ne peut pas dire quand cela arrivera.

L’aéroport Richard W. LeVan vendu et les terrains environnants déclarés excédentaires

― Par Cory Bilyea, journaliste à l’Initiative de journalisme local, Wingham Advance Times (Photo: Steve Bond)

Le conseil de North Huron a donné son aval à une entente de principe incluant l’achat et la vente de l’aéroport Richard W. LeVan de Wingham. Dans le cadre de l’accord, l’aéroport doit demeurer en exploitation les 15 prochaines années.

Papple Aviation (propriété de Summer et Tyler Papple) a acheté les 77 acres de l’aéroport – comportant la piste, le terminal, les hangars et l’héliport – pour un montant non divulgué. Le Wingham Advance Times a fait plusieurs demandes à la municipalité pour obtenir des détails sur le prix de vente, mais aucune réponse n’avait été reçue au moment de mettre sous presse.

Le Conseil a demandé au directeur des finances de placer les recettes de la vente de l’aéroport dans un fonds de réserve jusqu’à ce qu’il statue sur la meilleure façon d’utiliser ce capital au profit des contribuables.

Le Conseil a également demandé au personnel de commencer le processus de déclaration des 371 acres de terrain et de boisé entourant l’aéroport, qui sont actuellement loués, comme terrains excédentaires aux besoins du canton, en vue de la vente éventuelle de ces derniers.

La directrice des travaux publics, Jamie McCarthy, a présenté son rapport sur la vente et la déclaration des lots excédentaires au conseil de North Huron lors de la réunion ordinaire du 1er novembre.

Les conditions de vente suivantes ont été acceptées par les deux parties :
• l’acquéreur s’engage à exploiter les terrains de l’aéroport selon leur vocation actuelle pendant les 15 prochaines années;
• l’acquéreur s’engage à acheter ou à louer les hangars aux locataires actuels;
• l’acheteur s’engage à soutenir la poursuite des services de transport aérien médical ORNGE à l’aéroport; et
• l’acquéreur s’engage à laisser libre accès à la servitude située à la limite ouest de la propriété.

Robert Warwick, qui loue actuellement les 371 acres que le Conseil envisage de déclarer terrain excédentaire, a personnellement demandé que le conseil examine attentivement sa situation, afin qu’il puisse faire partie de la solution plutôt que du problème.

M. Warwick a déclaré qu’il aimerait avoir des éclaircissements concernant les conditions de sa location. Il a expliqué qu’il était un peu perplexe, ayant entendu des informations contradictoires sur ce qui allait se passer. « J’aimerais continuer de louer ces terrains à l’aéroport aussi longtemps que possible », a-t-il indiqué.

Après discussion sur le libellé de la motion, et pour clarifier la situation de M. Warwick, le Conseil a amendé la motion pour inclure la date à laquelle un avis devra lui être remis.

La déclaration de terrain excédentaire et la résiliation anticipée du bail ne signifient pas la vente systématique du terrain. Tout un processus doit se dérouler avant qu’une vente puisse être conclue.

Selon le document de bail fourni par Mme McCarthy dans son rapport, le bail actuel de cinq ans entre M. Warwick et le canton devait initialement prendre fin en 2024. Étant donné qu’un avis écrit de résiliation du bail doit être remis au locataire le 1er août pour l’aviser de quitter le terrain pour le 31 décembre de la même année, le conseil a convenu qu’un avis soit remis au locataire le 1er août 2022 pour l’aviser de quitter les lieux à la fin de 2022.

Le rapport de Mme McCarthy stipule : « l’intention du personnel est de fournir au locataire un avis de résiliation le plus tôt possible, selon les conditions de l’accord, afin de l’aider à choisir au mieux le type de culture à planter. Un type de culture avec une période de croissance plus courte permettra une période de transition plus courte à un acheteur éventuel ».

Le Conseil a autorisé le personnel à entamer une démarche de vente du terrain excédentaire en utilisant la méthode de publicité directe, et à lui soumettre un rapport dans une prochaine réunion avec les offres et expressions d’intérêt pour examen.

Candidatures acceptées pour la bourse Captain Judy Cameron

La Northern Lights Aero Foundation a annoncé le lancement de la période d’acceptation des candidatures en ligne pour la troisième bourse annuelle Captain Judy Cameron d’Air Canada, créée en l’honneur de la première femme pilote de la compagnie aérienne. Les candidatures pour la bourse 2021-2022 seront acceptées jusqu’au 30 novembre 2021.

C’est la troisième année qu’Air Canada offre cette bourse, laquelle s’adresse aux femmes citoyennes canadiennes inscrites à un programme de pilotage pour avions à voilure fixe (dans un collège, une université ou une école de pilotage) ou à un programme de réparation et d’entretien d’aéronefs n’importe où au Canada.

Les modalités et le formulaire de demande sont accessibles sur le site Internet de la Fondation.

La Northern Lights Aero Foundation en est à sa 13e année de célébration des femmes dans les industries de l’aérospatiale et de l’aviation canadiennes. Parmi les autres initiatives mises de l’avant par la Fondation, notons un bureau de conférenciers, un programme de mentorat, un programme de bourses et un groupe de coordination.

(Image: Air Canada video)

Bell Textron Canada offre de nouveaux services de MRO

Le 6 octobre, Bell Textron inc. a annoncé l’ajout d’un nouveau service d’entretien, réparation et révision (MRO) dans ses installations de Mirabel au Québec.

Bell explique que la demande croissante de soutien et de service à la clientèle en Amérique du Nord l’a incitée à fournir des services de MRO directement aux exploitants d’aéronefs Bell au Canada. L’installation de Mirabel fournit ces services à une gamme d’aéronefs, du Bell 206 – le premier aéronef commercial de Bell produit au pays – à l’aéronef commercial actuellement en production.

« Nous sommes à Mirabel depuis 35 ans. Notre usine effectue des travaux de composite, d’assemblage final, de finition et de peinture. Nos installations abritent également des activités d’ingénierie et de soutien technique », a indiqué Steeve Lavoie, président de Bell Textron Canada. « Alors que la demande de service d’entretien augmentait, il nous est apparu évident que nous avions la possibilité d’étoffer le soutien à nos clients. »

Bell est entrée sur le marché canadien en 1986, et elle est rapidement devenue un joueur incontournable dans le monde des hélicoptères au Canada, soutenant la Garde côtière canadienne, l’Aviation royale canadienne, la Sûreté du Québec et les propriétaires privés en Amérique du Nord. Bell a produit plus de 5600 aéronefs commerciaux, en activité partout dans le monde.

« Bell est reconnue à la grandeur de la planète pour son soutien et ses services de pointe. Nos clients sont notre priorité, et nous continuerons d’être à l’écoute pour leur offrir la meilleure expérience qui soit pendant toute la durée de vie de leur aéronef, ici même au Canada », a conclu Chad Nimrick, directeur Soutien et services chez Bell.

(Photo : Bell Textron Canada)