Mise à jour sur l’état de l’aéroport de Trail

La semaine dernière, nous avons signalé que l’aéroport de Trail (CAD4) dans le sud de la Colombie-Britannique devait fermer ses portes le 30 mars et que ceux qui souhaitaient accéder à l’aéroport devraient en demander la permission 24 heures à l’avance. Des informations mises à jour de la ville de Trail indiquent que l’exigence de préavis est en fait d’une heure. Le NOTAM de Nav Canada suit.

(I1377/20 NOTAMR I1374/20
A) CXXX B) 2003302009 C) 2005011804EST
E) CAD4 TRAIL
AD CLSD AVBL 1HR PN CTC 250-921-5478)

COPA et la pandémie

Il est presque impossible d’absorber toutes les nouvelles et le rythme effréné auquel les choses bougent.

L’Ontario et le Québec ont ordonné la fermeture de toutes les entreprises et lieux non essentiels, que certaines personnes sont tentées d’étendre aux aéroports et aux aérodromes. Ils ne devraient pas! Les deux provinces ont clairement précisé que tous les aéroports, les ateliers de réparation d’aéronefs et de distribution de carburant d’aviation étaient essentiels. Voir ici pour l’Ontario et ici pour le Québec. Il serait par contre sage pour nous de voyager de façon responsable et de faire notre part pour ne pas propager le virus, c’est pourquoi nous vous encourageons à suivre les consignes de l’Agence des services frontaliers du Canada que nous avons trouvées sur Twitter. Comme vous le verrez dans l’un des articles eFlight, nous savons que l’exploitant d’un aéroport (Trail, C.-B.) a décidé d’essentiellement le fermer pour le moment, nécessitant un préavis de 24 heures avant d’atterrir (PPR), tandis que d’autres demandent maintenant des PPR similaires ou plus courts pour minimiser les interactions.

La COPA participe, avec d’autres associations, à des discussions avec Transports Canada (TC) qui font de leur mieux pour atténuer les répercussions de la pandémie sur l’industrie. Nous saluons leur compréhension et leur collaboration tout en essayant de naviguer au travers les enjeux de différentes juridictions. Certaines exemptions ont été mises en place, d’autres sont à venir. Vous pouvez lire ces changements en vous rendant à la page consacrée aux initiatives de TC concernant COVID-19.

Lorsque nous aurons des nouvelles pertinentes, nous vous informerons via courriel ou par l’infoLettre. Bien que le personnel de la COPA travaille à distance (et tout le monde va bien), vous pouvez toujours nous joindre comme vous l’avez fait avant, par courriel ou par téléphone.

Pénurie de pilotes d’hélicoptère ?

Selon des sources de l’industrie, il y a aussi une pénurie de pilotes d’hélicoptères au Canada. Les initiés de l’industrie soulignent qu’il est difficile pour les nouveaux pilotes d’hélicoptère de faire leur apprentissage avec des pilotes plus expérimentés, citant des opérations d’hélicoptères où l’opération ou la tâche effectuée ne permet pas d’avoir un copilote, malgré la volonté de beaucoup d’entre eux à travailler pour de très bas salaires, simplement pour acquérir de l’expérience.

Le pilote d’hélicoptère professionnel Mark Sribney d’Edmonton, en Alberta, dit qu’il y a une pénurie de pilotes ayant 1 000 à 2 000 heures de vol. Le fait que le nombre de pilotes d’hélicoptères qui partent à la retraite est plus important que le nombre de nouveaux pilotes qui entrent dans la main d’œuvre de voilure tournante.

Selon M. Sribney, un facteur contribuant à la situation est que l’industrie des voilures fixes offre des incitatifs aux pilotes d’hélicoptères pour qu’ils rejoignent leur segment de l’industrie.

Un aéroport en C.-B. fermera en raison de la pandémie

Au moins un exploitant d’aéroport a choisi de fermer complètement ses portes pendant la pandémie actuelle de la COVID-19. À compter du lundi 30 mars, toute personne souhaitant atterrir à l’aéroport de Trail (CAD4) dans la région de Kootenay-Boundary, dans le sud de la Colombie-Britannique, devra obtenir une autorisation préalable (PPR) 24 heures à l’avance.

Selon le directeur de l’aéroport, Robert Baker, les niveaux de dotation en personnel de l’installation, détenus et exploités par la ville, « … seront considérablement réduits et les portes seront fermées ou guérites désactivées pendant cette période ». Le terminal sera aussi fermé. Les systèmes de carburant libre-service JA-1 et 100LL resteront cependant actifs.

