Le gouvernement fédéral investit dans la formation de pilotes des Premières nations

L’Institut technique des Premières nations (FNTI) reçoit une subvention fédérale de 4,9 millions de dollars pour l’expansion de la formation au pilotage à l’intention des peuples autochtones.

« Le transport aérien est absolument crucial pour la durabilité de nos communautés autochtones, dont beaucoup ont une infrastructure routière limitée », a déclaré Anne Tabobandung, doyenne de l’aviation de la FNTI, aux médias locaux. « Cet investissement signifie une participation accrue des peuples autochtones dans le secteur de l’aviation, qui sont plus susceptibles de retourner dans leurs communautés. »

Il a été difficile de retenir des pilotes expérimentés dans le Grand Nord. De nombreux jeunes pilotes y trouvent leur premier emploi, mais travaillent ensuite pour des compagnies aériennes plus importantes dans le sud du Canada, abandonnant ainsi les connaissances locales acquises qui sont si souvent essentielles à la sécurité des vols dans les régions éloignées du Nord. En attirant les peuples autochtones vers des carrières de pilotes, on espère qu’ils resteront dans leurs communautés et fourniront aux opérateurs aériens locaux des employés fiables et à long terme.

L’institut basé à Deseronto, en Ontario, reçoit environ 75 candidatures d’étudiants potentiels chaque année, mais il n’a jusqu’à présent pu en accepter que 10 par an.

La FNTI dessert 172 des 667 communautés des Premières nations, Métisses et Inuites du Canada et 102 des 129 en Ontario.

La FNTI travaille en partenariat avec le Canadore College pour la partie formation au pilotage de son programme, qui se déroule à l’aéroport Tyendinaga (Mohawk) exploité par la FNTI (CPU6), situé dans la périphérie de Deseronto.

Photo: FNTI

Balises de détresse : il est temps de penser différemment

Le texte suivant est un éditorial du président et chef de la direction de la COPA, Bernard Gervais, paru dans le journal montréalais La Presse le 30 juillet 2019 après qu’une série d’aéronefs se sont écrasés sans que l’ELT n’ait été activée. Comme cela continue de poser problème, comme en témoigne le récent crash d’un Cessna 172 lors d’un vol Mirabel vers Sherbrooke, nous avons décidé de le publier à l’échelle nationale dans infoLettre. – Ed.

À la suite de l’accident tragique qui a coûté la vie au président de Savoura, Stéphane Roy, et à son fils Justin, les balises de détresse ont fait l’objet de nombreux articles. Leur fiabilité a notamment été remise en question. Qu’en est-il ?

Ces balises sont obligatoires et doivent être installées dans les aéronefs, selon le Règlement de l’aviation canadien, mais elles ne s’activent pas toujours. En fait, les chiffres montrent une activation de 62 %, moins de deux fois sur trois. Ainsi, plusieurs pilotes se dotent de balises personnelles – qu’ils portent sur eux ou dans l’avion – ou d’appareils qui envoient un signal par satellite à intervalles réguliers que leurs proches peuvent suivre.

Mais au-delà de ça, les normes internationales de l’OACI demandent une technologie qui s’active automatiquement et indépendamment du pilote en cas de pépin. Les radiobalises de repérage d’urgence (ELT) telles qu’on les connaît sont dépassées. Nous en avons eu encore une fois la preuve avec l’accident de M. Roy, comme plusieurs fois chaque année au Canada.

Pendant plusieurs années, ces ELT émettaient sur la fréquence de 121,5 MHz avec ses limites. Depuis 2009, une nouvelle fréquence (406 MHz) permet d’émettre plus d’informations et offre plus de précision quant à la position, mais c’est toujours la même technologie dépassée d’un accéléromètre mécanique (G-Switch) qui active la balise, jumelé à une antenne qui, si elle se détache ou si elle se brise à l’impact, ne peut émettre de signal. Et si l’aéronef se trouve dans l’eau, la balise ne s’active pas du tout.

À la recherche de solutions

L’Association canadienne des pilotes et propriétaires d’aéronefs (COPA) travaille de concert avec NAV CANADA à chercher une solution « non embarquée », une solution satellitaire de suivi. Faute d’une meilleure technologie, pour répondre aux normes internationales et comme responsabilité envers ses citoyens, le gouvernement fédéral propose de continuer sur cette voie que nous trouvons défaillante, soit d’obliger tous les aéronefs à remplacer leur ELT par cette nouvelle fréquence. Il est temps de penser différemment et de chercher d’autres solutions, comme celle de l’ADS-B satellitaire. La COPA recommande de poursuivre dans cette voie beaucoup plus fiable.

