septembre 1, 2016

Mot du Président – Septembre 2016

admincopa

Au lit avec un éléphant

Si vous suivez un peu les nouvelles en aviation, vous savez que les É-U ont assoupli les règles de ce qu’ils appellent le médical de classe 3 (catégorie 3 au Canada). Les grandes associations américaines (EAA, AOPA) étaient sur le dossier depuis des années.  Pour elles, c’est une grande victoire et avec raison car il n’y a pas vraiment d’autres options pour leurs membres.  Nous avons eu plusieurs demandes et questions de la part de nos membres, à savoir si COPA allait s’engager dans une telle croisade.  La réponse est tout simplement non, pas dans un avenir prévisible.  Parce que nous avons déjà une autre option pour répondre aux besoins de nos membres.  Pour ce qui touche à ces points et pour ceux qui nous ont posé ces questions, Patrick Gilligan a écrit un article sur la situation plus loin dans le magazine.

À juste titre, nous nous tournons vers les É-U pour entrevoir des changements qui pourraient survenir ici, mais nous sommes un pays distinct et souverain (je suis encore surpris lorsque des membres ou non-membres me disent « je suis déjà membre de EAA ou AOPA, pourquoi devrais-je être membre de COPA? »). Les entités aéronautiques du monde entier se tournent vers l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) où les critères, normes, politiques, etc. qui peuvent être appliqués globalement sont définis.  Le but est de définir des jalons pour une mobilité globale sécuritaire, avec des recettes qui peuvent être mise en place dans tous les pays membres de l’OACI. Et ce, même pour les catégories médicales.  Les noms peuvent différer (un certificat classe 2 de l’OACI est un certificat catégorie 3 au Canada), mais il y a des équivalences entre tous les pays et pour tout vol transfrontalier, vous aurez toujours besoin d’un certificat médical reconnu par l’OACI, qui s’appuie sur des normes applicables internationalement.

Fin juillet de cette année à Chicago, COPA participait à la Assemblée mondiale bisannuelle de l’International Council of Aircraft Owner and Pilot Associations (IAOPA), avec environ 25 autres associations comme la nôtre. COPA est la seconde plus grande au monde après AOPA-ÉU.  À la fin, plusieurs résolutions ont été présentées pour approbation par les membres, dont une qui demandait à l’OACI d’adopter quelque chose comme la classe 3 américaine modifiée pour les pilotes privés. Accepter une telle résolution ne se fait pas sur le coin d’une table et se doit d’être analysée sérieusement, par chaque nation participante, à la lumière de ses besoins mais aussi des impacts si l’OACI acceptait un tel standard.  Nous parlons de normes provinciales ou d’états (permis de conduire) avec des degrés de conformité variables, difficiles à vérifier et à appliquer internationalement.

La résolution a été acceptée par notre groupe, mais pas à l’unanimité : en tant que représentant de COPA, je me suis abstenu. En m’appuyant sur les faits que nous avons déjà quelque chose de similaire au Canada, que nous devrions en faire une étude appropriée avant de poursuivre et que ce choix ne relève pas que d’une seule personne – nous devons en discuter avec nos membres à travers vos directeurs, élus au conseil d’administration.  Envoyez-moi vos commentaires à bgervais@copanational.org.