Contacté par infoLettre, M. Baker a déclaré que « … les avions qui doivent atterrir en cas d’urgence peuvent le faire, mais ce serait à leurs propres risques ». Il a également déclaré que les contrevenants seraient signalés à Transports Canada. Il n’est pas encore clair si l’autorisation serait automatiquement accordée si demandée 24 heures à l’avance.

Pacific Coastal Airlines, qui fournit normalement un service de Vancouver à Trail (7 700 habitants), a suspendu le service vers cette ville le mardi 24 mars au moins jusqu’au 3 mai.

Conseils aux pilotes d’AG concernant la COVID-19

Par Phil Lightstone

La COVID-19 est au centre de l’attention publique depuis trois mois. Au cours des trois dernières semaines, le virus a gagné du terrain en Amérique du Nord, affectant l’aviation générale, l’aviation d’affaires, les taxis aériens, les vols nolisés et, bien sûr, les lignes aériennes. Les messages clés de nos chefs de gouvernement se concentrent sur « l’aplatissement de la courbe » dans un effort pour contenir le virus.

Du point de vue de l’AG, il existe un certain nombre de mesures proactives et réactives que nous pouvons prendre pour assurer notre sécurité. Celles-ci sont particulièrement applicables si votre avion voit plusieurs utilisateurs.

Les professionnels de la santé ont indiqué que le virus peut vivre sur des surfaces pendant une période de temps prolongée, de deux heures à neuf jours, selon le type de surface et la température. Ce que nous ne voulons pas, c’est que l’environnement de l’avion devienne une boîte de Pétri pour y incuber le virus.

Selon ce qu’on trouve site Web de Santé Canada, le virus se propage le plus souvent d’une personne infectée par :

  • Gouttelettes respiratoires générées lorsque vous toussez ou éternuez;
  • Contact personnel en proximité et prolongé, comme toucher ou serrer la main;
  • Toucher quelque chose avec le virus dessus, puis toucher votre bouche, votre nez ou vos yeux avant de vous laver les mains.

En tant que pilotes, nous devons être conscients de l’impact de nos actions (ou non-actions) envers les autres. Les actions pré et post envolée suivantes devraient être ajoutées à votre liste de vérifications. La liste des produits désinfectants recommandés par Santé Canada se trouve ici.

Avant de planifier votre prochain vol, vérifiez avec vos fabricants d’avionique pour déterminer quels produits de nettoyage n’endommageront pas les écrans, la vitre et les instruments. Par exemple, Garmin recommande d’utiliser un nettoyant contenant au moins 70 pour cent, mais pas plus de 91 pour cent, d’alcool isopropylique et indique que les nettoyants contenant de l’ammoniac endommageront les écrans de leurs affichages. Du savon et de l’eau peuvent être utilisés pour nettoyer les boutons; cependant, des précautions doivent être prises car les instruments ne sont généralement pas étanches.

Contactez également le fabricant de la cellule pour déterminer quels produits de nettoyage n’endommageront pas le panneau, les interrupteurs, les disjoncteurs, les boutons de commandes de chauffage, la boussole, le tissu du siège et le revêtement en cuir.

Avant le vol :

  • Essuyez le manche, les commandes du moteur, les ceintures de sécurité et les poignées de porte avec une lingette à base d’alcool ou un nettoyant / désinfectant pour les mains appropriées qui est petit et facile à transporter;
  • Essuyez les instruments qui auraient pu être touchés avec le nettoyant approprié;
  • Essuyez les autres surfaces avec des produits de nettoyage selon les recommandations du fabricant;
  • Essuyez tous les appareils portables et câbles que vous avez amenés dans l’avion;
  • Essuyez les ressources partagées comme les cartes, les cartes et le supplément de vol canadien qui sont laissés dans l’avion.

Après le vol :

  • Assurez-vous de vous tenir à deux mètres de la ligne de vol et du personnel FBO pendant le ravitaillement;
  • Lorsque vous utilisez des installations de carburant libre-service, utilisez des gants jetables avec des gants appropriés pour la manipulation du carburant. Jetez ensuite les gants jetables;
  • Pour les paiements de carburant, envisagez d’utiliser une option « carte au dossier » avec votre FBO si c’est disponible;
  • Si vous payez à l’avion, portez des gants lorsque vous manipulez le clavier pour la carte de crédit / débit. Utilisez l’option « carte sans contact » si elle est disponible. Certains processeurs de paiement ont une limite de 100 $. Essuyez le clavier NIP ou utilisez des gants jetables avant de saisir votre NIP sur la machine. Pensez à essuyer votre carte avant de la remettre dans votre portefeuille;
  • Après avoir rangé ou attaché votre avion, essuyez-le comme indiqué ci-dessus;
  • Essuyez tous les appareils portables et câbles que vous pourriez avoir emportés dans l’avion.

