L’aéroport d’Ottawa expérimentera avec une technologie de détection de drones

L’Autorité de l’aéroport international Macdonald-Cartier d’Ottawa a annoncé cette semaine qu’elle mettrait à l’essai une nouvelle technologie de lutte contre les Systèmes aériens télépilotés (SATP) ou drones. En partenariat avec Nav Canada, l’autorité aéroportuaire utilisera le Système d’Obsidian Counter UAS, un système mis au point par la société britannique QinetiQ et offert par l’intermédiaire de sa filiale canadienne. UAS est un acronyme pour Unmanned Aircraft System (Système d’aéronef sans pilote).

Le système Obsidian utilise un radar micro-Doppler et peut détecter des drones aussi petits que la taille d’un poing. Il semblerait qu’il puisse faire la distinction entre un drone et un oiseau en détectant les vibrations que seule une machine pourrait générer.

L’annonce coïncide avec la publication d’un rapport provisoire sur les conclusions d’une récente étude d’un groupe de travail d’experts sur l’atténuation des UAS aux aéroports, composé principalement de représentants de l’industrie aéronautique et du gouvernement des États-Unis, mais incluant le président et chef de la direction de Nav Canada, Neil Wilson, le seul Canadien au sein du groupe de travail de 13 membres.

« La menace d’intrusions de SATP apporte de grands risques et souligne la nécessité d’apporter des solutions permettant de protéger les aéroports de SATP  « voyous » et de cette technologie invasive. Les récents incidents de drones dans les aéroports soulèvent des préoccupations quant aux lacunes en matière de sûreté et de sécurité et soulignent la nécessité pour les aéroports de disposer de politiques claires pour gérer ces incidents », selon le rapport.

M. Wilson, de Nav Canada, a ajouté: « L’établissement de mesures de sécurité pour les drones dans les aéroports est un élément essentiel pour atténuer les risques et maintenir la sécurité de nos cieux. Des collaborations comme celle-ci sont essentielles pour élaborer des politiques et des pratiques garantissant que les drones sont intégrés en toute sécurité dans notre espace aérien. »

Le premier gala LIFT de la COPA est un succès

Un montant net de 55 000 $ a été amassé lors du premier gala annuel LIFT de la COPA, organisé le jeudi 3 octobre au TELUS Spark Centre, à Calgary, en Alberta. Tous les profits de cette soirée en tenue de cérémonie iront à la Fondation pour la sécurité aérienne, organisme caritatif de la COPA créé en 1974 pour promouvoir la sécurité du vol, la rehausser par des actions comme notre travail à la Campagne pour la sécurité de l’aviation générale mais aussi, permettre à des gens de goûter au pilotage par l’entremise des bourses de pilotage Neil J. Armstrong de la COPA.

Deux aviateurs canadiens légendaires ont animé l’événement à savoir Don Bell, cofondateur de WestJet, et Chris Hadfield, astronaute canadien et pilote d’essai à la retraite. Les deux icônes de l’aviation ont été accueillis sur scène par Kate Klassen, la nouvelle directrice de la COPA, récemment élue pour représenter la Colombie-Britannique et le Yukon.

Dans un format d’interview, Mme Klassen a posé à chacun des célèbres aviateurs une série de questions permettant à M. Bell et à M. Hadfield de décrire ce que l’aviation représentait pour eux et comment ils en sont arrivés là et où ils en sont aujourd’hui.

L’un des faits saillants de la soirée a été l’interprétation par M. Hadfield de la chanson à succès Space Oddity de David Bowie, jouée avec une guitare Larrivée, semblable à celle qu’il avait utilisée à bord de la Station spatiale internationale alors qu’il en était commandant. La guitare conçue et fabriquée à Vancouver, qui coûterait normalement environ 3 500 $, a rapporté 4 200$ lors d’un encan crié par l’avocat professionnel et commissaire-priseur amateur Glen Grenier (qui a d’ailleurs fait un excellent travail pour divertir la foule lors de l’encan).

