L’ADS-B satellitaire… le futur pour l’aviation générale au Canada?
L’automne dernier, j’ai assisté à une présentation sur le système de repérage satellitaire Aireon. Ce système utilise la surveillance dépendante automatique en mode diffusion (ADS-B en anglais). D’accord Transports Canada pas mandaté l’utilisation de l’ADS-B. Pas encore. Mais à peu près tout le reste du monde planifie l’utiliser. Ce n’est qu’une question de temps avant que l’ADS-B ne soit introduite au pays, à quel niveau, où et quand, je ne pourrais dire. C’est un peu comme le système métrique qui s’est frayé un chemin un peu partout autour du globe.
La présentation cet automne a été faite par Nav Canada. Ils sont un partenaire majeur dans Aireon. Un des services offerts est celui du service mondial de repérage d’aéronefs et d’intervention d’urgence, ou Aircraft Locating and Emergency Response Tracking – ALERT en anglais. Tiré du site web : «Aireon Alert est la seule solution qui possède une vraie couverture globale, incluant les espaces aériens polaires, océaniques et éloignés, fournissant la position GPS et le données de suivi de vol en temps réel pour aider les centres de coordination de recherches lors de situations d’urgence. »
Le but de ce service satellitaire est de pouvoir mettre fin à des recherches vaines d’aéronefs comme le vol MH370 de la Malaysia Airlines, ou d’autres aéronefs qui n’ont jamais été retrouvés. En passant, le vol MH370 avait à son bord quatre balises de détresse (ELT) 406Mhz et aucun signal n’a été reçu de ni l’une ni l’autre de ces balises. Rien du tout. Et nous n’avons toujours rien trouvé après des milliers d’heures et des millions de dollars investis dans sa recherche. Vous voyez où je m’en vais avec ça? Voir cette technologie émergente qui sera bientôt une réalité est très encourageant. Je me dis que si ça peut être fait pour l’aviation commerciale, pourquoi ne serait-ce pas applicable à l’aviation privée ou générale? Dans notre réponse à l’avis de proposition de modification 2015-013 sur les balises de détresse, nous suggérons d’utiliser une approche basée sur la performance et non une approche prescriptive. En fait, le point 5 de nos recommandations mentionne : « Le fait d’encourager et d’utiliser les services commerciaux d’alerte est mieux que d’exiger une technologie spécifique qui peut rapidement devenir désuète à mesure que la technologie progresse.» C’est exactement ce le cas devant nous!
En ce moment, c’est donc une course entre quelque chose qui fonctionne de manière arbitraire (ELT) et quelque chose qui fonctionnera presque toujours en autant que votre transpondeur ADS-B transmette, afin de vous donner une meilleure chance si quelque événement fâcheux se produisait. Il est certain que la technologie devra être raffinée pour nos avions, pour notre utilisation et un peu plus d’ouvrage est donc encore requis. Le système sera en place en 2018 pour les lignes aériennes et probablement les avions commerciaux qui évolueront dans les niveaux de vol, mais c’est le bon moment de garder l’œil ouvert sur les développements en cours et voir comment s’approprier cette approche basée sur la performance pour nos membres et nos pilotes.
Entre temps, nous vous encourageons toujours à continuer d’utiliser vos ELT, vos balises personnelles ou tout autre moyen comme les appareils portatifs, afin de pouvoir alerter la recherche et sauvetage.
Le futur de notre liberté de voler est entre vos mains.
Dans la chronique Plane Talk de ce mois-ci, Tim Cole adresse un enjeu de taille, qui ne semble pas s’estomper. Tim parle pour la Colombie-Britannique et le Yukon, mais l’enjeu se retrouve partout au pays. Et ça se revient toujours. En juin 2015, Tim a aussi écrit sur un sujet similaire, que les aéroports forment aussi des communautés en soi, comme des familles : « ça prend du travail, de la volonté de toutes les parties prenantes, du support de la communauté et du bon leadership pour assurer le succès des aéroports.»
Dans le même ordre d’idées, dans mon mot de novembre 2015 j’écrivais : « je suggère fortement lors de vos journées de jeunes aviateurs, de rendez-vous aérien ou d’un autre événement social, d’inviter votre chambre de commerce locale, vos élus municipaux et/ou les médias locaux afin de démontrer les bienfaits d’un aéroport local. »
Défendre et maintenir notre liberté de voler commence par le maintien de nos aérodromes, de nos aéroports.
À venir en 2016
Nous ferons un sondage auprès de vous, afin d’avoir votre opinion sur ce qui vous plaît et ce qui peut être mieux fait pour votre association. Aussi, gardez l’œil ouvert pour des nouvelles stimulantes pour la COPA, de nouveaux publicitaires, des articles spéciaux et des travaux de réfection sur notre site Web.
Prônant toujours la sécurité en premier, vous retrouverez à compter de ce mois-ci la chronique de notre page Flight Safety Bulletin – « From the Training Seat » de Alexander Burton en français. En espérant que cet ajout vous soit bénéfique, je vous souhaite et une bonne et heureuse année!