Ces quelques étapes n’ajouteront que quelques minutes à vos verifications avant et après le vol.

La COVID-19 et drones canadiens

Draganfly, une entreprise canadienne basée à Saskatoon, en Saskatchewan et pionnière des drones commerciaux, s’est associée à l’Université d’Australie du Sud pour le développement d’un drone qui transportera des capteurs conçus pour la surveillance de la santé et la détection des maladies infectieuses et respiratoires, y compris la surveillance des températures, des fréquences cardiaques et respiratoires parmi la foule, la main-d’œuvre, les compagnies aériennes, les navires de croisière et les groupes à risque potentiels.

La technologie des capteurs a été développée en collaboration avec le groupe Science et technologie du ministère australien de la Défense.

« Notre équipe talentueuse d’ingénieurs en matériel, en logiciels et en électricité a été chargée de développer un prototype de drone qui collectera les données nécessaires pour les analyses», a déclaré à infoLettre COPA Patrick Imbasciani, chef de l’exploitation de Draganfly.

« Draganfly a été sélectionné en raison de son leadership éprouvé dans une industrie si importante pour la sécurité publique à un moment aussi critique », a déclaré le PDG de Draganfly, Cameron Chell. « Nous avons bien hâte de travailler avec des agences mondiales et l’industrie pour déployer rapidement cette technologie importante. »

L’ancien chef de cabinet de la Maison Blanche, Andrew Card, qui est directeur de Draganfly, a ajouté: « C’est un honneur pour Draganfly de travailler sur un projet aussi important étant donné la pandémie actuelle à laquelle fait face le monde avec la COVID-19. À mesure que nous progressons, les drones et les technologies autonomes effectuant la détection seront un élément important pour garantir la sécurité publique. »

Réponse du ministre à COPA contre la taxe de 10%

Nous avons signalé le mois dernier que le président et chef de la direction de la COPA, Bernard Gervais, avait écrit au ministre des Finances Bill Morneau pour exprimer l’objection de la COPA à une proposition de taxe de 10 pour cent sur les avions achetés pour un usage personnel d’une valeur supérieure à 100000 $.

Cette proposition a été annoncée lors de la campagne électorale fédérale de 2019 par le Parti libéral du Canada. Après que les libéraux eurent remporté les élections et formé le gouvernement, la proposition fiscale a été incluse dans la lettre de mandat du premier ministre au ministre des finances renommé, Bill Morneau. L’instruction spécifique est : « Introduire une nouvelle taxe de 10 pour cent sur les bateaux de luxe, les voitures et les avions personnels de plus de 100 000 $. »

La COPA a maintenant reçu une réponse à sa lettre de la part du ministre.

« Nous constatons, sur le ton de la lettre du ministre, qu’il est prêt à un examen plus approfondi concernant l’applicabilité de la taxe proposée, que ce n’est certainement pas un objectif si facile à atteindre », a déclaré Bernard Gervais à infoLettre COPA. « Nous restons optimistes quant au retrait de cette proposition par le gouvernement.»

« Nous tenons aussi à remercier sincèrement les centaines de membres qui ont répondu à notre invitation d’envoyer une lettre à leur député(e) et au ministre, ce n’est certainement pas passé inaperçu, » a ajouté M. Gervais.

La lettre au ministre de la COPA et la réponse du ministre (traduite de l’anglais) sont jointes ci-dessous.

Lettre taxe de luxe 10% COPA
Lettre de M. Morneau
Hon. Morneau reply

Renouvellement des certificats médicaux suspendu

Le message suivant destiné à la communauté aéronautique a été émis par Transports Canada :

COVID-19 pose un défi de taille au système de santé canadien. Les organismes de réglementation à tous les niveaux de gouvernement s’efforcent de limiter la pression sur le système.

À cette fin, toutes les personnes qui détiennent actuellement un certificat médical d’aviation (CM) de Transports Canada valide expirant le 1er juin 2020 ou avant cette date peuvent continuer à exercer les privilèges de leurs permis, licences ou qualifications jusqu’au 1er août 2020 sous réserve des conditions énumérées dans l’avis d’exemption du 17 mars 2020.