D’autres beaux articles ont été vendus à l’encan silencieux, ainsi que quelques autres à l’encan crié dont 2 heures dans le simulateur 737 de WestJet avec Don Bell et un vol de 40 minutes, encore une fois avec M. Bell, dans son hélicoptère privé Airbus.

Le grand prix d’un voyage n’importe où dans le monde que WestJet vole pour deux personnes a également été tiré au sort.

Veuillez cliquer ici pour voir des photos de l’événement.

Photo ci-dessus (de gauche à droite) : Don Bell, Kate Klassen et Chris Hadfield.

Air Canada rend hommage à une pilote pionnière avec une bourse d’études

Air Canada a annoncé plus tôt cette semaine qu’elle créait la bourse Captain Judy Cameron, rendant ainsi hommage à sa première pilote. L’objectif de la bourse est d’aider d’autres jeunes femmes à suivre ses traces.

« Nous sommes heureux d’instituer la bourse Commandante Judy Cameron saluant le leadership novateur de Judy ainsi que ses formidables réalisations professionnelles, une grande source d’inspiration pour toutes les femmes dans l’aviation, », a déclaré Arielle Meloul-Wechsler, première vice-présidente d’Air Canada, dans un communiqué coïncidant avec le gala du prix Elsie MacGill, tenu la fin de semaine dernière à Toronto.

« Air Canada est reconnue depuis longtemps comme une entreprise qui promeut l’égalité des chances pour toutes les personnes compétentes. Il n’y a pas de plafond de verre ici. Les femmes aptes qui possèdent les habiletés et les connaissances nécessaires volent haut à Air Canada; elles pilotent les appareils les plus perfectionnés du monde, occupent des postes de technicienne d’entretien d’avions et de systèmes à la fine pointe de la technologie, et travaillent dans des secteurs multidisciplinaires spécialisés de l’exploitation du transport aérien. De plus, des femmes occupent des postes de haute direction, de dirigeant et de cadre supérieur dans l’ensemble de notre entreprise. Nous encourageons la prochaine génération de jeunes filles et de jeunes femmes à réaliser leurs rêves dans le domaine de l’aviation et à envisager des carrières palpitantes et gratifiantes dans des professions non traditionnellement féminines. »

C’est en 1978 que, à 23 ans, Cameron a été embauchée par Air Canada après avoir obtenu son diplôme du programme de technologie aéronautique du Collège Selkirk de la Colombie-Britannique trois ans plus tôt. Elle est d’abord devenue capitaine pour Air Canada en 1997 et en 2010, Judy Cameron est devenue la première femme capitaine au Canada d’un Boeing 777.

Maintenant à la retraite, Mme Cameron a déclaré : « Je suis infiniment touchée qu’Air Canada ait donné mon nom à cette bourse. Lorsque j’apprenais à piloter en 1973, ma mère monoparentale disposait de ressources limitées, mais très confiante, elle m’a encouragée à poursuivre mon rêve. J’ai mené une carrière passionnante en tant que pilote à Air Canada. Cette bourse d’études aidera d’autres femmes, qui pourraient voir leurs aspirations freinées pour des raisons financières, à poursuivre leurs rêves. »

Les demandes de bourse seront acceptées à compter du 1re novembre 2019. Les candidates ciblées sont celles poursuivant une carrière en aviation dans des rôles non traditionnels, tels que des pilotes commerciaux ou des ingénieurs de maintenance d’aéronefs.

Photo gracieuseté d’Air Canada

Compte rendu du projet d’examen de l’espace aérien de Vancouver

Comme indiqué le 23 mai dernier dans l’infoLettre COPA, Nav Canada a annoncé que son projet de modernisation de l’espace aérien de Vancouver était sur le point de commencer. Les réunions des parties prenantes ont maintenant lieu, conformément à l’agenda présenté il y a quelques mois.

