November 11, 2020
En souvenir de Max Ward, un pionnier canadien de l’aviation
admincopa
Maxwell (William) Ward est décédé le 2 novembre à Edmonton en Alberta, à l’âge de 98 ans. Lauréat de nombreuses distinctions au cours de sa carrière, il a été l’un des premiers individus à être intronisé au Temple de la renommée de l’aviation canadienne.
M. Ward a commencé sa carrière dans l’aviation en 1940 au sein de l’Aviation royale canadienne (ARC). En 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale, il a commencé à former des pilotes dans diverses bases à travers le pays.
En 1944, alors qu’il était stationné dans une base de l’ARC à Regina, M. Ward épousa Marjorie Skelton. Les époux vécurent ensemble pendant 76 ans, jusqu’à ce que la mort les sépare il y a quelques jours. Le couple a élevé quatre enfants, et a eu le privilège de voir grandir 11 petits-enfants et 13 arrière-petits-enfants. Après avoir quitté l’ARC en 1946, M. Ward a continué à piloter des avions de brousse dans le nord du Canada, témoignant d’un amour de longue date pour le vol, l’aventure, les affaires et l’Arctique, et contribuant à la cartographie du Nord canadien.
M. Ward a obtenu sa licence de pilote professionnel en 1945. Il a commencé sa carrière après avoir été embauché par Jack Moar comme pilote de brousse pour Northern Flights Limited, couvrant le territoire s’étendant de Peace River en Alberta à Yellowknife dans les Territoires du Nord-Ouest. En 1946, il démarra sa propre exploitation aérienne – Polaris Charter Company Limited, basée à Yellowknife – avec un biplan de Havilland Fox Moth. Il assurait le transport de prospecteurs et de marchandises dans les camps d’exploration minière. Dans le livre Picking Up The Pieces, Denny McCartney explique que M. Ward a fondé Wardair en mai 1953 avec un permis d’affrètement classe 4B et un tout nouvel appareil à hélice monomoteur : de Havilland Canada DHC-3, aussi appelé Otter.
Dans les 25 années qui ont suivi, Wardair est devenu l’un des plus importants transporteurs aériens réguliers du Canada, desservant une variété de destinations nationales et internationales. Il est ensuite devenu le troisième plus grand transporteur canadien à exploiter des avions à réaction directe en 1966, avec l’achat d’un Boeing 727. Avec l’ajout d’appareils Boeing 707 et 747 dans les années 1970 et 1980, Wardair est devenu la plus importante compagnie de vols nolisés au Canada, avant d’être vendue à PWA International en 1989, laquelle est ensuite devenue, après quelques fusions et acquisitions, la Canadian Airlines.
Les réalisations de M. Ward ont été reconnues plusieurs fois au cours de sa carrière, notamment en se voyant décerner l’Ordre du Canada en 1975, l’Ordre d’excellence de l’Alberta en 1989, l’Ordre de Polaris, ainsi que sept diplômes honorifiques émis par des universités canadiennes. M. Ward a été intronisé au Temple de la renommée des affaires, et il a été l’un des premiers à être intronisé au Temple de la renommée de l’aviation canadienne en 1974.
Dans une citation d’intronisation du Temple de la renommée de l’aviation du Canada, on peut lire : « Ses efforts prolongés et continus pour desservir de manière responsable la frontière nord de ce pays par voie aérienne, malgré l’adversité, ainsi que le développement d’un service d’affrètement international viable, ont contribué de façon exceptionnelle au succès de l’aviation canadienne. »
Dans une déclaration relative à son décès, la famille Ward a mentionné que tout au long de sa retraite, l’amour que Max éprouvait pour l’Arctique était toujours présent, alors qu’il passait ses étés à Redrock Lake dans les T.N.-O. en compagnie de sa famille et ses amis. Il partageait avec eux sa passion pour la photographie, les voyages et la confection de beaux meubles.