Le 2 juillet dernier, dans un contexte réglementaire sur les ELT, la COPA a fait connaître ses principales recommandations :

  1. Que le gouvernement du Canada améliore la sécurité des aéronefs de l’aviation commerciale et de l’aviation générale par l’installation d’une technologie axée sur la performance et totalement affranchie des procédés mécaniques désuets, de la position de l’appareil en détresse une fois immobilisé ou de la capacité du système ELT de survivre intégralement à un écrasement ;
  2. Qu’il joue un rôle de chef de file dans le développement de normes d’alerte incluant la diffusion périodique de la position de l’aéronef, de même que la possibilité de détecter un accident, même si l’émetteur d’urgence a été désactivé dans l’écrasement ;
  3. Que le gouvernement canadien exerce un leadership dans le développement des fonctionnalités de localisation et d’alerte automatique par le recours aux méthodes de navigation par satellite et notamment par l’ADS-B ;
  4. Et qu’il assemble un forum regroupant des spécialistes de l’industrie, des technologies et des conseils de recherche pour trouver une solution concrète à la question principale soulevée plus haut, et ce, de concert avec Aireon et NAV CANADA.

Cette nouvelle technologie satellitaire a déjà permis à Transports Canada d’analyser le profil des vols tragiques des Boeing 737 MAX 8 plus tôt cette année pour les bannir du ciel canadien. La capacité est là pour en faire usage dans un rôle de recherche et de sauvetage. Espérons qu’il ne se passera plus jamais que quelques minutes avant de retrouver des êtres chers et non des jours, des semaines ou même jamais.

MOT DU PRÉSIDENT : SEPTEMBRE 2019

Parlons encore de sécurité
Au moment d’écrire ces lignes, l’aviation générale canadienne parait s’engager sur un parcours dangereux. Jour après jour, cet été, nous sommes confrontés, semble-t-il, à des bulletins d’actualités faisant à chaque fois état d’un autre écrasement, d’une autre disparition d’amis. Et nous subissons une fois encore le choc des médias, où nous assistons encore une fois à l’intervention des autorités, le tout sous la lumière crue des projecteurs de l’opinion publique. Bien que la cause de chaque accident doive être établie indépendamment, le nombre incroyablement élevé d’accidents soulève tout à coup plein de doutes sur la santé de notre industrie au chapitre de la sécurité.

En juillet, j’ai déjà évoqué la nécessité d’une très sérieuse introspection, d’un examen de conscience en profondeur, de notre culture collective de sécurité (“Une culture de la sécurité doit s’installer pour de bon”). Fournissons-nous tous vraiment notre meilleur effort, en tant que pilote et comme adeptes d’une solide culture sécuritaire? Non seulement lorsque nous prenons place dans notre propre cockpit, mais aussi lorsque nous voyons nos amis d’installer aux commandes de leurs propres appareils, et qu’il faut alors absolument prêcher par l’exemple. Envisagez la possibilité de réévaluer certains aspects de vos procédures de préparation de vol. Nos passagers ont le droit de profiter le plus agréablement possible et en toute sécurité de leur promenade en avion, –les deux vont de pair, c’est inéluctable. Au moment de préparer votre prochain vol, posez-vous de nouveau ces questions de haute importance: avez-vous vraiment examiné toutes et chacunes des possibilités sous tout leurs angles? Avez-vous un plan de rechange?

ADSB
S’il faut en juger par les nombreuses conversations que les responsables de COPA ont pu tenir avec des membres ou des pilotes lors de l’AirVenture de l’EAA à Oshkosh, beaucoup de confusion existe encore sur l’avenir de l’ADBS-B au Canada.

Nous invitons donc tous ceux qui ont des question endémiques à ce sujet à visiter notre site web pour lire tout ce que COPA y a déjà publié. Nous vous rappelons ici également que votre association est constamment engagée dans des discussions avec Nav Canada et Transports Canada sur les conséquences de l’implantation de cette technologie au Canada et sur les façons d’en atténuer les effets. Le mandat canadien pour l’ADS-B 1090ES (version spatiale) ne s’appliquera pas aux altitudes les plus basse de l’espace aérien canadien avant 2023 au plus tôt. Et, faut-il le rappeler, il ne s’agit pas de la même technologie que le système américain 978UAT (basé au sol) et qui ne sera pas fonctionnel au Canada.