Le projet vise à actualiser l’espace aérien encombré autour des aéroports internationaux de Vancouver (CYVR) et de Victoria (CYYJ). Les autres aéroports compris dans les limites de l’espace aérien ciblé sont Pitt Meadows (CYPK), Boundary Bay (CZBB), Langley (CYNJ), Abbotsford International (CYXX), Vancouver Harbour (CYHC), Victoria Inner Harbour (CYWH), Nanaimo (CYCD) et Bellingham International dans l’état américain de Washington (KBLI).

Deux représentants de COPA ont récemment assisté à l’une des premières réunions du projet: David Black, directeur de la C-B et du Yukon, et Paul Harris, membre COPA, instructeur de vol classe 1 (20 000+ heures).

Au cours de la réunion, les représentants de Nav Canada ont souligné qu’au cours des cinq dernières années, le trafic aérien au-dessus du Lower Mainland de la C.-B. a augmenté de 16 pour cent par an, composé d’une augmentation de 18 pour cent du trafic IFR et de 10 pour cent du trafic VFR. Des analyses des dangers potentiels ont également été présentées à l’aide de relevés radar enregistrés au cours de cette période, un indicateur utilisé par Nav Canada pour évaluer les quasi-collisions entre deux d’appareils.

Parmi les problèmes évoqués figurait le plancher de l’espace aérien de classe C au-dessus du détroit de Georgia, qui affecte le trafic VFR entre le Lower Mainland et les aéroports de la partie sud de l’île de Vancouver, tels que Victoria International (CYYJ) et Harbour (CYWH), Duncan ( CAM3) et Nanaimo (CYCD). L’espace aérien terminal de Vancouver est souvent fermé au trafic VFR, ce qui amène les aéronefs à effectuer des vols au-dessus de l’eau à des altitudes dangereuses.

Le directeur Black a déclaré que les représentants de Nav Canada semblaient être sincères à recueillir les commentaires des utilisateurs et des intervenants participant au forum.

« Ils ont vraiment apprécié les informations fournies par les participants et ont semblé prendre au sérieux tout ce qu’ils avaient appris du groupe », a déclaré notre directeur. « Je pense qu’au final, notre participation au processus sera en mesure de faire une différence. »

Au cours des prochains mois, Nav Canada créera des groupes de travail pour traiter des problèmes spécifiques qui seront ensuite présentés à une assemblée générale qui se tiendra en février ou mars de l’année prochaine.

Image gracieuseté de Google Earth via le BST

Blackcomb Helicopters se mettent au vert

Blackcomb Helicopters (BH) de Whistler se joint à la compagnie d’hydravions Harbour Air de la ville voisine de Vancouver pour devenir carbo-neutre. BH, avec une flotte de 23 hélicoptères, dont 10 types différents, offre des services à une grande variété d’industries, y compris l’industrie cinématographique (sa société soeur est Vancouver Film Studios), le support technique, l’héliski, l’hélicoptère, le tourisme aérien et de Recherche et sauvetage.

« Fort de notre expérience avec Vancouver Film Studios, qui est devenu le premier studio de cinéma neutre en carbone au Canada il y a presque 12 ans, nous savions qu’un programme de réduction et de compensation de carbone était cohérent avec la culture de Blackcomb », a déclaré Jason McLean, PDG du groupe McLean. « Le changement climatique est l’un des défis majeurs de notre époque et nous ne pouvons pas laisser les organismes de réglementation se débrouiller seuls pour les réparer. Les entreprises doivent également s’adapter et contribuer à la transition vers une économie plus verte. »

BH parvient à être carbo-neutre en participant à un projet de conservation des forêts sur l’île Quadra, en Colombie-Britannique, ainsi que dans le cadre d’autres initiatives « technologies vertes ».