De plus, aucun examen médical pour les nouveaux CM de l’aviation ne sera effectué avant au moins le 1er mai 2020.

Tous les titulaires d’un CM aéronautique doivent continuer de se conformer au Règlement de l’aviation canadien (RAC) à tous égards, et le RAC continue de s’appliquer à tous les égards autres que l’exemption mentionnée. Il est rappelé aux titulaires de CM de l’aviation qu’ils ne doivent pas exercer leurs privilèges s’ils cessent de détenir un CM valide en répondant à l’une des circonstances énoncées à l’article 404.06 du RAC.

Une copie des communications officielles de Transports Canada à ce sujet est jointe ci-dessous, y compris une copie de l’article 404.06 du RAC.

RCN-021-2020 - Fr

Les groupes d’aviation demandent des reports de conformité à TC

Les groupes d’aviation demandent des reports de conformité à TC

Compte tenu des ravages que la pandémie actuelle de COVID-19 provoque dans l’industrie aéronautique du Canada, la COPA s’est jointe à d’autres associations de l’industrie pour demander au ministre des Transports Marc Garneau de retarder « tous les processus de consultation réglementaires et législatifs actuels ainsi qu’un retard indéfini dans la mise en œuvre de nouvelles exigences opérationnelles dérivées de la réglementation existante, qui ne sont pas directement liées à la pandémie. » Le groupe demande que le délai dure jusqu’à ce que le gouvernement juge la pandémie terminée.

La lettre a été signée par l’Association du transport aérien du Canada, l’Association québécoise du transport aérien, le Conseil des aéroports du Canada, l’Association canadienne d’aviation d’affaires, l’Association canadienne des propriétaires et pilotes d’aéronefs (COPA), l’Association canadienne de l’hélicoptère et le Conseil national des lignes aériennes du Canada.

Veuillez voir ci-dessous pour une traduction de la lettre (envoyée en anglais suelement).

18 mars 2020

L’honorable Marc Garneau
Ministre des transports
330, rue Sparks
Ottawa, Ontario, K1A 0N5

Cher ministre Garneau :

Au nom des associations de l’industrie mentionnées ci-dessus représentant l’étendue du secteur de l’aviation canadien, nous écrivons au sujet des défis sans précédent créés par la pandémie de COVID-19.

Nous voulons commencer par reconnaître l’engagement continu de votre ministère, avec tous les intervenants travaillant quotidiennement pour mettre en œuvre de nouvelles mesures et s’adapter aux nouvelles directives stratégiques afin de protéger la santé et la sécurité des Canadiens.

Nous nous engageons à poursuivre tous les efforts nécessaires pour relever les défis à venir. Comme vous pouvez le constater, les demandes opérationnelles et de ressources imposées à nos membres respectifs augmentent quotidiennement. Tout comme les exigences imposées au personnel de Transports Canada.

Dans cet environnement, nous demandons un retard indéfini de tous les processus de consultation réglementaires et législatifs actuels ainsi qu’un retard indéfini dans la mise en œuvre des nouvelles exigences opérationnelles dérivées des réglementations existantes, qui ne sont pas directement liées à la pandémie. Nous demandons que ce délai soit en vigueur jusqu’à ce que le gouvernement fédéral juge la fin de la crise pandémique.

Dans un avenir prévisible, nos membres doivent rester concentrés sur les défis immédiats et généralisés créés par COVID-19, à la fois en termes de mise en œuvre de nouvelles procédures en réponse à cette crise sanitaire, mais aussi en termes d’ajustement des opérations pour répondre aux incertitudes économiques très réelles qui être devant. Les procédures normalisées de consultation réglementaire et les délais de mise en œuvre établis avant COVID-19 ne sont tout simplement pas pratiques.

Nous vous remercions de votre considération et de votre compréhension de cette question importante et nous vous informerons sous peu de vos contacts.

Nous vous remercions de votre considération et de votre compréhension de cette question importante et nous recontacterons vos fonctionnaires sous peu.

Veuillez recevoir, Monsieur, nos salutations distinguées, 

L’Association du transport aérien du Canada, l’Association québécoise du transport aérien, le Conseil des aéroports du Canada, l’Association canadienne d’aviation d’affaires, l’Association canadienne des propriétaires et pilotes d’aéronefs, l’Association canadienne de l’hélicoptère et le Conseil national des lignes aériennes du Canada.