Ceux qui n’auront pas besoin de voler aux Etats-Unis avant 2023 pourront donc évider toute dépense d’argent. Il subsiste en effet de maintes questions laissées sans réponse sur le matériel requis pour cette implantation de même que sur d’autres aspects de la mise en oeuvre de la technologie pouvant nécessiter des déboursés additionnels considérables pour les propriétaires d’aéronefs. Ceux qui souhaitent voler aux Etats-Unis devront acquérir le matériel américain le moins coûteux, sachant qu’ils devront délier leur bourse une nouvelle fois pour rencontrer les exigences du mandat canadien.

Article de juin 2019 sur la fierté dans l’aviation canadienne COPA a reçu plusieurs commentaires de certains de ses membres à la suite de la publication d’un article sur la Fierté Gaie dans le numéro de juin de Copa Flight. Il faut dire qu’avec notre effectif élevé et notre caractère d’organisme national, nous sommes fiers de représenter une proportion considérable de tous ceux qui désirent voler ou éprouvent une passion pour l’aviation. Et, peu importe leur race, leur religion, leur sexe ou leur orientation sexuelle, COPA ouvre volontiers ses porte à tous les passionnés de l’aviation.

Le ministre bloque un projet d’aéroport

Le ministre des Transports, Marc Garneau, a pris la mesure relativement rare d’intervenir directement pour arrêter la création d’un nouvel aéroport au Québec. Un groupe (anciens de Mascouche) espérait construire un nouvel aérodrome à Saint-Roch-de-l’Achigan (SRA), à environ 80 km au nord de Montréal, mais M. Garneau a dit qu’il y avait trop de lacunes dans leur rapport présenté. « Dans le cas présent, des lacunes relevées quant à la consultation entreprise par le promoteur et à la proposition du projet d’aménagement de l’aérodrome, entre autres le manque de clarté quant aux activités anticipées à l’aérodrome et les répercussions sur la collectivité de l’empreinte sonore, confirment le besoin d’intervention au dossier », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Pour sa part, le promoteur a émis un communiqué disant qu’il prendra « … donc le temps nécessaire pour évaluer les options disponibles relativement au projet d’aérodrome SRA et pour prendre la meilleure décision dans l’intérêt de toutes les parties intéressées. » Le promoteur réaffirme sa « volonté de construire un aérodrome dans le respect des lois et règlements applicables et dans un esprit de minimiser les impacts dans le milieu sur une base rigoureuse et objective. »

Entre-temps, il pourrait peut-être s’agir du premier cas où le ministre bloque un projet d’aéroport en vertu de règles récemment révisées qui accordent plus d’importance à la consultation publique dans le processus d’approbation. « Pour des motifs d’intérêt public, j’ai émis un arrêté interdisant le projet d’aménagement de l’aérodrome tel que proposé par le Promoteur », a déclaré M. Garneau. « J’ai pris cette décision basée sur l’article 4.32 de la Loi sur l’aéronautique qui me permet d’intervenir dans l’aménagement d’un aérodrome en cas de risques à la sécurité aérienne ou lorsqu’un tel aménagement n’est pas dans l’intérêt public. »

Où s’envoler vers l’est

La neuvième édition annuelle du RVA de Stanstead/Weller aura lieu ce samedi 7 septembre. Les campeurs sous l’aile sont invités à y passer la nuit ce vendredi. Le RVA comprendra un barbecue avec des beefalo burgers de la ferme (bœuf et bison), de la salade de patates et du blé d’inde pour 20 $.

Amendes imposées : vols de drone à un rassemblement des Raptors

Un homme de Toronto qui vit maintenant à Paris a lancé une campagne GoFundMe pour couvrir 2 750 $ d’amendes qu’il devra payer pour avoir piloté un drone au-dessus de la célébration massive pour la victoire du Championnat NBA des Raptors de Toronto plus tôt cette année. Toby Gu s’est présenté comme étant le pilote de drone rebelle qui a capturé la vidéo largement diffusée de la célébration après le match gagnant de 13 Juin et quatre jours plus tard lors de la célébration publique. À l’époque il déclarait à la CBC/Radio-Canada qu’il ne croyait pas qu’il mettait en danger qui que ce soit. Il violait toutefois le RAC et violait l’espace aérien restreint.

Transports Canada (TC) a annoncé la semaine dernière qu’ils avaient imposé une amende totale de 2 750 $ à une personne pour 11 infractions distinctes pour les vols de drones liés aux Raptors. TC avait imposé des restrictions de vol au cours des célébrations et les vols effectués par Gu violaient de nombreuses des règles sur les drones récemment mises en application. ” L’exploitation d’un drone dans l’espace aérien canadien est une activité réglementée et le Ministère appliquera les règlements pour en assurer la conformité. La sécurité des Canadiens est notre priorité numéro un”, a déclaré le ministre des Transports, Marc Garneau, dans un communiqué de presse. TC n’a pas nommé Gu, mais il a dit à la CBC/R-C qu’il suppose que c’est lui qui est condamné à une amende. “Je soupçonne que les amendes me sont destinées, mais je n’ai pas encore été avisé ni reçu quoi que ce soit.”