« Au cours de mes 40 années dans l’industrie, la combustion de carburéacteur est presqu’inévitable, il n’y a vraiment pas d’alternative aux turbines à gaz à court terme pour nos missions», a ajouté le directeur général John Morris. « Nous n’aurions pas pu franchir cette étape sans le soutien constant de nos clients, de notre personnel et de parties prenantes qui reconnaissent la valeur de la lutte proactive contre les émissions de carbone et nous leur sommes reconnaissants. »

Photo gracieuseté de Blackcomb Helicopters

SAR (sauvetage & recherche) : une nouvelle dimension s’y ajoute grâce aux drones

Il y a plus de trois ans, une femme de la Colombie-Britannique a disparu dans la région d’Enderby, dans le nord de l’Okanagan. Elle avait été vue pour la dernière fois avec une valise rose. Un opérateur de drone Shane Michaels, en a pris note.

Il a alors lancé un groupe Facebook d’opérateurs bénévoles de drones et les mettait en contact avec des familles qui recherchaient des êtres chers disparus. Résidant dans le nord de l’Alberta, son réseau d’opérateurs volontaires s’étendrait à travers le pays et aux États-Unis, et pourrait intervenir avec leurs drones lorsque les forces policières et la recherche et sauvetage (SAR) locale allaient avoir épuisé leurs ressources officielles.

Le cas de la femme disparue avec la valise rose en C.-B. a mis une idée dans la tête de l’opérateur.

« J’ai conçu un logiciel qui parcourt chaque pixel de chaque image. Qu’il s’agisse d’un maillot rose ou de lignes bleues, le logiciel parcourt chaque image et localise toutes les images qui correspondent à la cible », a déclaré l’opérateur.

Après avoir développé le logiciel pendant quelques années, il a eu du succès lorsque les restes d’une personne disparue dans le Wisconsin ont été trouvés par un opérateur de drone du coin utilisant son logiciel.

Michaels est en train de mettre sur pied une organisation à but non lucratif, baptisée « Wings of Mercy », dédiée à recueillir des dons pour financer achat de SATP adaptés qui seront installés à divers endroits du pays pour aider à les activités des SAR.

« Nous sommes toujours à la recherche de personnes pour nous aider. Tout est bénévole et tout don fait », a déclaré M. Michaels. « Nous faisons ce que nous pouvons avec ce que nous avons. »

De plus amples informations sur Wings of Mercy sont disponibles sur leur page Facebook (en anglais seulement).

Accident récent d’un C-150 près de Jasper : était-ce une erreur du pilote ?

Il y a moins de trois mois, un Cessna 150 à deux places s’est écrasé dans la rivière Athabasca peu après le décollage de l’aéroport de Jasper (CYJA), entraînant la mort du passager et des blessures graves chez le pilote. Dans son rapport d’enquête publié la semaine dernière, le BST a traité l’incident comme un « événement de classe 5 », ce qui signifie qu’il s’agissait d’une enquête limitée et principalement de collecte de données.

Lieu de l’événement. Crédit image : Google Earth via le TSB.

L’incident s’est produit le 21 juillet 2019 vers 13h00. La température, au moment du décollage, enregistrée à une station météorologique à proximité, était d’environ 24 ° C et le point de rosée à 6,5 ° C. Les vents à l’aéroport de Jasper soufflaient du sud de 5 à 10 nœuds et l’altitude-densité était estimée à 5 088 pieds.

Le vol était à destination de l’aéroport Hinton / Entrance (CYJP) et l’avion a décollé de la piste 31 de Jasper, longue de 3 990 pieds (et de gazon), ce qui signifie que le pilote a décollé avec un vent arrière. Un appareil GPS trouvé à bord a été envoyé au laboratoire du BST pour examen. Le profil de vol de l’appareil indiquait ce qui suit : 25 secondes après le décollage et ayant atteint une altitude de 150 pieds AGL, la vitesse sol de l’avion est passée de 83 miles à l’heure à 64 mi/h. L’avion a décroché, a viré à gauche et est entré en vrille avant de toucher l’eau. L’ELT s’est activée lors de l’impact.

L’enquête a révélé que l’avion se situait dans les limites de masse et de centrage certifiées et que le moteur et les commandes de vol fonctionnaient correctement. Les volets étaient en position rentrés.

Crédit photo supérieur: le BST.