 

En tournée mondiale, un Spitfire s’arrête en Colombie-Britannique

Un superbe Spitfire a fait de courts arrêts en C-B le 5 septembre lors d’un vol autour du monde qui a débuté au Royaume-Uni le 5 août. L’avion surnommé « Longest Flight » a cheminé à travers les États-Unis avant de décoller de Paine Field (WA) pour Kelowna jeudi matin. Après un arrêt de deux heures pour les douanes, du carburant et une visite publique organisée par le Club 36 de COPA/Kelowna Flying Club, l’oiseau de guerre étincelant est parti pour Williams Lake et Fort St. John. Les organisateurs du vol ont été impressionnés par la réception à Kelowna où des centaines de personnes se sont présentées pour voir l’avion.

Le chasseur rapide a une portée notoirement courte et le voler autour du monde a été un défi logistique. Après avoir quitté la C-B, il se dirigera vers l’Alaska avant de traverser le détroit de Béring vers la Russie et de retourner en Angleterre via l’Asie et l’Europe. Le vol est prévu se terminer au Royaume-Uni le 8 décembre.

Un Club COPA impliqué dans la question de quais à Whitehorse

Le Club COPA #106 du Yukon a offert d’aider la ville de Whitehorse et les exploitants d’hydravions à résoudre les problèmes liés à la disponibilité de l’espace portuaire au lac Schwatka. Christoph Altherr, président du Club #106 du Yukon, affirme qu’une réunion entre les intervenants et les représentants du gouvernement est nécessaire pour régler les problèmes qui se sont posés au sujet de l’accès à l’eau par les exploitants. « Pour s’assurer que tout le monde dispose d’informations de première main, il est important qu’une telle réunion inclue le conseil municipal, les urbanistes, Alpine Aviation, COPA, et peut-être aussi d’autres opérateurs et peut-être même des pilotes sur la liste d’attente pour de l’espace au quai », a déclaré M. Altherr lors d’une réunion du conseil municipal tenue le 3 septembre. « Et comme la plupart des terres autour du lac appartiennent toujours au gouvernement territorial, un représentant du ministère territorial des Routes et des Travaux publics devrait également être à la table; après tout, l’aviation est une question de transport à l’échelle du territoire. »

Les questions relatives à l’accès aux quais ont été soulevées par un différend de longue date entre Alpine Aviation et la ville au sujet de l’espace disponible aux quais. La ville a l’intention de donner l’un des trois quais actuellement loués par Alpine à l’un des 18 opérateurs sur une liste d’attente pour l’espace de quai. Alpine a jusqu’au début du mois d’octobre pour quitter le quai et le préparer pour un autre opérateur ou s’entendre avec le nouveau voisin sur le partage de l’espace. Le quai en question est loué par Alpine à la condition que la compagnie autorise les aéronefs en visite à s’y attacher. La ville a récemment ouvert un quai d’usage public de sorte que l’espace itinérant géré par Alpine n’est plus nécessaire. La ville a dit que parce que l’espace n’est plus nécessaire pour les avions transitoires, il peut être loué à quelqu’un sur la liste d’attente, mais Alpine dit qu’il a besoin de cet espace de quai pour son entreprise.

Événement de Flyball du Manitoba le 5 octobre

Un pilote manitobain a créé un nouveau concours visant à mobiliser les pilotes locaux tout en améliorant leurs compétences et en élargissant leurs horizons. Chris Unrau, qui a piloté son Cessna 210 vers l’Europe il y a quelques années, affirme que l’événement du Manitoba Flyball mettra les pilotes au défi de planifier et d’exécuter un voyage complexe vers 19 aéroports du sud du Manitoba le 5 octobre prochain. Il est calqué sur des événements similaires qu’il a vus en Angleterre. Il a déclaré à son journal local que l’événement encourage « la camaraderie et le regroupement de gens à aller voler, mais aussi à le faire en toute sécurité tout en encourageant la maîtrise et l’art de piloter ».

Le Flyball est essentiellement une course pour voir qui peut se rendre à tous les 19 aéroports le plus rapidement, mais il y a d’autres défis en cours de chemin que les pilotes pourront relever pour obtenir plus de points. Parmi ces défis de professionnalisme aéronautique figure la communication efficace avec le contrôle de la circulation aérienne. « Il y aura beaucoup de trafic aérien », a dit M. Unrau.